IMPORTANT :

Bien sûr, les personnages ne m'appartiennent pas et sont à J.K Rowling.

Quant à l'univers de ma fiction, il n'est pas non plus à moi. Je l'avoue, l'assume et le proclame, cette histoire est quasiment (pour ne pas dire totalement) inspirée de l'OS Incubus Dream de la génialissime Sucubei qui nous offre des fanfictions génialement géniales !

Je pense que ceux qui la connaissent seront d'accord avec moi ! Quant à ceux qui ne la connaissent pas : mais qu'avez-vous donc loupé ! Allez vite sur son profile et régalez-vous (après m'avoir lu bien sûr !)

Ma fiction lui est donc dédiée. Et je la remercie de prendre sur son temps pour être ma beta.

Ainsi, hormis quelques changements qui m'aident pour mon récit, je suis le plan qu'elle a imaginé. Vous retrouverez des passages de l'histoire de manière plus ou moins importante et certaines phrases primordiales sont directement reprises de Incubus Dream. Celles-ci seront d'ailleurs en gras.

Enfin, mon récit comporte des relations homosexuelles explicites ! Donc, les homophobes en herbe ou convaincus, vous êtes généreusement conviés à cliquer sur la petite croix en haut de votre écran.

Pour les autres, en espérant que cette histoire vous plaise et que vous passerez un bon moment, voici le premier chapitre !

CHAPITRE 1 : LA RENCONTRE

Harry Potter était d'un point de vue extérieur un petit garçon des plus banals, plutôt mignon, très gentil et assez dans la lune.

On aurait pu penser que sa vie se résumerait à être tout aussi normale et ordinaire que n'importe qui.

Mais deux événements importants changèrent le cours de la vie de ce garçon, et l'empêchèrent de prétendre à une vie simple et tranquille.

Le premier incident fut la mort désastreuse de ses parents qui le rendirent orphelin. Encore bébé, Harry fut confié à sa tante, une vieille peau laide et aigrie et aux idées bien arrêtées, ainsi que son époux, un gros lard alcoolique et violent.

Les deux avaient eu un fils : Dudley, lui même pas un modèle de minceur, et qui était une grosse brute sans cervelle, pourrie gâtée jusqu'à la moelle, et avait comme passe temps favori de faire de la vie de son cousin un véritable enfer.

Harry avait donc perdu les siens, et en même temps, toute forme d'amour et de protection.

Il s'était retrouvé dès son plus jeune âge à faire le larbin pour ses oncles, sans avoir le droit de s'amuser et de vivre correctement.

Il n'était pas assez nourri, ce qui lui apportait de nombreuses carences et l'empêchait de grandir convenablement.

Sa tante ne savait que crier sur lui en le regardant avec dégout, et il arrivait que son oncle le frappe plus ou moins violement lors d'un excès de colère ou lorsqu'il était trop saoul. Son cousin et sa bande n'étant pas mieux, Harry passait son temps à les fuir pour ne pas se faire tabasser.

Il apprit donc à courir très vite afin de se refugier dans le parc à proximité.

Ce fut vers l'âge de neuf ans qu'Harry se retrouva devant le deuxième fait qui allait changer sa vie.

Un jour comme ceux habituels où il débarquait dans le parc pour être tranquille il découvrit sous un des vieux ponts une ombre pliée sur elle-même, avachie contre le mur, qui semblait respirer difficilement.

De loin, la forme ressemblait à celle d'un enfant d'environ son âge.

A pas de loup, il s'en approcha, pour voir si l'enfant était toujours en vie. Après tout, il ne semblait plus bouger, comme s'il était mort.

Ce fut avec un nœud dans l'estomac que le brun s'accroupit devant ce qui semblait, au vu de la corpulence, être un jeune garçon, même s'il n'en était pas tout à fait sûr, le corps étant caché sous des grands vêtements déchirés, recouverts de plaies béantes en sang, et le visage, baissé, étant dissimulé par des cheveux blond argenté baignés de rouge.

La vue de cet être martyrisé lui donna la nausée et l'envie de vomir. C'était bien la première fois qu'il était content de ne rien avoir dans le ventre.

Voulant vérifier si l'autre était mort, après tout il n'avait toujours pas bougé un petit doigt, Harry se mit à quelques centimètres, approchant la main du cou caché par les cheveux, dans l'intention de trouver un pouls.

Il ne s'attendit certainement pas à ce qu'une main lui attrape le poignet, et sursauta de surprise.

Il leva la tête et tomba sur deux yeux gris mercure impassibles.

Il fut surpris de ne déceler ni peur, ni douleur dans ces deux incroyables perles en fusion. Pourtant, à sa place, le brun aurait été totalement terrorisé.

Harry eut le souffle coupé, autant face à la beauté du garçon (car c'était bien un garçon) qui se trouvait en face de lui, que par la vision de ce regard dénué d'émotion qui semblait l'analyser et qui l'hypnotisait.

Il était sûr d'avoir à faire à un ange.

Après tout il n'avait jamais contemplé pareille beauté, et puis quelle personne normale aurait pu survivre au vu de l'importance de ces blessures ?

Après un moment de silence, il reprit ses esprits.

« Bonjour, je suis Harry Potter, tu n'as pas à avoir peur de moi. Je vais t'aider, d'accord ? »

L'ange ne répondit pas mais continuait à l'écouter.

«Est ce que tu me comprends ? Tu parles anglais ? »

Le blond lui fit un signe de tête.

« Comment tu t'appelles ? Qui t'as fait ça ? Est ce que je dois aller chercher tes parents ? Où sont-ils ? »

Le jeune homme ne lui répondait toujours pas et Harry s'aperçut que sa gorge était entaillée par de grosses griffures. C'était avec écoeurement face à l'horreur que devait subir le pauvre être en face de lui qu'Harry comprit qu'il ne pouvait pas parler.

« Je vais t'emmener à l'hôpital »

Le garçon à terre secoua la tête en signe de négation.

« Il faut que je prévienne la police ! »

Encore un signe de négation.

« Mais on pas le choix, si tu restes là tu vas mourir ! Ce n'est pas une option ! » cria le brun paniqué.

L'autre resserra sa prise sur son poignet jusqu'à lui faire mal, et lâcha une sorte de grognement.

Harry ne savait pas quoi faire.

Puis il pensa à la cave des Dursley.

Après tout, sa tante n'y descendait jamais car c'était trop sale et qu'il y avait des rats, son oncle l'envoyait à la place, et Dudley, depuis qu'il avait passé une soirée à voir des films d'horreurs, pensait qu'elle était hantée.

Il s'amusait d'ailleurs souvent à y enfermer Harry en espérant qu'il se fasse dévorer par un esprit. Si le brun, au début était effrayé, à la fin s'y était fait. Et c'était avec indifférence qu'il se disait que si esprit il y avait, il n'avait pas l'air d'être très méchant.

La cave était donc le lieu idéal, en plus le blond semblait incapable de faire du bruit, si ce n'est pour sortir des sons rauques carrément terrifiants. Mais ça ne ferait qu'alimenter l'imagination de son cousin sur la possible présence d'un fantôme.

Harry, qui avait volé petit à petit des produits de premier soin afin de se faire une petite trousse de secours, pouvait désinfecter les plaies qui semblaient ne plus se déverser en flot de sang.

Et puis de toute manière il ne savait pas quoi faire d'autre, l'infirme en face ne semblait pas vouloir obtempérer.

Et il ne pouvait pas le laisser là !

C'était résolu qu'Harry prit sa décision, priant pour un miracle.

Il espérait juste que son plan marcherait et qu'il ne se retrouverait pas avec un mort dans le sous-sol des Dursley.

« Je vais t'emmener à la maison et je m'occuperai de toi. »

L'autre le regarda, sceptique, mais lui lâcha le poignet. Harry supposa que ça voulait dire oui.

Le brun savait qu'il devait faire vite, ses oncles n'étaient pas encore revenus du boulot à l'heure qu'il était. Quand à son cousin, il était certain qu'il devait trainer quelque part avec sa bande, cherchant une pauvre âme innocente à martyriser.

Il se cola contre le corps meurtri et tenta plus ou moins de le soulever, chose assez difficile, le blond étant bien plus grand et costaux que le pauvre petit. L'autre, grimaçant de souffrance, se releva péniblement.

Ce fut tant bien que mal qu'ils arrivèrent à la maison et Harry installa son patient sur un matelas au sol, dans un coin reculé de la cave, à l'abri des regards indiscrets. Il cacha le tout derrière des meubles et grands cartons.

Il se précipita alors dans le placard sous l'escalier qui lui servait de chambre pour récupérer sa trousse de soin, et commença à tout nettoyer et désinfecter. Le blond avait fermé les yeux et Harry pensait qu'il était tombé évanoui.

Pendant des nuits, Harry descendait soigner son malade endormi, lui faisait une pseudo toilette et s'occupait de lui.

Il commença à lui parler de tout et de rien pendant que l'autre ne bronchait pas et semblait mort. Seul sa respiration de moins en moins saccadée, ainsi que les blessures qui semblaient de jour en jour aller un peu mieux lui révélèrent qu'il était en vie.

Avec le temps Harry commença à lui raconter sa vie, ses problèmes, son envie de fuir, son manque d'amour. Il lui expliqua comment il était traité injustement, la manière dont son oncle le frappait, les enfants qui se moquaient de lui à l'école… D'autres fois, il semblait plus joyeux et tentait de rassurer l'endormi, lui inventant des histoires, racontant sa journée et tout ce qu'il avait fait de bien.

Il s'en occupait avec tellement de dévouement, veillant sur lui toute la nuit, qu'il lui arrivait même de le câliner et de s'endormir à ses côtés.

Une fois, alors qu'il s'était fait cogné par son oncle à cause d'une bêtise de son cousin, il craqua et commença à pleurer. Il s'enfuit alors rapidement, ne se rendant pas compte du regard intense qui le suivit jusqu'à ce qu'il ait totalement disparu.

Le soir suivant il se rendit compte que le blond avait les yeux ouverts. Mais sous l'intensité du regard il ne put que rougir et ne sortit pas un mot de toute la soirée.

Ils se détaillèrent et le brun se sentit mal sous le regard scrutateur de son camarade.

Il se sentit trop petit (après tout l'autre était bien plus grand), trop maigre et trop laid. Ses oncles lui répétaient sans cesse qu'il était moche, et Harry savait bien qu'il ne ressemblait pas à grand chose.

Et quand il voyait le blond qui semblait resplendir, même à l'article de la mort : ses cheveux presque argent étincelaient, sa peau était de porcelaine, son visage était fin et son corps grand et en bonne santé… il ne se sentait pas à la hauteur d'être en sa présence.

Pourtant l'enfant semblait le regarder avec tendresse, reconnaissance et un autre sentiment qu'Harry n'arrivait pas à analyser.

Mais, le brun n'avait pas l'habitude de se genre de regards, et en était déstabilisé.

Son compagnon sembla le comprendre car, alors qu'il revenait les autres jours, le blond n'ouvrit plus les yeux, et il put parler à nouveau de tout ce qui lui venait à l'esprit.

Et ce fut dans une certaine routine que le malade, tout en étant toujours bien amoché, repris ses forces, et qu'Harry s'était fait son premier et seul ami.

Il aurait voulu le garder pour toujours avec lui.

Mais comme toutes les bonnes choses avaient une fin, un jour où il était en train de faire le repas, il entendit son oncle hurler de rage et un fracas monumental se fit entendre au sous sol.

Pris de panique il laissa tout tomber et se précipita à la cave pour voir le jeune garçon blond debout, en position de défense, le regard noir, dans un coté de la pièce, et son oncle un fusil à la main, en train de vociférer à tout va sur la présence indésirée de ce « voleur », « sale garnement » et autres références du même style.

Alors que l'oncle Dursley plantait son fusil en direction du blessé, Harry hurla en signe de négation. Cela eut le mérite de détourner l'attention de l'adulte.

« C'est à cause de toi tout ça, hein ! Sale petite vermine, tu n'en fait pas déjà assez, qu'il faut que tu nous ramènes des insectes dans ton genre ! » hurla le gros bourru en l'attrapant par les cheveux.

« Tu voulais nous voler c'est ca ! Et tu envoies en plus un autre le faire à ta place ! Espèce de petit lâche ! »

Il le balança au sol, et le blond se mit à grogner de plus en plus fort. Si Harry le remarqua, l'adulte, pris dans sa folie, ne capta pas l'avertissement.

Il continuait à cracher sa haine sur le pauvre brun. Harry savait qu'il allait le frapper. Il le vit se rapprocher de lui, près à le cogner, et ce fut en fermant les yeux qu'il se prépara à recevoir le coup.

Coup qui ne vint jamais.

Il ouvrit les yeux pour voir que l'adulte était plaqué contre un mur, la gorge prisonnière du jeune garçon, qui semblait en rage.

Alors qu'il voyait la main blanche se serrer et son oncle devenir de plus en plus rouge, il pria son ami de ne pas le tuer.

Après un temps d'hésitation et sous les supplications du petit brun, il se décida à le relâcher et le laissa s'écraser au sol. Pour ensuite le recouvrir sous une averse de coups. Harry entendit des os craquer et ce fut pétrifié qu'il assistait au massacre de son oncle par un jeune garçon aux environ de 10-12 ans.

Il reprit ses esprits lorsqu'il entendit la voiture de sa tante se garer.

Se jetant sur le blond, il lui attrapa la main et s'enfuit de la maison par la porte arrière. Il courut jusqu'au parc comme s'il avait la mort aux trousses.

Arrivé sous le pont il lâcha enfin son ami.

L'un en face de l'autre, ils se dévisagèrent tout deux pendant une éternité.

« Tu ne peux plus rester, je suis désolé » la voix du petit se brisa vers la fin et il éclata en sanglot.

Le blond le prit dans ses bras et le berça tendrement.

« Et puis c'est mieux ainsi » affirma Harry, ne sachant pas trop qui il essayait de convaincre dans l'histoire. « Tu vas pouvoir retrouver ta famille, je suis sûr que tu leur manques ! Et puis ce n'est pas une vie ici. »

Ils restèrent ainsi dans les bras l'un de l'autres puis Harry se détacha.

« Vas y ! » dit-il résolu. Il avait peur que son oncle ait appelé la police et qu'elle les retrouve. « Tu ne pouvais pas rester ici pour toujours. »

Le blond semblait hésiter, comme pris entre deux feux.

Harry tenta de le rassurer.

« Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer »

L'autre le regarda incrédule. Il le prenait pour quoi ? Un abruti ? Harry savait bien que le blond se doutait que sa punition n'allait pas être jolie.

« Avec ce que tu lui as mis, mon oncle va être à l'hôpital pendant un moment, en plus, même après ça il va être trop faible pour me battre. Et il ne préviendra pas la police, celle-ci pourrait fouiller un peu trop dans les placards et voir comment je suis traité. Ce qui ne serait pas très bon pour eux. »

Le blond n'était pas vraiment rassuré et semblait toujours en proie aux doutes.

Harry, qui avait arrêté de pleurer, prit sur lui, et lui fit un grand sourire.

« On ne pouvait pas rester ensemble pour toujours. Mais je suis un combattant! »

Le blond souffla.

Il lui pris les mains et lui jeta un regard indéchiffrable.

Harry savait qu'il tentait de lui dire quelque chose, mais comme il ne pouvait pas encore parler, et que le brun ne lisait pas dans les pensées, il ne put en saisir le sens.

Néanmoins il savait, à la puissance du regard, et toutes les émotions qui dansaient dans ses yeux argent, que le blond lui faisait passer un message important.

Enfin, il lui embrassa doucement les lèvres dans un chaste baiser.

Le brun, trop choqué ne broncha pas.

Quand il entendit la voix de son cousin au loin il se dégagea de l'étreinte et se retourna pour évaluer la distance.

« Pars » murmura-t-il.

Lorsqu'il tourna la tête de nouveau il n'y avait plus personne.

Ce fut les larmes aux yeux, les épaules voutés, et à reculons qu'Harry rentra à la maison.

Comme prévu son oncle se retrouva à l'hôpital pendant un temps record. Harry se demandait encore comment un petit garçon à l'article de la mort avait pu mettre un adulte de cette corpulence dans un état pareil.

Il s'en pris, évidemment, une monumentale, fut puni comme jamais, et sa vie pourrie reprit son cours.

Il ne revit plus son ange blond.

Prenez bien garde à ne pas vous faire aimer d'un démon. Il n'y a pire amour que le leur.