Salut a tous.

Me voilà avec une nouvelle fic, qui n'est pas si nouvelle puisque je l'ai écrite il y a plus d'un an et que j'avais complètement oublié de poster.

Les chapitres sont court, désolée, mais a l'époque je n'écrivais que des chapitres courts. J'ai changé de style depuis.

Une précision, cette fic se situe a la fin de la saison 3, c'est dire a quel point elle est ancienne. Je sais que le sujet a déjà été mainte fois exploité, mais j'espère quand même que ça vous plaira.

Titre: Correspondance

Genre: Hurt/Confort

Rating: K+

Personnages: essentiellement Jane et Lisbon, avec des apparitions de l'équipe

Résumé: Jane se retrouve en prison après avoir tué John LeRouge. Il décide d'écrire a Lisbon, sans savoir si elle lui répondra. Un échange de lettres entre nos héros.

Voilà, je crois que ça dit tout. J'espère vraiment que vous aimerez cette fic, même si on sait tous que ce n'était pas John LeRouge et que Jane sort de prison.

Bonne lecture,

Sweety


Chère Teresa


Lisbon venait de se lever d'une longue nuit agitée de cauchemars lorsqu'elle trouva le tas de courriers sur le sol de l'entrée. Elle se pencha, les ramassa et examina les différents enveloppes. Facture, facture et encore facture. Tout en se dirigeant vers la cuisine pour se faire son café matinal elle se dit que le mois qu'elle avait passé à l'hôpital lui avait laissé quelques surprises.

Mais alors qu'elle allait poser le tas de courriers sur le comptoir de la cuisine, une enveloppe attira son attention, une enveloppe jaune avec l'entête de la prison. Son cœur s'emballa et elle délaissa son café pour aller s'assoir sur le canapé.

Elle resta un moment comme ça, la lettre dans les mains, indécise. Puis elle l'ouvrit, les mains tremblantes, redoutant ce qu'elle allait trouver à l'intérieur. Son cœur s'emballa un peu plus lorsqu'en sortant la feuille elle reconnu l'écriture de Jane.

Elle hésita encore un peu puis se décida à la lire.

"Chère Teresa,

Pardonne-moi cette familiarité mais je trouve plus facile de te parler, ou plutôt de t'écrire, comme ça.

Je sais que tu dois m'en vouloir, que tu dois me maudire pour ce que j'ai fait, ce que je t'ais fait. Je m'en veux moi aussi, je m'en veux d'être partit et de t'avoir abandonné, d'être partis loin de toi sans te dire au revoir, si ce n'est cette lettre. Je ne pense pas te revoir un jour et pourtant j'en meurs d'envi.

Tu es la seule à toujours avoir été là pour moi, la seule à avoir pris des risques pour moi. Tu as toujours été là pour réparer mes bêtises, pour me consoler quand je n'allais pas bien, même si je ne t'ais jamais laissé entrer dans mon cœur.

Tu as toujours su y faire avec moi, là où tout le monde criait, toi tu le faisais aussi, mais à ta façon et je savais que c'était pour mon bien.

Je ne sais pas si un jour tu pourras me pardonner ce geste horrible que j'ai fait, mais sache que je ne pourrais moi-même jamais me le pardonner.

Je devais le faire, je n'avais pas d'autres choix, du moins c'est-ce que je pensais à ce moment-là. J'avais fait une promesse que je devais tenir, à ma femme, à ma fille. Je devais le faire, pour elles.

Mais je t'avais aussi fait une promesse à toi et je ne l'ais pas respecté. Je t'avais promis de toujours être là pour toi et aujourd'hui je ne le suis pas. Et je ne le serais plus. Pardonne moi mon acte et s'il te plaît, je ne te demande qu'une seule chose, refais ta vis. Tu mérite d'être heureuse, tu mérite de trouver un homme qui t'aime, un homme qui prenne soin de toi, un homme qui sera à ton écoute et qui arrivera à te faire sourire, tu as un si beau sourire.

Je regrette de ne pouvoir être cet homme Teresa, mais la vie est ainsi faite et nous devons nous y adapter.

N'oubli surtout pas tes amis, ne te laisse pas envahir par le chagrin ou par la culpabilité, tu n'y es pour rien. Je suis le seul fautif dans cette histoire et je regrette de t'avoir déçu, encore une fois.

Avec le recul tu comprendras que c'était la seule chose à faire, pour protéger les gens, les potentielles victimes de cet homme, de ce monstre. Si ma vie doit en être détruite, alors je l'accepte, du moment que d'autres ne le sont pas.

Je pense à toi tous les jours, et je penserais à toi jusqu'à la fin de ma vie.

Sincèrement,

Patrick Jane."

Teresa Lisbon reposa le bout de papier qu'elle avait dans les mains, les larmes aux yeux. Jane était en prison depuis plus d'un mois et elle n'avait cette lettre qu'aujourd'hui, pourtant il l'avait envoyé il y avait des semaines.

Elle sortait juste de l'hôpital où elle avait du rester plus longtemps que prévus. Une infection à sa blessure l'avait beaucoup fatigué et les médecins avaient voulu être prudents. Mais elle avait manqué beaucoup de chose durant cette absence, comme le procès de Jane.

Elle savait ce qu'il avait fait, Cho le lui avait dit lorsqu'il était venu la voir après sa sortit du bloc opératoire. Elle savait qu'il risquait gros et elle lui en voulait. Elle avait passé des années à tenter de le dissuader de faire ça, de l'empêcher d'assouvir sa vengeance.

Il semblerait qu'elle n'ait pas été assez dissuasive. Et maintenant il était là-bas, seul avec tous ces criminels. Elle avait peur pour lui autant qu'elle lui en voulait. Elle avait peur qu'il ne fasse des bêtises, elle ne serait pas là cette fois pour réparer ça.

La jeune femme se laissa retomber contre le dossier de son canapé. Elle en voulait à Jane, oh ça oui, mais elle avait aussi tellement mal de le savoir si loin d'elle.

Elle aurait voulu aller le voir pour l'engueuler une bonne fois, mais pour une fois, son courage lui faisait défaut. Pourquoi n'arrivait-elle pas à faire ce chemin qui la conduirait à lui? Pourquoi avait-elle peur? Elle connaissait bien les prisons, elle y était allée si souvent pour interroger des suspects. Mais aujourd'hui, cette prison lui faisait peur. Voir Jane lui faisait peur comme elle n'avait pas eu peur de toute sa vie.

Cet homme avait éveillé en elle tout un tas de sentiments qu'elle n'arrivait pas à gérer. Elle ne savait pas si un jour elle y arriverait. Il avait chamboulé sa vie et à présent il en était partit, la laissant se débrouiller toute seule.

Lisbon se leva et marcha jusqu'à son bureau. Elle hésitait quand à la conduite à tenir. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait faire. Elle était complètement perdue dans une spirale de sentiments et de peurs.

Elle s'assit en face de son ordinateur et ouvrit une page Word dans l'intention d'écrire, puis elle se ravisa. C'Était trop impersonnel, elle ne pouvait pas faire comme ça. Elle sortit alors une feuille blanche, attrapa son stylo et commença à écrire. Elle laissa ses doigts noircir la feuille blanche sans même y faire attention, se laissant dicter par ces mêmes sentiments qui lui faisaient peur. Elle devait parler avec son cœur et non pas avec sa tête, alors elle écrivit jusqu'à ce que ses yeux la brule et qu'elle soit obligée de s'arrêter.

Teresa jeta un œil à sa lettre et se rendit compte qu'elle avait écris au moins trois pages. Trois pages dans lesquelles elle traitait Jane de tous les noms, trois pages dans lesquelles elle lui disait à quel point elle lui en voulait, trois pages dans lesquelles elle laissait parler ses émotions, ses sentiments.

Elle se leva ensuite pour prendre une enveloppe et y insérer la lettre. Elle ne savait pas encore si elle lui enverrait, elle ne savait pas si elle aurait le courage qu'il avait eu. Mais elle savait qu'elle devait faire quelque chose.

Toutes ces années passaient aux cotés de Jane avaient laissé une marque en elle, il n'avait pas chassé cette amitié entre eux par ce simple geste, par ces trois coups de feux. IL avait gâché sa vie, la sienne aussi et celles de tant d'autres personnes, mais elle devait lui reconnaitre qu'il avait eu le courage qui lui manquait à elle.

La jeune femme retourna s'assoir sur le canapé, son enveloppe dans une main et la lettre de Jane dans l'autre. Elle resta un moment comme ça, fixant les deux lettres, des larmes silencieuses coulant le long de ses joues. Elle devait le faire, même si c'était certainement la seule et unique lettre qu'elle lui enverrait. Il devait savoir ce qu'il avait provoqué en elle en agissant ainsi.

Teresa Lisbon se leva, prit sa veste, ses clés et sortit de chez elle en direction du bureau de poste le plus proche. Tout le long de la route elle se demanda si elle faisait le bon choix et elle se le demandait encore en déposant la lettre dans la boite.

Jane lui répondrait-il? Le ferait-elle encore si elle recevait une nouvelle lettre? Seul le temps pourrait le lui dire, mais elle avait enfin réussis à retrouver un peu de ce courage qui lui manquait tant.


TBC…


Voilà pour ce premier chapitre.

J'espère que vous avez aimé.

Il y a en tout 7 chapitres et je posterais aussi régulièrement que possible.

Bonne journée,

Sweety 21/02/13