Le BAC est finiiii \o/ Ça veut dire que je vais pouvoir me concentrer pleinement sur la traduction, je reprends immédiatement ! Et pour fêter ça, un nouveau chapitre ~
L'affaire Ovule est maintenant terminée. Qu'est-ce qui va se passer à notre détective et son assistante ?
Chapitre XIII : Un pan de mémoire
Rin et Alice étaient parties se promener. Comme prévu, les gens se préparaient à fêter le Nouvel An. Puisque Rin ne connaissait personne d'autre, elle décida de rester avec Alice. Elle se sentait désolée que ses deux parents soient décédés, elle était si jeune...
Rin ne se souvenait de rien à propos de ses parents ou amis. Mais elle chassa ces pensées de son esprit. Essayer de se rappeler de son passé la rendait nerveuse et mal à l'aise. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne voulait pas le savoir de sitôt.
— Rin ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as attrapé froid ?
Alice lui sourit. Rin essayait de la rassurer en souriant en retour et lui répondit avec une question.
— Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui, Alice ?
— C'est la veille du Nouvel An ! On devrait s'amuser ! Détend-toi un peu !
Malgré les bonnes intentions d'Alice, deux choses préoccupaient Rin. La première était qu'elle se sentait coupable d'avoir frappé Len à la tête. Elle se sentait déjà mal de l'avoir frappé avec la boîte en bois, mais c'était bien pire maintenant qu'elle l'avait frappé avec un grand cailloux.
La deuxième était le regard de Len. C'était tellement effrayant que l'image était imprimée dans son esprit. Elle ne savait pas très bien pourquoi elle en avait si peur. Elle savait qu'il avait ça pour elle, tout du moins, c'est ce que les villageois lui ont raconté.
C'était un sentiment indescriptible. Elle ne savait pas très bien ce que c'était. Ce n'était pas de la peur, ni de la tristesse, ou de l'amour. Elle sentit qu'elle l'avait déjà vu avant.
C'est alors qu'elle réalisa. Etait-ce le "déjà-vu" dont Milu lui avait parlé quelques semaines auparavant ? Est-ce que ça voulait dire qu'elle connaissait déjà Len avant de devenir amnésique ?
"Tant pis... Je préfère ne pas y penser." Rin suivit Alice. Elles avaient marché à travers la forêt pendant un bon moment maintenant. Elle a promit à Angela de surveiller Alice le temps qu'elle et les villageois creusent une tombe pour Lucy Amberous.
— Alors, Alice. Où est-ce qu'on va ?
— Dans un endroit spécial ! Maman et Papa avaient l'habitude de m'emmener là-bas tout le temps ! Quand ils n'étaient pas occupés, bien sûr. Tes parents ne faisaient pas ça ?
Alice était si innocente, elle ne pouvait pas savoir. Rin baissa les yeux une minute, puis lui répondit.
— Je crois que j'ai des parents. Mais je ne sais pas qui ils sont. Je ne me souviens pas d'eux.
La petite fille se sentit mal après coup, ce qui empira l'atmosphère, elle ne savait pas comment lui remonter le moral.
— Tu ne te sens pas seule depuis que ta famille... N'est plus avec toi ?
Rin avait posée la question, mais regretta quelques instants plus tard. Qu'est-ce qui lui prenait, de poser une question pareille à une petite fille ?
— Je suis désolée, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise...
— Pourquoi tu t'excuses ? Oui, je me sens un peu seule maintenant qu'ils sont partis. Mais je considère tout le monde au village comme ma famille. Nous sommes une famille heureuse, et peu importe si on n'est pas liés par le sang !
Les paroles d'Alice émurent Rin. Elle les approuvait. Elle n'avait rencontré que peu de personnes ces dernières semaines, mais elle tenait à eux.
Miku est bruyante et énergique, et hyper active, mais elle a le coeur d'un ange. La plupart du temps. Rin réfléchissait à quoi elle pouvait associer Miku. Evidemment pas une mère, alors peut-être une gentille soeur. Même si elles ne se ressemblaient en rien.
Len est mystérieux, impuslif, et a le cerveau d'un véritable génie. Rin ne savait rien du tout à propos de Len. Sa famille, d'où provenait sa fortune, rien de son passé. Elle ne savait pas très bien à quoi l'associer. Peut-être un parent éloigné ?
— Nous y sommes !
Alice était surexcitée et tira Rin de ses pensées.
A part un tapis de neige, Rin pouvait voir un chemin de fer, là où le train qui les avait déposé était passé. Il n'y avait que quelques arbres, elles devaient donc être plutôt loin du village. Elle ne vit aucun train à l'horizon, elle en conclut que c'était un endroit sans danger pour jouer pendant un moment.
— Je viens ici pour voir les trains, d'habitude. Il n'y a pas grand chose à voir au village, alors le chemin de fer est mon seul et unique endroit préféré. Je m'en fiche que ça soit loin. Ce qui est important, c'est le paysage que je verrai après avoir marché !
Rin lui fit un sourire radieux. Passer du temps avec Alice était amusant.
Len se réveilla à midi. Bien que son crâne lui fasse encore mal, il n'aimait pas dormir et rester à ne rien faire.
Il retira son bras droit. Il pensait que les villageois ne se préoccuperait pas de ça.
Il verrouilla la porte de sa chambre et se dirigea vers l'entrée de l'auberge. Avant qu'il n'aille prendre l'air, Angela l'interpella.
— Nous avons reçu un appel. Pour vous.
— Pour moi ?
Len haussa un sourcil. Il n'avait pas la moindre idée de qui aurait pu l'appeler.
— Oui, il voudrait que vous le rappeliez. Voici son numéro.
Angela lui tendit un bout de papier. Le numéro lui était parfaitement inconnu.
— Le téléphone et dans la chambre par ici. C'est une chambre vide.
Elle le laissa seul à l'auberge.
Sans une hésitation, Len ouvrit la porte de la chambre, où il ne vit qu'une table, une bibliothèque, et un téléphone. Il en saisit le combiné et composa le numéro. Après un moment, une voix répondit. Un voix que Len reconnu.
— Bonjour, Len.
Il fallut un instant à Len avant de répondre. Il se demandait pourquoi il l'avait appelé. Et comment savait-il qu'il était à Ovule, dans une auberge ?
— Bonjour, Père.
— Tu te demandes sûrement comment j'ai pu te contacter. C'est simple. J'ai entendu dire que tu avais une enquête à Ovule. Par chance, il n'y a qu'une seule auberge là-bas, donc ce n'était pas difficile à trouver.
— Vous avez besoin de moi pour quelque chose ? C'est inhabituel de votre part de m'appeler.
— Après que tu te sois reposé, j'aimerai que tu viennes dans mon manoir pour discuter. Il y a quelque chose dont il faut qu'on parle.
Len savait que son père ne l'appelerait que quand la situation l'exigeait. Il n'était pas là quand la cours annonça qu'il serait envoyé en prison. Il n'était pas enchanté d'entendre que son fils unique ne sera pas executé à mort. Il n'a jamais été là.
— Ce sera tout ?
— Eh bien, je ne t'ai pas souhaité bonne année, n'est-ce pas ? C'est la veille du nouvel an, après tout. Et te féliciter d'avoir résolu ta deuxième affaire après ta sortie de prison.
— Merci.
— Je suis sûr que ta mère est très fière de toi.
Il raccrocha.
Un moment plus tard, Len raccrocha à son tour. Entendre la voix de son père raviva de nombreux souvenirs en lui. Dont un qu'il n'a jamais pu oublier.
Flashback
— Tu es encore ici en train de lire, Len ? Vraiment, un enfant de ton âge devrait s'amuser dehors plus souvent ! Tu ne devrais pas être plus énergique ? demanda sa mère.
Fin du flashback
La porte s'ouvrit, Len fut surpris et son souvenir s'estompa. C'était Rin. Il se tourna vers elle.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Nous partons demain. Donc je me posais la questions pour les billets de train, devrais-je les acheter maintenant ?
Rin se demanda si elle avait interrompu quelque chose.
— C'est vrai... Les billets. Je viens avec vous à la station. J'ai besoin de prendre l'air.
— Est-ce que j'ai interrompu quelque chose ?
— Non, rien. Je me suis juste senti nostalgique, rien de plus.
Rin se remémora du "déjà vu" qu'elle a eut avec Alice. Alors elle décida de poser la question à Len.
— Est-ce que nous nous sommes déjà rencontrés ?
Perplexe, Len répondit.
— Que voulez-vous dire ?
Rin se demanda si elle devait lui dire ce qui la préoccupait ou pas. Ce n'était pas si important. Ce n'était probablement pas important.
— Dans le passé, est-ce que vous m'avez déjà rencontré ? J'ai marché avec Alice et j'ai pensé à cela, c'est tout.
Rin avait rassemblé assez de courage pour lui poser la question.
Len réfléchit un instant. Il n'aimait pas la foule. La première fois qu'il avait vu Rin était lorsqu'elle était venue dans son manoir.
— Je ne me rappelle de rien. Je n'ai pas pour habitude de sympathiser avec les gens. Je sors du manoir la plupart du temps, mais je vais seulement au parc d'à côté pour lire un livre que j'ai ramené de la bibliothèque.
— Le parc ?
Rin n'avait pas encore visité Londres, elle ne connaissait pas tous les endroits de la ville.
— Peut-être que nous irons, un jour. C'est un endroit reposant.
