Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont lu et commé (et aussi à ceux qui n'ont pas commé ha ha ha).
Pour rattraper l'arrêt subi du chapitre d'hier (oups !), voici le dernier chapitre.
Bonne lecture et à bientôt si vous le voulez bien pour une autre histoire bien plus longue que celle-ci.
Chapitre 17
Jack le regarda venir à lui, il savait que la soirée allait changer bien des choses entre eux, mais il serait patient, il prendrait tout son temps pour initier le jeune homme qui venait de s'arrêter devant lui.
Ianto hésitait, devait-il faire le premier geste ? Finalement, il leva la main et caressa la joue du leader qui ferma les yeux en soupirant doucement. Puis il sentit les lèvres de son subordonné se poser sur les siennes et entrouvrit la bouche pour laisser leurs langues se rencontrer. Ses mains enlacèrent le corps qui se pressait contre le sien et l'une d'elles se glissa sous la veste, cherchant à passer la barrière du tissu pour aller effleurer la peau douce. Ils se séparèrent quand l'air vint à manquer dans leurs poumons et leurs regards se vrillèrent.
– Tu es sûr de toi ? s'enquit le Capitaine.
– Oui.
– Absolument sûr ? Il n'y aura pas de retour possible, tu le sais.
– Oui.
– Je peux savoir ce qui t'a décidé ? demanda-t-il avant de lui mordiller l'oreille, faisant monter des frissons dans le corps du Gallois.
– Je ne sais pas exactement, j'ai toujours des appréhensions, mais je t'aime aussi et je pense qu'il fallait que je dépasse mes peurs. Jack, je voudrais que tu me fasses l'amour, fit-il une supplique dans la voix.
Le Capitaine lui sourit et reprit ses lèvres pour un baiser qui s'enflamma rapidement. Il fit glisser la veste qui tomba sur le sol et entreprit de sortir la chemise du pantalon, touchant enfin la peau tant désirée. Il serra le corps contre lui, faisant sentir au jeune homme le désir qu'il avait de lui. Ianto se crispa un peu et Jack s'en rendit compte. Il le relâcha doucement sans pour autant stopper le baiser.
Quand il le sentit se détendre, il posa ses mains sur la ceinture et la déboucla, faisant chuter le vêtement. Il déboutonna la chemise et fut arrêté par la cravate qu'il dénoua lentement. Le Gallois se retrouva torse nu et frissonna quand la main du leader frôla son entrejambe. Un gémissement lui échappa et l'immortel sourit contre ses lèvres.
Peu après, il quitta la bouche gonflée pour aller visiter le cou, butinant çà et là, s'arrêtant sur les tétons pour les martyriser doucement. L'agent avait du mal à garder son équilibre, les yeux fermés, il avait l'impression d'être au bord d'un précipice dans lequel il n'allait pas manquer de tomber. Jack le déplaça pour l'appuyer contre le canapé et reprit sa lente balade, glissant une langue taquine dans son nombril.
Ianto crispait ses mains sur le siège et lorsque l'immortel atteignit l'élastique de son boxer, il se raidit quelque peu. Le leader s'écarta en levant les yeux et croisa les prunelles bleues qui le fixaient. Il y voyait une lueur inquiète et se mit debout.
– Je peux arrêter si tu le souhaites, souffla-t-il, tout en espérant une réponse négative.
Le Gallois restait silencieux et Jack recula de quelques pas. Ianto baissa les yeux, comme gêné de sa réaction et vit la bosse à l'entrejambe de son compagnon. Il ne faisait aucun doute que l'immortel avait envie de lui et lui aussi, alors qu'est-ce qui le retenait ?
– Je t'en prie, continue, murmura-t-il.
– Visiblement, tu ne sembles pas être prêt Ianto, nous devrions attendre.
– Non ! lâcha-t-il les larmes au bord des yeux, pensant que le leader avait fini par se lasser de ses refus.
– Ian, je voulais juste te laisser plus de temps. Je ne te rejette pas, bien au contraire, fit-il en le prenant dans ses bras.
– Tu ne m'en veux pas ?
– Absolument pas.
Après un autre baiser, il s'éloigna, il avait besoin de soulager la pression. D'un geste inconscient, il passa sa main sur son érection douloureuse et alla vers la baie vitrée. Ianto n'avait pas bougé, ses pensées étaient embrouillées et le leader les entendait, mais il ne voulait pas le forcer à faire quelque chose pour laquelle il n'était visiblement pas prêt.
Puis deux bras vinrent s'enrouler autour de sa taille et un souffle balaya son cou. Il ferma les yeux, appréciant la proximité de son compagnon. Celui-ci le tourna vers lui et vrilla son regard dans le sien.
– Aime-moi Jack, je veux t'appartenir.
Après l'avoir observé quelques instants, le Capitaine le prit par la main et l'entraîna dans la chambre. Il voulait avoir le maximum de confort pour satisfaire son ange gallois. Il le poussa doucement sur le lit et se mit à califourchon sur lui. Il l'embrassa tendrement puis il laissa ses lèvres divaguer dans son cou, sentant la veine battre sur son passage. Il goûta la clavicule et descendit sur le torse, s'attardant un long moment sur les tétons durcis. Ianto gémissait et s'agrippait à la couette, mais il ne tentait pas de se soustraire aux attentions de son compagnon.
Jack s'arrêta sur le bas-ventre et glissa ses doigts sous l'élastique du boxer malmené par l'érection bien visible du jeune homme. Quand elle fut libérée, elle se dressa fièrement à quelques centimètres de la bouche gourmande qui la caressa avant qu'une langue coquine vienne la lécher, tirant un râle sonore de l'agent.
Débarrassé du vêtement, le Gallois était maintenant offert, totalement nu, au regard appréciateur de l'immortel. Celui-ci malaxa doucement les bourses pleines avant de déposer un baiser sur le gland suintant de désir, puis il le fit glisser dans sa bouche.
Quand il sentit son membre dans la chaude humidité, Ianto se cambra et posa ses mains sur la tête du leader, emmêlant ses doigts dans ses cheveux.
– Hum... Jack… Han…
L'immortel écoutait les mots hachés et continuait son ouvrage, allant et venant sur la hampe tendue, variant les caresses et la pression. Il y avait si longtemps qu'il attendait pour en arriver à ce moment qu'il en savourait chaque seconde.
Ianto appuyait sur sa tête pour qu'il le prenne plus profondément, bougeant son bassin au même rythme que la succion. Tendu comme un arc, il tentait de faire entrer de l'air dans ses poumons, il n'avait jamais ressenti un plaisir pareil et en redemandait. Il sentit un doigt caresser son intimité et il écarta les jambes pour laisser plus d'accès. Le Capitaine dessina des petits cercles avant de pénétrer par légères touches. Il bougea sa phalange, cherchant le centre du plaisir de son partenaire et lorsqu'il le trouva, il revint le percuter plusieurs fois, sentant le Gallois au bord de l'orgasme. Le sexe vibrait doucement et il se délectait à l'avance de la semence qui allait lui être offerte.
Il continua sa succion, resserrant ses lèvres sur le membre, touchant plus durement la prostate déjà sensible, puis dans un cri de pure jouissance, Ianto se déversa dans sa bouche. Jack avala l'essence de vie et poursuivit ses va-et-vient le temps que les tremblements se calment, puis il quitta le sexe radouci pour aller embrasser les lèvres soupirantes. Sa langue se glissa dans la bouche entrouverte et le Gallois goûta à sa propre saveur.
Quand ils se séparèrent, le Capitaine le regarda tendrement, caressant son visage du bout des doigts. Il essuya les larmes qui avaient coulé et Ianto ouvrit les paupières.
– Tu as aimé ? souffla l'immortel.
– Oui, je n'ai jamais ressenti ça.
– Et ce n'est pas fini, tu as encore des choses à découvrir.
– Je t'aime Jack.
– Je t'aime aussi Ianto, dit-il heureux d'avoir enfin le privilège de lui faire l'amour.
Le Gallois le caressait du bout des doigts, effleurant la peau qui se couvrit de frissons, puis il posa ses mains sur la ceinture du pantalon qu'il portait toujours et entreprit de la défaire. Jack s'abandonna et laissa son amant le déshabiller. Quand il fut nu, il fixa le jeune homme, attendant de voir ce qu'il désirait faire. Celui-ci goûta sa peau, essayant de lui rendre le plaisir qu'il lui avait donné quelques minutes plus tôt.
Il frissonna quand sa main frôla son érection bien présente et le Gallois s'inquiéta un peu de la taille du membre vigoureux qui semblait le narguer. Il jeta un rapide coup d'œil au visage du Capitaine et ce dernier lui sourit. Ianto se pencha et commença à lécher la hampe, suivant les veines qui la parcouraient, puis il recueillit une perle de désir et la fit rouler sur sa langue comme pour en tester la saveur.
Il sentait le corps se tendre et rassuré, il engloutit le membre, le faisant coulisser entre ses lèvres. Il entendait les râles et gémissements de son compagnon et se disait que finalement, il ne s'y prenait pas si mal. Encouragé par les sons, il poursuivit son ouvrage avec l'impression que la verge grossissait encore sous ses caresses buccales. Il effleura les testicules, glissa une main entre les jambes que son partenaire écarta, mais Jack était déjà si excité qu'il se répandit dans sa bouche en de longs jets.
Quittant le sexe radouci, il leva les yeux vers le leader, celui-ci avait les paupières closes, mais les tremblements et les frissons qui parcouraient son corps ainsi que l'air béat sur son visage lui confirmèrent qu'il avait bien fait ce qu'il fallait pour lui rendre le plaisir qu'il lui avait donné.
Il ferma les yeux quelques instants et les rouvrit en sentant le matelas bouger. Jack venait de se redresser et son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien.
– Et toi qui craignais de me décevoir ! fit-il taquin, je trouve que tu t'en sors très bien pour une première fois.
– Ne te moque pas.
– Loin de moi cette idée, dit-il avant de l'embrasser tendrement.
Son goût sur la langue du Gallois, mêlé à l'arôme du café était un délice et il en redemandait. Il se laissa tomber, entraînant le jeune homme et ils s'embrassèrent à pleine bouche, ne se séparant que pour reprendre leur souffle.
Au bout de longues minutes, ils stoppèrent le baiser et Ianto se lova contre lui, il était bien. Il se disait que maintenant, le leader allait posséder son corps, il l'appelait de tous ses vœux, mais quand Jack le regarda, il s'aperçut qu'il s'était endormi.
Avec un sourire, il reposa sa tête sur l'oreiller et se laissa sombrer, ils avaient le temps, la nuit n'était pas terminée, un peu de repos ne leur ferait pas de mal après la journée éprouvante qu'ils avaient passé.
Deux heures plus tard, le Gallois ouvrit les yeux pour croiser les prunelles brillantes de son compagnon. Il s'approcha pour lui voler un baiser et se serra un peu plus contre lui, l'embrassant dans le cou, sentant avec bonheur son amant frémir.
Jack caressa la peau douce et passa son pouce le long de la colonne vertébrale du jeune homme qui se tendit sous la sensation. Il l'allongea sur le dos et entreprit de picorer sa peau avant de se redresser pour le regarder.
– Je suis désolé, souffla l'agent.
– Pour quelle raison ?
– Je me suis endormi…
– Tu étais fatigué, le coupa-t-il, ça peut se comprendre, nous avons eu quelques journées éprouvantes. Mais maintenant que tu es reposé, je vais pouvoir t'aimer, murmura l'immortel tout près de ses lèvres, ondulant doucement contre lui.
Ianto gémit quand la main de son compagnon se perdit dans son entrejambe tandis que sa bouche aspirait les bouts de chair durcis. Remontant, les doigts s'enroulèrent autour du sexe qui commençait à réagir aux doux effleurements. Le leader s'empara des lèvres du jeune homme et demanda le passage qui se fit rapidement. L'échange devint vite passionné tandis que le Gallois sentait le plaisir s'emparer de tout son être. Un râle s'échappa, étouffé par le baiser et Jack continua son va-et-vient sur la hampe, passant son pouce sur le bout pour étaler le désir qui suintait.
Il relâcha la bouche pour se déplacer entre les jambes de son compagnon et se pencha pour lécher le gland, électrisant le jeune homme qui s'agrippa à la couette. Le Capitaine l'incita à écarter les cuisses et glissa un doigt le long de la raie, se faufilant entre les deux lobes pour explorer l'étoile qui s'y cachait.
Jack avait senti le corps se tendre et il prit le sexe dans sa bouche, allant et venant sur des rythmes et des angles différents. Perdu dans les sensations qui l'envahissaient, Ianto ne se rendit pas compte qu'une phalange l'explorait doucement, il ne se raidit que lorsque la seconde vint la rejoindre.
– Détends-toi, souffla le leader en se redressant. Je ne veux pas te faire de mal, mais plus tu te crisperas, plus la douleur risque d'être présente. La première fois, c'est toujours ainsi, ensuite, ça ira mieux.
Il regardait le visage de son compagnon et remonta vers lui tout en laissant ses doigts en place.
– Veux-tu que j'arrête ?
– Non, ça va aller, continue s'il te plaît, souffla Ianto en essayant de se relâcher.
L'immortel reprit le sexe et joua de la langue et des lèvres sur la peau fine tout en bougeant doucement ses phalanges. Quand il sentit qu'il y avait moins de tension, il en ajouta une autre et écarta, étira les parois pour préparer le passage. Lorsque le Gallois commença à bouger sur ses doigts, il sourit, il était prêt à le recevoir.
Il retira sa main et Ianto grogna en entrouvrant les paupières. Il le regarda mettre le lubrifiant sur son membre dressé et inspira profondément, le laissant lui relever les jambes pour se positionner.
Quand le gland passa la barrière délicate, le Gallois poussa un cri de douleur et Jack s'arrêta dans l'instant. Il savait que la souffrance allait s'estomper, mais il fallait qu'il s'habitue à sa présence en lui.
– Détends-toi mon ange, souffla-t-il. J'attendrai que tu me dises de continuer.
Pendant quelques longs instants, il ne bougea pas, mais la tension autour de son sexe se faisait plus douloureuse, il allait devoir se retirer. Il regarda le visage du jeune homme et prit sa décision. Lentement, il commença à se désengager, mais Ianto le retint en s'accrochant à ses poignets.
– Je vais y arriver, je vais me détendre, murmura-t-il, des larmes coulant de ses yeux fermés.
– Nous avons le temps…
– Non, je veux te sentir en moi, le coupa-t-il.
– Mais tu es trop serré, je ne peux pas continuer si tu te bloques ainsi.
Ianto entrouvrit les paupières et se mit à respirer le plus calmement possible, vrillant son regard dans les prunelles azur qui le surplombaient. Peu à peu, Jack le sentit se détendre et il put avancer légèrement dans le tunnel d'amour qui s'ouvrait devant lui. Quand il fut totalement enchâssé dans le corps de son amant, il se pencha pour prendre ses lèvres. Le jeune homme l'attira à lui, passant ses mains derrière sa nuque pour approfondir l'échange. Puis l'immortel commença à bouger, sortant lentement pour se rengainer avec douceur.
Tout en ondulant, il fixait le visage de son compagnon et peu à peu, il le vit s'éclairer sous le plaisir qui montait. Il accéléra ses coups de reins, cherchant à trouver son centre du plaisir. Lorsqu'il le percuta, Ianto laissa échapper un petit cri, la tête rejetée en arrière, il tentait de faire entrer l'air qui manquait dans ses poumons.
Plusieurs fois, l'immortel vint buter contre la glande sensible, fermant les yeux pour essayer de refreiner la jouissance qui montait, mais celle-ci prenait inexorablement possession de son corps.
Des mots gallois sortaient de la bouche du jeune homme, Jack ne les comprenait pas, il ne percevait que le mot Cariad qui revenait régulièrement. Voulant faire redescendre la pression, il s'arrêta et tira son amant à lui. Celui-ci se retrouva assis sur ses cuisses, son sexe toujours profondément enfoui dans son corps. Ils s'embrassèrent passionnément puis Ianto commença à faire des va-et-vient sur le membre qui le fouillait. Chaque retour en lui le rapprochait de l'extase, Jack le serrait contre lui. Le visage dans son cou, il suçotait doucement la peau, laissant des marques bien visibles.
L'immortel le bascula à nouveau et saisit son sexe pour le masser au rythme de ses coups de bassin. Les gémissements se firent de plus en plus sonores pour finir en cris quand ils se libérèrent ensemble. Ianto se répandit entre leurs ventres, il sentit pulser le sexe de son compagnon et sa semence chaude le remplir. L'orgasme les secoua violemment et le leader se laissa aller sur le corps en sueur de son partenaire.
Les chevilles croisées derrière son dos, le Gallois lui interdisait tout retrait, il voulait encore le sentir en lui et bougea son bassin, ce qui eut pour effet de redonner de la vigueur au membre qui durcit à nouveau.
– Prends-moi encore, supplia le jeune homme à l'oreille de son compagnon.
Jack s'exécuta avec bonheur, il avait tant envie de posséder ce jeune corps qui s'offrait à lui. Les coups de bassin reprirent, plus vigoureux, plus puissants. Le Gallois accompagnait les mouvements, amplifiant le plaisir déjà ressenti et de longues minutes plus tard, les deux hommes jouirent à nouveau, ravagés par un second orgasme plus dévastateur que le premier. Cette fois, l'immortel s'effondra sur son compagnon, vaincu par le plaisir. Après quelques minutes, Ianto relâcha sa prise et le leader se retira doucement pour s'allonger près de lui. Il le prit dans ses bras et l'embrassa tendrement, caressant son visage du bout des doigts.
– Je t'aime Ian, souffla-t-il. Dieu m'est témoin que je n'ai jamais aimé autant ! Je veux te garder près de moi pour toujours.
– Tu sais bien que c'est impossible, murmura le Gallois. Un jour, je partirai et tu devras continuer.
– Alors profitons du temps que nous avons ! Hier, je t'ai dit que tu pourrais être bien plus qu'un ami ou un amant, je voudrais que tu unisses ta vie à la mienne, je voudrais que nous formions une famille, que nous ayons des enfants…
– Des enfants ? fit le jeune homme incrédule. Tu envisages d'adopter ?
– Non, pas vraiment.
Ianto se redressa et le fixa sans comprendre, comment pourraient-ils avoir des enfants sans adopter ?
– Cesse de te poser des questions, c'est moi qui te les donnerai, souffla le leader.
Le Gallois s'écarta, il devait avoir mal compris les paroles, un homme ne peut pas donner la vie, c'était impossible !
– Tu devrais pourtant y être habitué depuis le temps, reprit l'immortel qui avait écouté ses pensées. N'oublie pas que je ne suis pas de ce siècle, et de là où je viens, un homme peut mettre au monde des enfants, nous sommes génétiquement modifiés pour ça.
Ianto restait silencieux, les mots avaient du mal à arriver à son cerveau. Jack s'inquiéta, il n'avait pas pensé que cet aveu pourrait perturber son amant. Et s'il refusait ce qu'il était ?
– Ian ?
– Tu peux avoir des enfants ? s'enquit le jeune homme.
– Oui.
– Tu veux en avoir avec moi ?
– Oui.
Ianto le regardait, pesant le pour et le contre de la décision qu'il devait prendre, mais comment pourrait-il vivre sans Jack à ses côtés ? Cela faisait des mois qu'il espérait un rapprochement et maintenant qu'il avait eu lieu, il ne pouvait pas le laisser lui échapper !
– Je suis d'accord, Cariad, je veux bien que l'on se marie, que nous formions une famille et que nous ayons des enfants. Je veux bien tout ce que tu me demanderas car tu es ma vie et que je ne peux pas vivre sans toi. J'ai cru dépérir quand tu as disparu, je ne t'avais pas dit ce que je ressentais et ça me rongeait.
– Je voulais t'en parler aussi Ian et si Gwen n'avait pas fait cette erreur, tu l'aurais su bien plus tôt.
– Si tu n'avais pas pu revenir, tu serais resté avec lui ? demanda le Gallois faisant allusion à son double.
– Non, je ne pense pas, il était toi, mais en même temps, il ne l'était pas. Sa mort a été une tragédie pour moi, mais j'aurais bien plus souffert si c'était toi que ces aliens avaient tué. Tout le temps, je me répétais que je devais faire quelque chose. Je me réveillais le matin en me disant Et si on pouvait tout changer ! La perte de ton autre toi a été douloureuse, mais je savais que je ne resterai pas dans cette réalité. Je devais tout faire pour revenir vers toi et te protéger.
– Tu as tout changé Cariad, tu es revenu, tu m'as sauvé et je t'aime tellement.
Oui, Ianto avait maintenant tout ce qui pouvait éclairer son existence, il aimait un homme hors du commun, il allait se marier avec lui et avoir des enfants de lui, que demander de plus à la vie, même si celle-ci réclamerait un jour son tribut et laisserait la mort l'emporter !
Le lendemain, Jack activa le miroir quantique pour la dernière fois, il devait prévenir ses amis qu'ils ne risquaient plus rien. La menace était levée, ils allaient pouvoir envisager un avenir plus serein sans craintes pour l'enfant à naître. Il leur dit également qu'il avait retrouvé l'amour de sa vie et qu'ils allaient se marier.
Owen et Tosh étaient près de lui. En voyant le couple face à eux, ils eurent l'impression de se voir dans une glace et se sentirent un peu mal à l'aise. Quand Ianto s'approcha, la jeune femme du miroir plaqua sa main sur sa bouche et des larmes coulèrent sur ses joues. Le Gallois était l'exacte réplique de son ami décédé, mais Jack avait tenu parole, elle savait qu'il le protègerait, ainsi, il vivrait toujours quelque part.
Quand le passage se referma, le jeune homme se tourna vers le leader et lui sourit. Maintenant, ils allaient reprendre le cours de leur vie et oublier ces moments difficiles qui les avaient séparés.
Un peu plus tard, ils quittèrent la base et Jack l'emmena dans un quartier résidentiel où il s'arrêta devant une belle bâtisse. Son contact avait trouvé ce qu'il lui avait demandé : la villa dans laquelle il avait passé quelques jours en compagnie de son autre Gallois et il comptait bien profiter de la maison avec son futur époux. Quand Ianto fut mis au courant, il sourit, ici ou là-bas, le Capitaine l'aimait, mais lui avait la chance de maintenant partager sa vie, son lit et son amour !
FIN