Tribu 1

Désolée pour la longue attente avant ce chapitre, j'ai eu un mal fou à faire le tri en mes différentes idées de suite… Donc, voilà un très long chapitre, j'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me le dire, toute remarque, constructive ou non est la bien venu !

La suite arrivera d'ici une semaine, selon l'avancement du chapitre suivant ! Merci aux lecteurs, reviewers, followers, ect, enfin merci à vous tous, tout simplement !

Bisous !


"_Marcus ? Je peux te parler un instant ?

"_Oui que se passe t-il Daphné ? Répondit le jeune homme, sans lever la tête de son ouvrage. Il devait finir de construire cette trape qui bloquerait ainsi tout passage maritime vers leur caverne, mais leur permettraient tout de même d'avoir de puiser de l'eau.

Il termina de poser une planche, donna deux ou trois ordres et consignes à Ron qui hocha docilement la tête avant de se mettre à l'ouvrage. Marcus leva la tête vers Daphné et lui sourit, l'incitant à parler. Celle ci ne cessait de se balancer d'un pied sur l'autre, comme gêné. Après un froncement de sourcil de la part du brun, elle s'expliqua :

"_C'est assez… privée. S'il te plait. Pressa t-elle. Après un soupire, il consentit à la suivre un peu plus loin, loin des bruits des travaux de la trappe.

"_Que voulais tu me dire, Daphné ? Demanda t-il en poussant un nouveau soupire.

"_Tu sais, quand je t'ai dit que c'était ma faute si les autres n'avaient plus d'émotion…. Et bien, il y a un moyen de les ramener. Enfin je crois…

"_Explique toi, je n'ai pas beaucoup de temps, il reste encore beaucoup à faire. La coupa Marcus, légèrement agacé.

"_En détruisant leurs émotions, j'ai créer un barrage qui les retenait dans un espèce de bulle, à l'intérieur d'eux. Si je détruisait la bulle, logiquement, leurs émotions reviendraient. Après, il y aura peut être des espèce d'effet secondaire, des morts ou que sais je ? Mais je pense qu'il faudrait tenter l'experience.

Marcus tourna son regard gris vers la jeune femme. Il était fatigué. Cela faisait des semaines qu'il employait toute son energie disponible à rendre leur contidient meilleur, en construisant des foyers pour tous, des cultures de plantes comestible qui pouvaient se passer de soleil, ainsi de multiple porte pour tous les couloirs souterrains sans issu. Il en avait assez de voir toute ses personnes sans aucune émotion, mais c'était ça sa vie maintenant, et il n'avait plus assez d'espoir pour croire qu'elle pouvait changer.

"_On verra ça plus tard. Termina Marcus en repartant vers le chantier qui l'attendait. Daphné soupira, mais se résigna et se retourna, sentant sur elle le poids d'un regard : Katie.

Elle sourit à l'autre jeune femme avant de s'éloigner, refusant de lancer les hostilités. Elles étaient les dernières à ressentir des émotions parmis les femmes de la Tribu 1. Elles ressentaient encore l'amour, la joie, la jalousie et la haine.

Katie sentie cette lame perfide, cette jalousie, s'insinué dans son coeur, sans qu'elle ne le souhaite. Elle essuya son front couvert de sueur à force de faire des allés et venues dans leur Village pour planter de multiple plantes et apporter de multiples choses à ses compagnons.

Elle en avait marre, ses vêtements était sales, ses yeux lui faisaient mal ne pouvant pas voir la lumière, et son estomac criait famine à force de ne manger que des racines et des poissons en attendant que les plantes poussent. Elle avait beau se dire que peut être, demain, tout serait différent, elle se disait qu'il aurait peut être mieux valu que le Lion la trouve et la tue, au moins elle n'aurait pas eu a subir cette épreuve.

Katie s'approcha du feu ou une marmite d'eau bouillait. Elle la sortit du feu, pour la faire refroidir, et lança une buche dans le foyer pour éviter que les flammes ne s'éteignent. Puis elle prit un "baton de feu" comme disait Marcus, et alla allumer de nouvelle torche partout dans le Village.

Le Village n'était pas très grand, juste deux maisons terminé, ainsi que deux autres en construction, près de cinq potager, et trois portes ( closes ) donnant sur les tunnels, le Feu Centrale, et évidemment la Trappe.

Ce n'était pas encore très grand ou bien organisé, mais ils survivaient, et même si cela avait plus des allures de camping que de village, tous avaient l'intention d'en faire un endroit sur et agréable à vivre.

Peut importait vraiment que certain est des sentiments alors que d'autres n'en avaient pas : Ils prenaient soin de tout le monde, car ils étaient une seule et même famille.

Katie sourit en allumant la dernière torche et en retournant doucement près du feu. Elle s'approcha de Pansy qui recousait un à un leurs vieux pulls élimés.

"_Toujours rien ? Demanda t-elle, comme à chaque fois qu'elle la voyait. C'était sa façon de lui dire bonjour, de lui demander des nouvelles.

"_Rien. A part que je sais comment améliorer notre quotidien. Répondit la couseuse, sans reposer son aiguille, concentré au maximum pour être sur que sa tache soit parfaitement effectué.

"_Oh, et comment Miss Parkinson ? Lui demanda l'autre en souriant tristement. Pansy avait toujours des idées assez étranges, destiné à les aider, même si la plupart du temps, elles étaient foireuses.

"_Et bien, malgré le feu au centre du Village, nous avons tous froid la nuit dans nos maisons. Pourquoi ne pas tous dormir dans la même ? Nous economiserions une maison ce qui nous permettraient, par exemple, d'avoir une infirmerie.

Katie fixa un long moment Pansy sans rien dire, hochant doucement la tête.

"_Tu es sur que tu ne ressens plus rien, Pansy ? Parce que, ce que tu viens de faire, c'est te soucier des autres. Dis moi que tu commences à les retrouver, ces émotions. Supplia Katie, un sourire triste flottant sur ses lèvres et des larmes au coin de ses yeux.

Elle voulait tellement que tout redevienne comme avant, comme dans son monde. Elle voulait quitter cette grotte, revoir sa famille et ses parents. Elle voulait que tout s'arrête, elle voulait juste dire "Stop". Un simple mot, mais à ses yeux, il avait le pouvoir de changer les choses si on arrivait à vraiment croire en lui.

"_Tu sais, Katie-Commença Pansy en prenant une des mains de la jeune femme, serrant sa main à la peau chocolat dans la sienne, d'une couleur presque d'ivoire- Quand je vois Ron, je sens des larmes dans mes yeux. Je ne ressens rien, mais j'ai quelque chose, juste là -dit elle en pointant sa poitrine du doigt- comme… une espèce de regret.

Katie leva les yeux vers son amie, la lumière se faisant dans son esprit et dans ses yeux. C'était ça, la clef, la solution, cette chimère à laquelle elle s'accrochait et se raccrochait tout les jours pour tenir.

"_Pansy, la pressa t-elle, décris moi précisément ce que tu "ressens". Soit la plus précise possible, n'oublie rien.

Pansy fronça les sourcils, mais s'exécuta. Elle décrivit sa "sensation" : Cette impression d'être passez à côté de quelque chose, alors que cette chose aurait pu être merveilleuse. Cette sensation de déception et de colère, comme si c'était sa faute si elle était passez à côté de cette merveilleuse chose, et que maintenant il était trop tard pour revenir en arrière.

Un peu comme si quelqu'un lui pressait le coeur dans sa main, pour la faire suffoquer, tandis qu'une minuscule aiguille transperçait ce même coeur.

Plus Pansy decrivait ce que cela lui faisait, plus la sensation devenait précise, le voile de brouillard se levant peu à peu sur se que son coeur ressentait, sur ses émotions endormies depuis trop longtemps.

Peu à peu, d'autre sentiments revenaient, comme la peur ou la joie. Tout le monde s'était arrêter, personne ne disait un mot, écoutant Pansy re découvrir la beauté des émotions.

Soudain, en beau milieux d'une phrase, elle s'arrêta, et ce fut une vague qui l'engloutit, un déluge de sentiments contradictoire, de désires, de rêve et d'émotions. La haine, la colère, la douleur, la peur, la joie, l'amour, la vengeance, la trahison, l'amitié et le désir, tout se mélangeait et se confondait en elle, s'entre mêlait et se battait.

"_Ca fait mal, ca fait mal, faites que ça s'arrête, faites que ça s'arrête, faites que ça s'arrêtes, j'ai trop mal, arrêtez ça… Je ne peux pas le supporter, arrêtez ça ! Faites que ça s'arrêtes ! Ca tourne, ça cogne, ça vole, et ça fait mal ! Stop… Stop ! STOP... STOP ! Hurla Pansy en se levant brusquement, une main posé sur son ventre, la respiration sifflante et difficile. Katie se leva avec elle et posa une main sur son épaule, lui murmurant que tout irait bien, qu'elle devait continuer, que c'était pour son bien.

"_Pansy… Accroches toi à un d'eux. Accroches toi à lui et remonte à la surface, reviens avec nous, Pansy. Tu es capable. Tu es l'une des personnes les lus fortes que je connaisse. Tout ira bien Pansy, je te le promet.

Pansy, leva la tête, plié en deux sous la douleur :

"_Tu dis comme mon père, le jour ou ma mère est morte. -Murmura t-elle, des larmes roulant sur ses joues pâles- Tout ira bien, Pansy, elle s'en sortira. Elle est morte deux jours plus tard. Peu de temps avant qu'elle ne meurt, il m'a dit "Tout ira bien Pansy, je te le promet.". Mais il a mentit… Pourquoi a t-il mentit ?

Elle pleurait. Telle une enfant à qui on vient d'arracher sa mère, elle pleurait, et hurlait, la force de ses cris remplissant la grotte.

Quand, soudain, tout s'arrêta.

Katie posa une main sur l'épaule de la jeune fille, qui ne broncha pas.

Une minute. Deux. Trois.

Elle se releva, doucement, ses larmes étant sèches, sa respiration calme. Une lueur nouvelle allumait ses prunelle sombres. A la fois de joie, mais aussi de méfiance.

Marcus brisa le silence, s'approchant d'elle et Katie :

"_Pansy, est ce que ça va ? Demanda t-il, la gorge sèche. Si Pansy avait réussit, il y avait un espoir pour les autres. Peut être était-ce la fin d'un de leur problème ?

Pansy fronça de nouveau les sourcils, puis ouvrit la bouche, la referma, et la rouvrit de nouveau avant de murmurer, dans un souffle :

"_Je me sens… Bien. Je me sens même très bien, heureuse d'être vivante.

Parce que c'était ça, la force du combat de Pansy, c'était pour ça qu'elle avait continuer de ce battre, parce qu'elle voulait vire, avoir cette sensation de vie qui emplit la poitrine, qui gonffle nos poumons et fait pétiller nos prunelles : Ce sentiment unique qu'on ressent quand on sait qu'on vit, qu'on est bien vivant.

Ce moment ou vous vous rendez compte que malgré les épreuves, vous vous en êtes sortit, la tête haute et toujours vivant. Ce moment magique, cette seconde ou vous réalisez ce miracle, comme une seconde naissance. Durant cet instant, vous êtes invincible, peut importe ce qu'il vous reste à traverser, ou à vivre, peu importe les tempêtes, ou même la joie, car pour ressentir tout ça, il faut d'abord être en vie. Même si pour le savoir, il nous faut des émotions.

La vie et les sentiments, être vivant et être capable de ressentir. C'était le propre de l'homme, et c'était pour ça que Pansy c'était battu. Elle c'était battu pour sa vie.

Marcus s'approcha de Pansy et la serra dans ses bras. La jeune fille se mit à rire, à pleurer, de joie ou de tristesse, nul ne le sait. Katie sourit et s'approcha d'un autre membre de leur Tribu : Seamus. Elle répéta le même processus, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une seule personne : Ronald Weasley.

Katie se tourna vers lui, prête à lui faire subir le même traitement qu'aux autres, mais il secoua la tête :

"_Je veux rester comme je suis.

Katie ne sut que dire, et chercha du renfort auprès de ses coéquipiers. Son regard tomba sur Daphné, et elles se fixèrent sans un mot, une bataille muette s'engageant.

Daphné sourit, narquoise et haineuse, avant de détourner les yeux. Le temps que Katie cligne ses paupières, l'autre avait disparue, et elle avait beau la chercher elle ne trouvait ni Daphné, ni Ron.

Et ce qu'elle avait vue dans les prunelles de la jeune fille ne l'enchantait guère, et lui faisait froid dans le dos.

Mais elle n'eut pas le temps d'y penser, une main se posant sur son épaule. Elle se retourna et fit face à Marcus, son coeur s'emballant dans sa poitrine. Il lui sourit et la serra contre lui. Elle posa sa tête sur son épaule, profitant de l'instant que la vie lui offrait.

"_Tu as réussis. Murmura t-il, la serrant un peu plus fort contre lui. Il enfouit son visage dans les cheveux de la jeune femme, ses mains serrant son corps fin et musclé contre le sien.

Katie ferma les yeux, et un vrai sourire, un sourire authentique et lumineux apparut sur ses lèvres. Elle leva la tête, se mit sur la pointe des pieds, et posa ses lèvres sur celle de Marcus.

Si quelqu'un lui avait dit, deux ans plus tôt, qu'elle embrasserait Marcus Flint, ancien capitaine et préfet-en-chef de Serpentard, quelqu'un qu'elle avait toujours méprisé et ignoré, voir haït, elle en aurait rit. Mais maintenant, elle regrettait le temps qu'elle avait perdu à refuser de le connaitre. Peut être qu'ils auraient pu être heureux ensemble, dans une autre vie, qui sait ?

Le jeune homme répondit au baiser de la jeune femme, posant un main sur sa nuque, approfondissant leur baiser, bloquant dans son esprit toutes pensées logiques ou cohérentes.

Il était bien, dans les bras de Katie, à ne penser qu'à cet instant magique que la vie leur offrait, ce rayon de soleil dans la tempête.


Tribu 2

"_Nous sommes ici pour l'exécution de l'Humani, Silas, qui, sur ordre de son chef, c'est introduit dans notre chateau, à séduite une de mes filles, et la poussé à révéler certain secret sur notre peuple. En vertu de mes droites de pretresse, je déclare que cette Humani sera condamné à mort pour manquement au Pacte des Peuples. Humani Silas, avez vous une dernière parole ?

"_NOOOOOOOON, je vous en supplie, mère, ne le tuez pas…. Je l'aime… Hurla Djilia, en se jetant au genoux de sa mère. Elle pleurait toute les larmes de son corps, tandis qu'elle suppliait sa mère d'épargner l'homme qu'elle aimait. Autours d'eux, le silence était roi. Saidie, sa mère, la prétresse, la releva durement, et lui murmura, a quelque centimètre de son visage, son visage torturé par la haine :

"_Il moura, quoi que tu dise. Tu pourras remercier ta soeur de t'avoir aider à te débarrasser de se fléau Humani. Saidie projetta violemment sa fille aîné en bas des marches, ou elle fut récupérer par sa jeune soeur, Liidorie. Quand elle toucha le bras de sa jeune soeur, Djilia se dégagea vivement, en fugitigeant sa soeur de sa conduite.

"_Tu lui a dit. Tu es allé lui dire que j'étais imprégner de Silas. Tu nous a trahit, tu m'as trahie. Tu n'es plus ma soeur ! Djilia leva son visage haineux et désespérer vers sa mère, qui souriait méchamment. Elle sortit un couteau de sa poche, et d'un revers de main, demanda au garde d'amner Silas face à elle. A l'instant ou sa fille se jettait sur elle, elle planta son couteau dans le coeur de l'Humani. Djilia, sortit son poignard et poignarda a son tours sa mère qui riait comme une démente.

"_Nous sommes pareilles, Djilia. Murmura t-elle dans son dernier souffle. Liindorie se précipita auprès du corps sans vie de sa mère, tandis que Djilia rejoingnait Silas.

"_Tout ira bien… Je te le promet… Murmura t-elle en enlevant le poignard. Ses larmes coulait sur ses joues pâles, et ses cheveux d'un joli brun roux tombait en cascade sur son visage et ses épaules.

L'Humani posa une main taché de sang sur le visage de Djilia. Il lui sourit faiblement et elle y appuya son visage ruisselant de larme.

"_Je t'aimerais jusqu'au lendemain de toujours, Djilia. Dit il dans un souffle. Il lui sourit une dernière fois, et ses paupières se fermèrent sur ses yeux bleu myosotis. Djilia ferma les yeux, toujours en sanglottant. Quand elle les rouvrit, elle vit le poignard, celui dont sa mère c'était servie pour tuer l'homme qu'elle aimait, toujours dans sa main.

La douleur dans sa poitrine l'empêchait de respirer. Elle avait mal, comme elle n'avait jamais eu mal, elle sentait un trou béant dans sa poitrine, un vide que rien ne permettrait de combler. Elle se releva, son visage encore impregner du sang de son amant. Elle se tourna vers sa soeur, celle par qui tout était arriver.

La jeune fille, leva ses grands yeux noirs sans fond vers sa soeur. Ses cheveux blonds ors encadrait son visage parfait. Djilia sentit la haine envahir tout son corps, se mélangeant à son désespoir et a sa colère. Elle pointa le couteau sur la jeune fille qui ne cilla pas.

"_Je te maudit, Liidorie ! Je te condamne a ne jamais trouver le bonheur sans que celui ci ne se brise entre tes mains. Le jour ou tu t'imprégneras, je te ferais payer au centuple la douleur que tu m'as causé. Je te jure, que quoi que tu fasses, il mourra sous tes yeux, comme j'ai vu mourir Silas. Mais avant, il souffrira comme je souffre, et tu souffriras comme lui. Je te condamne a ne jamais connaitre le bonheur, à ce qu'il te soit arraché comme on me l'a arraché par ta faute ! Cette erreur, Liindorie, cette erreur que tu as faite en parlant à Mère, je te la ferais payer. Et jamais tu ne pourras oublier ce que tu m'as fais ! Cria t-elle en plantant le poignard dans sa propre poitrine.

Liidorie hurla en voyant le corps de sa soeur s'éffondrer au sol. Elle s'agenouilla et prit la tête de sa soeur entre ses mains. Celle ci, dans un dernier souffle, lui dit ses mots, qui aujourd'hui encore la hante :

"_Je te déteste.

Théo se réveilla en sursaut et en sueur, un cri de douleur venant du fond des limbes de son esprit le tirant du sommeil.

Des semaines qu'il faisait le même cauchemar. Il avait beau tout faire pour penser à autre chose, ce cauchemar hantait ses nuits et ses journées. Pourtant, cette nuit avait été différente. Il ne savait pas pourquoi, mais depuis un mois, depuis que ce cauchemar le hantait, c'était la première fois qu'il ressentait quelque chose lors de son rêve. Comme s'il avait été présent pour de vrai, comme si quelque chose faisait qu'il vivait le rêve. Théo soupira et se leva, repoussant d'une main les couvertures.

Les choses avaient beaucoup changer depuis cette triste soirée ou blaise lui avait déclaré avoir encore des sentiments pour Ginny. Il se souvenait aussi de la surprise de Lavande. Celle ci était devenu à moitié Djilia, sa personnalité se battant constamment avec celle de la soeur de Liidorie.

"_Tu te lèves déjà ? Soupira Ginny en tirant les couvertures à elle pour s'en recouvrir. Théo ne fit même pas attention a elle, et s'approcha de la fenêtre, repassant en boucle son rêve et le dernier mois. Il savait que quelque chose reliait le tout en un seul et même point, mais manquait trop d'élèments. Il sentait, de plus, que cette situation d'étrangeté était général au niveau des tribu. Il ne savait pas l'exprimer, mais il le savait, c'était tout.

Il s'approcha de la fenêtre et tira les rideaux en grands, laissant la lumière matinale entré dans la pièce. Il entendit Ginny protester, mais il ne s'en préocupait pas.

Théo ne savait même pas pourquoi il forçait Ginny à dormir avec lui. Même la torturé elle et blaise ne lui apportait plus rien, comme s'il savait déjà que quoi qu'il fasse, Blaise l'aurait et que lui se retrouverait seul.

"_Tu l'aimes ? Demanda t-il a Ginny en se tournant vers elle, le spectacle des jardins matinale n'eveillant pus rien en lui, que de la tristesse du monde qu'il avait perdu.

"_Tu es le mieux placé pour savoir que oui. Soupira t-elle, avec ce même ton agacé qu'elle employait toujours quand ils parlaient.

"_Pourquoi ? Tu pourrais avoir mille fois mieux que lui, vois dix mille fois mieux. Qu'est ce qui te retiens à lui ?

Ginny leva la tête de son oreiller, ses cheveux roux encadrant son visage pâle. Elle fronça les sourcils et se releva légèrement, pesant chaque mots :

"_Parce que … Blaise est assez mystérieux. Il a sa propre part d'ombre et de lumière. Et… Nous avons vécu beaucoup de chose, tout les deux. Il a ce petit sourire en coin quand il me regarde, qu'il est incapable de me faire du mal, quand bien même il le voudrait, parce qu'il a ces petites manies si particulières, parce qu'il adore les Beatles alors que je préfères les Stones. Mais surtout, dès que je le vois, je sais juste que c'est lui. Lui et personne d'autre.

"_Tu l'aimes vraiment. Constata Théo en s'approchant de la rousse. Il s'assit sur le lit, et la regarda dans les yeux, sans méchanceté, ni haine ni sarcasme.

"_Ouais. Autant que toi tu l'aimais.

"_L'amour, c'est seulement pour les faibles. Cracha Théo en se relevant vivement comme s'il s'était brulé. Il attrapa une chemise et sortit, sans se retourner. Il claqua bien violemment la porte, pour être sur que Blaise l'entende et se précipite dans la chambre, à la rescousse de son âme soeur. Il secoua la tête, et se dirigea vers les jardins.

Il marcha un moment au milieux des allés de fleurs et d'arbuste. Il arriva près de la fontaine, celle qui se trouvait pile au milieux du jardin. Il plongea son regard sombre dans l'eau, laissant les images de son rêves revenir à la surface. Il se souvenait des larmes de Djilia, de sa menace, mais aussi et surtout du regard de Liindorie, penché sur le corps de sa soeur.

Ce regard remplis de tristesse et de regrets, de honte d'avoir agit ainsi. Ce regard qui demandait pardon, un pardon qu'il n'obtiendrait jamais. Un pardon que personne ne pouvait plus lui accorder désormais.

"_Bonjour.

Théo se retourna rapidement, près à se défendre, quand il se rendit compte que la personne qui l'avait salué n'était autre la jeune femme qui occupait ses pensées.

"_Bonjour. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas rencontré seul à seul. M'éviteriez vous, gente demoiselle ? Demanda t-il en l'invitant à le suivre dans l'une des allées du gigantesque jardin.

La jeune Elfe sourit, et cala son pas sur celui de son compagnon. Sa robe, d'un joli mauve profond, enserrait d'abord sa taille et était retenue par une ceinture d'or, avant de tomber en cascade de tissu mauve flottant autour d'elle, de simple liserait d'or dessinant des motifs complexes. Les manches étaient évasé, donnant l'impression qu'à chaque mouvement de bras, une rivière de couleur mauve glissait sur sa peau. Pour parer sa tenue du jour, la jeune Elfe avait décidé de porter un petit collier d'or qui enserrait son cou de cigne, ainsi que deux bracelets d'or eux aussi.

Ses cheveux tombaient sur ses épaules, en boucle lache et régulière, encadrant ainsi son visage parfait d'un halo dorée, le soleil du matin faisant ressortir leurs belle couleur d'or.

"_Je suis désolée. Avec votre amie Lavande qui est devenu la réincarnation de ma soeur, et la diplomatie avec les Humani pour éviter la guerre, je n'ai que peu de temps libre. Soupira t-elle en se mordillant doucement les lèvres. Théo sourit à ses façons si enfantines, et à son air si contrit.

"_Tu es magnifique. Murmura t-il en souriant. La jeune femme leva les yeux vers lui, ne savant pas vraiment comment réagir. Bien qu'elle fasse tout pour l'éviter, elle se retrouvait souvent seul avec Théo, et à chaque fois il parvenait à al troubler au plus profond de son être. A chacune de leurs rencontres, même si c'était dans un simple couloir, il la déroutait, la rendant timide, vulnérable, presque faible face à lui, face à son côté si noir qu'elle distinguait dans ses prunelles, cette part d'ombre qu'il avait en lui, cette partie de lui même qui tuait son bon côté. Cette haine sourde qu'elle sentait battre dans son coeur, lui interdisant de ce confié, combien même il en aurait envie.

Théo se rapprocha d'elle, et lui prit doucement la main. Elle le laissa faire, le laissa approcher son visage près du sien. Mais à cet instant si crucial, ce moment qu'elle n'osait espérer, cet instant magique, elle recula brusquement.

"_Théo… Je t'ai déjà dit que…

Théo recula à son tours et se mit à marcher, vite, mettant entre elle et lui le plus de distance possible. Elle courut pour le rattraper, tentant de se justifier, mais sa robe ample l'empêchait de courir vite.

"_Théo ! Cela fait un mois à peine, et… et … nous sommes trop différent et de plus, ma soeur … THÉO ! Cria t-elle, en s'arrêtant. Le jeune homme s'arrêta enfin et se tourna vers elle. Avant qu'elle ne puisse dire un mot, il s'approcha d'elle, furieux, ses yeux brillant dangereusement.

"_Parlons en de ta satané soeur, ou de sa pseudo réincarnation. Tu veux que je te dise, Liindorie ? Tu t'empêche de vivre bêtement, tu t'inventes des excuses parce que tu as peur, parce que tu perds le contrôle, et tu déteste ça. Tu déteste que quelqu'un puisse te troubler, tu détestes ne pas tout contrôler, tu détestes aussi ce que tu ne connais pas. Tu as peur de ce que ta soeur pourrait faire, je te comprend, mais je m'en fiche éperdument, comme je me fiche de savoir que tu as surement plus de cent ans de plus que moi et que tu vivras encore cent ans après ma m'en fiche parce que tout de suite, maintenant, je suis attiré par toi. Et à moi aussi ca me fait peur, parce que je sais que ça peut faire mal, mais je sais aussi une chose : J'ai envie de vire cette histoire avec toi.

Théo posa ses mains sur les épaules de la jeune femme qui refusa de le regarder. Il descendit sur ses bras pour attraper ses mains et les serra entre les siennes. Puis il posa son front sur le sien, et inspira profondément.

"_Je t'attendrais, je t'attendrais et je t'aimerais jusqu'au lendemain de toujours, Liindorie, combien même cela ne fait qu'un mois, ou combien même ta soeur psycopathe est revenu d'entre les morts. C'est à toi de décider ou on va… Termina t-il en la lachant et en partant.

Mais cette fois, elle ne le suivit pas, encore trop sonné par ce qu'elle venait d'entendre, trop sonné pour le suivre et le rattraper. Elle resta là, un certain temps, sans vraiment savoir ce qu'elle attendait, avant de murmurer trois mots, tout simple, mais que seul le vent entendit.

"_Je t'aime aussi.

Quand Luna se réveilla ce matin là, il était encore trop tôt pour se lever, et trop tard pour voir le soleil se lever. Elle soupira te posa une main sur son ventre, tout juste légèrement arrondis, qu'elle arrivait à camoufler parfaitement sous d'amples robes qu'elle avait trouver dans le placard de sa chambre.

Elle soupira et se leva, ouvrant doucement les rideaux de sa fenêtre, son esprit encore endormis.

Soupirant de nouveau, elle se retourna pour aller vers son burreau,sur le mur opposé à la fenêtre. Elle ne fit même pas attention à l'Autre, qui se trouvait assit dessus.

Elle ne le remarqua que du coin de l'oeil, désormais habitué à le voir apparaitre partout. C'était comme s'ils vivaient ensemble, comme s'Il avait toujours été là, avec elle. Elle le voyait tout le temps, partout, qu'elle soit accompagné ou non de quelqu'un. Il était toujours là, mais elle était la seule à le voir.

Il lui avait appris beaucoup de chose sur elle, sur ce qui était arrivé à Neville, et sur ce qui adviendrait de son enfant. Et surtout, elle avait appris à maitriser cette étrange force qu'elle ressentait, ce pouvoir qui grandissait en même temps que son fils.

Elle savait qu'elle était la Créatrice. Elle pouvait créer ce qui lui plaisait, quand elle le souhaitait. Elle pouvait créer des objets permettant de subvenir au besoin de tous, comme elle pouvait Créer quelque chose permettant de détruire le monde.

Luna était magique, et sa magie lui permettait de Créer. Avec un peu de chance, elle pourrait apprendre à Créer de la Magie à l'état pur, et elle pourrait tous les renvoyer chez eux, dans leur monde après avoir fait revenir Neville. Elle pourrait Créer une existence, un fil de vie pour lui. Il suffisait qu'elle canalise suffisamment de pouvoir pour y arriver.

"_Techniquement, c'est possible, ton plan pourrait marcher. Mais il y a un prix à payer, comme toujours avec cette Magie. Lui dit l'Autre en haussant les épaules, sachant précisament ce à quoi elle pensait. Luna leva ses yeux fatigué vers lui, une lueur d'espoir brillant intensément dans ses prunelles azures.

"_Comment ?

"_Il te suffit de Créer un Fil de Vie, comme tu y a penser. A la différence, que mon cher jumeau à déjà existé. Donc, tu devras Créer un Pont, entre son ancienne vie et sa nouvelle, en passant au dessus du Point Noir : Sa mort. Mais c'est un exercice complexe, et pour Créer un Pont sur un Fil de Vie qui a été Brisé, il te faudra beaucoup d'entrainement, et le prix sera lourd, très lourd. Insista le garçon, en reposant le livre qu'il feuilletait. Il descendit du bureau et s'agenouilla en face de la jeune femme.

"_La Mort, la Grande Faucheuse, la Roue de la Fortune, ou peut importe son nom, te demanderas de payer un prix pour Créer ton Pont. Mais e ne seras pas un prix facile a donner, tu devras lui donner quelque chose qui a autant d'importance que ce que tu veux retrouver. Tu devras faire un choix difficile, et le résultat ne sera pas forcément celui que tu souhaitais au départ. Continua l'Autre en posant ses mains sur celle de Luna. Celle ci retira les siennes et se leva, mettant une distance respectable entre eux.

"_Je payerais ce qu'elle me demandera. Conclut Luna en prenant une robe bleue roi dans son armoire. La robe avait pour avantage d'avoir une ceinture taille haute, faite de fil argenté, laissant le bas de la robe entièrement plissé tombé de façon assez large sur le sol, une seule épaule était légèrement recouverte par le satin bleu, permettant de faire tenir la robe.

Luna attacha la ceinture et souleva ses cheveux devenu ternes pour les faire retombé sur ses épaules minces. Elle accésoirisa sa tenue d'une paires de boucles d'oreilles argentés. Sans se regarder dans le miroir elle sortit rapidement de sa chambre pour se diriger vers la bibliothèque, seul endroit ou l'Autre n'apparaissait jamais.

Elle prit un livre au hasard et l'ouvrit au milieux. Le nom du chapitre indiquait :

"Les Démons"

Luna sentit son souffle se bloqué dans sa poitrine quand elle commença a lire ce dont parlait l'article.

"Les Démons sont des créatures étranges, que nous pouvons rencontrer tout au long de notre vie. Quand un d'entre eux nous hante, nous sommes la seule personne à pouvoir le voir, lui parler ou même le toucher.

Ce sont des créatures dangereuses, car ils changent d'apparence selon la personne qu'il hante. Si celle ci le laisse s'installer dans sa vie, il est très difficile de le faire partir, car il se rattache à l'âme de la personne hanté. Il saura tout d'elle, et pourra se servir de ses connaissances pour garder son emprise sur la personne.

Si un Démon vous propose un marché, vous avez tout à y perdre et lui tout à y gagner, combien même il vous propose des choses dont il est capable. Ne tentez pas de le doubler, en le forçant à honnorer d'abord sa part, cela le mettrait en colère et il pourrait se retourner contre vous.

Ne le croiez pas, et tentez de fermer votre esprit à un Démon pour le faire sortir de votre vie. Ignorez le, mais faite attention, cela le mettra dans une colère noire, et il aura tendance a se retourner contre vous, surtout quand il se sentira disparaitre. "

Luna avait le souffle court.

Elle avait cru en un miracle, mais l'Autre était en réalité une malédiction, qu'elle devait combattre. Elle sursauta violemment en entendant quelqu'un frappé à la porte. Elle referma précipitament le livre et cria un "entrez !" encore tremblant, quand elle aperçut Ginny.

Enfin, elle aperçut d'abord la robe, d'un vert éclatant, dont le bustier en V était recouvert de dessins argenté, soulignant ses formes généreuse et bien placé, la couleur vive mettant en valeur sa peau laiteuse et ses cheveux couleur de feu.

Ginny était rayonnante dans cette robe qui lui allait parfaitement bien.

"_Luna, je te cherchais ! S'écria joyeusement la rousse, en s'élançant vers son amie. Luna sourit à la jeune fille, qui la prit dans ses bras.

"_Cela fait un mois que nous sommes coincé dans ce chateau, et nous n'avons même pas pris le temps de nous voir toutes les deux… Continua la jeune rousse en se détachant enfin de son amie. Luna sourit, contrite : C'était sa faute, elle restait cloitré dans sa chambre ou dans la bibliothèque la plupart du temps, évitant Ginny, Théo, Blaise, Cho et encore plus Fred, se contentant de les voir seulement lors des repas.

"_Alors racontes moi ce que j'ai manqué. Capitula Luna en indiquant la chaise en face d'elle à Ginny qui lui offrit l'un de ses plus beaux sourire. Elle s'assit et commença a raconter ce qui se passait dans le chateau, les bals que Luna avait "oublié", Blaise et Théo, lui racontant tout un tas de chose, sans omettre un seul détail.

Les deux filles, heureuse de se retrouver, riaient à gorge déployé, se racontant d'anciennes anecdotes, revivant de vieux souvenirs. Mais le sujet de Neville fut bie vite remit sur le plateau, presque par erreur, ce qui gacha un peu l'atmosphère.

"_Ginny, je dois te dire quelque chose… Soupira Luna, se tortillant sur sa chaise, sans vraiment savoir comment elle devait aborder le sujet avec sa meilleure amie.

La rousse lui sourit et posa une main sur celle de la blonde, la pressant dans la sienne.

"_Tu peux tout me dire Luna. C'est ça les amies. Sourit elle, en plongeant son regard confiant dans celui de l'autre jeune fille.

"_Je suis enceinte de Neville. Dit elle rapidement, de but en blanc, en détournant le regard. C'est alors qu'un grand bruit se fit entendre, ainsi qu'une exclamation :

"_Tu es QUOI ?! Hurla la voix de Fred Weasley.


Tribu 3

Cela faisait maintenant un mois que la Tribu 3 vivait à Athlantide. Chacun prenaient ses repères, doucement. Ils découvraient leur nouveau monde, avec ses défauts et ses avantages.

Au fur et à mesure, ils trouvaient leur place dans la vie de la cité. Harry aidait Sirius à entrainer les gardes, et à gérer les terres extérieurs avec George et Kenneth. Cormac avait décidé d'apprendre le métier de musicien, et même si ses débuts étaient prometteurs, il passait plus de temps à tourner autours des dames de la cours qu'à travailler à ses instruments. Drago était devenu un Capitaine, il partait en bateaux dans les ports Extérieurs pour récupérer certaines denrés et faire du troc. Emma veillait sur sa grand-mère retrouvé et sur Daphné, toujours alliter à cause de sa grossesse qui se déroulait trop vite, sans laisser à son corps le temps de s'habituer à ce brusque changement. Zacharias travaillait à la bibliothèque tandis que Marietta était devenu une des Suivantes de la femme du gouverneur, Shidy.

Chaque soir, toute la tribu se retrouvait pour diner avec le Gouverneur, un homme gigantesque et bien en chair, qui aimait beaucoup la vie, un peu trop la bonne nourriture, et passionnément sa femme. Il savait s'entourer de beau monde, et pouvait discuter de tout. Il avait tout de suite adopter Hermione, pour son intellect et aussi pour sa nouvelle vision, qui se révélait être en réalité bien différente de celle des habitants de la cité. Ils s'entretenaient longuement, tout en haut de la tours du chateau, dans un grand burreau remplit de livres, avec un vue merveilleuse sur la cité et les alentours.

Ils parlaient de choses et autres, de ce monde, de l'autre monde, des personnes qui passaient de l'uns à a l'autres, et les nouvelles facultés d'Hermione.

Un jour comme un autre, après avoir passé une longue journée à discuter de la théorie des mondes parallèles, le Gouverneur ouvrit en grand l'une des fenêtres et invita Hermione en profiter de l'air marin.

"_Je me fait vieux, Hermione… Soupira t-il en fermant les yeux. La jeune fille laissa son regard coulé vers la muraille de la forteresse, sachant que ses amis s'entraînaient surement là bas.

"_Cela ne fait qu'un mois que tu es ici-Continua le Gouverneur- Mais j'ai confiance en toi, et j'ai cette impression de te connaitre depuis des années et des années.

"_Merci, M. Le Gouverneur … Sourit Hermione, sentant la reconnaissance pour ce vieil homme envahir son esprit. Elle avait aussi cette impression de le connaitre depuis toujours, comme s'ils avaient toujours été amis, qu'il avait toujours veiller sur elle.

"_Je n'ai pas la chance d'avoir d'enfant… Le jour ou j'ai rencontrer, Shidy, ma femme, je suis tout de suite tombé fou amoureux d'elle. Lors de ma demande, elle m'a dit qu'elle était stérile, et que jamais elle ne pourrais me donner d'héritier. Elle m'a aussi dit que si je préférais en épouser une autre, alors c'était mon droit. Mais je ne les pas fait, c'est elle que j'aimais et que j'aime encore. Elle m'a toujours rendu heureux, et m'a toujours comblé de bonheur et d'amour. Pourtant, je me fais vieux, et il me faut quelqu'un à placer sur le trône. Le jour ou je mourais, et cela arrivera surement vite, n'ayant aucun descendant, tout le monde voudra s'emparer de ma couronne si je n'adopte pas quelqu'un pour en faire mon héritier et lui léguer le royaume.

"_Pourquoi ne pas le léguer à Sirius ? Proposa t-elle. Le Gouverneur rit, en gardant toujours les yeux fermé.

"_Il est trop réactif. Pire qu'un gosse. Il sait défendre la cité, et à une bonne répartie au combats d'épée comme à ceux de mots, mais en diplomatie il est d'une nullité des plus complète. Non, il faut quelqu'un avec un cerveau pour veiller sur cette ville … J'aimerais te faire Héritière Légitime, Hermione. Et, si tu es d'accord, j'aimerais que tu épouses Sirius. Vous êtes les deux personnes les plus amènes de régner ensemble. Lui pour son courage et pour sa force, toi pour ton intellect et ton charme.

"_Je ne… sais pas quoi dire… Cela fait si peu de temps que… Que je suis ici…. Je…

Le Gouverneur ouvrit les yeux et se tourna vers Hermione. Il sourit en voyant son regard gêné et ses joues rouges.

"_C'est un grand service que je te demande, j'en suis conscient. Et aussi un sacrifice. Je te demande de faire passer ce royaume que tu ne connais pas avant le reste. D'épouser quelqu'un que tu n'aimes pas forcément. Mais tu es la seule personne que je connaisse capable de faire ce sacrifice, capable d'affronter chaque jour les mêmes devoirs, capable de mener ce royaume vers la prospérité. Tu es la seule à pouvoir le faire, Hermione. Si tu ne le fais pas, Sirius sera seul sur le trône, et se sera la guerre. Tu le sais au fond de toi.

Oui Hermione le savait. Elle savait que Sirius était impulsif, qu'il n'agissait pas forcément avec bon sens, mais plus avec son instinct pas toujours fiable. Qu'il réagissait à tout au quart de tours et qu'il aimait plus les jeux de combats que la diplomatie. Elle savait pertinemment que le Gouverneur avait raison, que son choix semblait parfaitement logique. Mais elle ne pouvait pas faire ce choix, elle ne le pouvait simplement pas. De plus, depuis leur arrivé, Hermione avait remarqué que Sirius n'était pas le même que celui qu'ils avaient connu dans leur monde. Il était plus froid, plus hautain, plus aristocratique. Il aimait être entouré de belle fille et n'avait pas la réputation d'un jeune homme parfait ni l'étoffe d'un futur chef. Elle devait réfléchir à toute cette histoire.

"_Il faut que je réfléchisse à tout ça… Murmura t-elle en s'éclipsant rapidement du burreau sous le regard compréensif du Gouverneur.

Au même instant, Megan se trouvait aux côtés de Tom Jedusor. Cela faisait un mois qu'elle venait le voir tout les jours, sans exception. Ils passaient une heure ou deux à discuter, elle lui apportait de la nourriture, de l'eau et des vêtements propres, de la lecture ainsi que des grands tapis et des coussins pour faire de sa "prison"-comme il le disait lui même- un endroit habitable et chaleureux. Ils parlaient du monde de dehors et du monde duquel venait Megan.

Tom ne ressemblait en rien aux terribles Voldemort qu'elle connaissait. Il était gentil et doux, malgré son côté un peu distant et froid. Il avait toujours ses étoiles dans les yeux dès qu'il la regardait, ce qui ne cessait de faire rougit Megan.

Parfois, quand il ne parlaient pas, il la fixait en silence, la faisant rougir, pour son plus grand plaisir. Il aimait quand le rouge lui montait aux joues, et qu'elle détournait les yeux, gêné. Elle était encore plus magnifique.

Ce jour là, Megan lui avait apporté des tapis et des coussins de couleur -en faisant attention, à ce que les couleurs dominantes soit vertes et argents- ainsi que des tableaux qu'elle avait achété au marché.

"_Je ne pourrais pas rester aujourd'hui. Dit elle de but en blanc en entrant. Tom la fixa, posant silencieusement la question que Megan redoutait. Elle tremblait légèrement, comme si l'annonce qu'elle avait à lui faire allait briser leurs amitié naissante.

"_Harry m'a inviter à aller danser. Je dois rentrer au château me préparer.

"_Harry Potter… Siffla Tom. Megan recula, en voyant une lueur de rage s'allumer dans les yeux de Tom. Son visage semblait plus long dans ses moments, ses yeux se tentait de rouge et ses lèvres se retroussait. Il ressemblait alors comme deux gouttes d'eau à Voldemort. Megan détourna les yeux du visage de Tom.

"_Tu as toujours autant peur de moi. Constata t-il, d'une voix calme et posé, comme si rien ne c'était passé.

"_Je dois y aller. Murmura Megan en ouvrant la porte et sortant rapidement. Elle colla son dos à la porte, respirant difficilement, le coeur déchiré à l'idée de le laisser seul de nouveau, mais aussi joyeuse et anxieuse à l'idée de sa première sortie avec Harry. Elle reprit sa respiration et remonta à la surface. Elle se dirigea vers le chateau, quand elle tomba nez à nez avec Marietta.

Megan sursauta et recula de deux ou trois pas en tentant de calmer son coeur. Marietta portait la traditionnelle robe blanche et argent des Suivantes, robe qui la faisait paraitre pur et innocente, mais Megan avait appris à ce méfier de cette fille.

"_D'ou viens tu donc ? Demanda Marietta, en plissant légèrement les yeux. Megan sourit le plus innoncement possible, avant de répondre, sur un ton qu'elle voulait sur et assuré :

"_De la Ville Souterraine, je devais vérifier quelque chose pour les calculs d'Hermione. Selon elle, vu que c'est à cet endroit qu'à été trouvé Sirius ainsi que la grand mère d'Emma, il y aurait une porte vers notre monde. Elle voulait des infos sur la roche…

Marietta plissa encore un peu plus les yeux, montrant bien sa méfiance à l'égard de Megan. La petite brune soutient le regard de l'autre, montrant bien que malgré son allure chétive, elle ne se laisserait pas faire.

Marietta se mit alors à sourire à Megan, d'un grand sourire que toutes deux savaient faux. Megan lui rendit son sourire, prudemment.

"_Que penses tu de ce cafard de Granger et de son attachement au Gouverneur ? Ne trouve pas tu cela louche ? Demanda Marietta en prenant le bras de Megan pour l'entrainer vers le chateau. De loin, on aurait pu les prendre pour les meilleures amies du monde.

"_Ils s'entendent bien… Et le Gouverneur aime éperdument sa femme… Il n'interesse pas Hermione, et elle ne l'interresse pas.

"_Tu savais qu'on la dit fiancée ? D'après les rumeurs, ton très cher ami Harry aurait demandé sa main… C'est assez logique, c'est sa plus vieille amie, il la connait mieux qu'il ne se connait lui même…

Megan sentit la lame de la jalousie et du doute s'insinué dans son coeur. Elle savait qu'Harry et Hermione étaient très proches, mais pas comme ça. Elle ne voulait pas croire qu'il était interressé par Hermione. La jeune fille ne voulait pas croire aux dire de Marietta. Elle la savait méchante et manipulatrice.

Aussi elle lacha le bras de Marietta, lui montrant sa tristesse et son désarroi face à ces dires :

"_Je dois te laisser, Marietta. Merci de m'avoir fait par de tes doutes. Dit elle en lui tournant le dos. Elle eut le temps de faire trois pas quand Marietta l'interpella de nouveau :

"_Megan… Fais attention à qui tu ouvres ton coeur. Conseil d'une amie. Dit elle inclinant légèrement la tête. Elle attrapa les pans de sa robe et se détourna de Megan, un petit sourire au lèvres.

Megan regarda son "amie" s'éloigner, d'un pas sur et aérien. Ses cheveux noirs de jais volait sur sa peau et robe blanche, lui donnant un air presque angélique. La robe, avec son joli col en V orné de décoration argenté, était ample et faite dans un tissu d'une finesse magnifique. La traine de la robe, rattaché aux manches, volait derrière Marietta comme si elle était devenu un magnifique oiseau.

Megan releva légèrement la tête et se détourna pour se diriger vers le château.

Emma était à le fenêtre d'Astéria, qui donnait sur la scène qui venait de se jouer entre Marietta et Megan. Elle ne savait pas ce qu'elle devait en penser. Elle soupira.

"_Que se passe t-il ? Lui demanda Astéria, de son lit.

"_Rien, c'est juste que… Un gros nuage arrive. Comment te sens tu ? Demanda la blonde en s'approchant du lit de son amie.

Astéria sourit difficilement. Un mois qu'elle était couché sur ce lit, sans pouvoir sortir. Elle avait terriblement maigrit, son visage était maigre, pâle, mais elle continuait de sourire. Ses cheveux, anciennement doux et soyeux, était maintenant terne, filasse, tirant presque vers le gris.

"_J'ai envie d'une promenade. De sentir l'air frais sur mon visage, et l'herbe sous mes pieds. Rit elle.

Emma sourit et attrapa la main d'Astéria et la serra dans la sienne.

"_Je vais demander à Drago de préparer une chaise à porteur et nous irons faire un tours. Il devrait être rentrer maintenant…

Et comme s'il avait écouté toute leur conversation depuis le début, Drago ouvrit la porte en grand et entra. Il s'approcha du lit d'Astéria et s'assit dessus. Astéria lui tendit la main et il l'attrapa. De son autre main, il sortit un joli bracelet d'or et lui passa au poignet. Astéria rit en voyant le bracelet finement ciselé.

Emma sourit en la voyant enfin rire. Elle s'eclipsa discrètement et referma la porte. Elle tomba ( littéralement ) sur Kenneth. Il l'aida à se relever lui demandant pourquoi elle s'eclipsait de cette façon si peu "discrète".

Ils se connaissaient depuis toujours. Kenneth avait toujours été là pour Emma, et elle avait toujours été là pour lui.

"_Drago et Astéria discutent, encore une fois au sujet de l'homme qui lui a fait … ça… Il veut le retrouver, mais elle n'ose pas lui dire qui il est, ou même ce à quoi il ressemble. Elle dit que c'est trop dangereux, mais il n'en démord pas. Nous voulons tous savoir qui est le traître.

"_Et l'enfant ? Que dit le medecin à ce sujet ? Elle a accepté de s'en séparer ? Soupira Kenneth en entrainant son amie à l'écart. Emma regarda à droite et à gauche, verrifiant que personne ne pouvait les entendre.

"_Le médecin pense que l'enfant va finir par la tuer. Soit avant, soit pendant l'accouchement. Cela ne fait qu'un mois qu'elle est enceinte mais c'est comme si cela faisait plus de trois mois qu'elle l'attendait. Il se développe trop vite pour être un être humain. Mais elle refuse de s'en séparer, quoi qu'on lui dise. Tous on essayer de l'en dissuader, mais elle n'en a rien à faire, elle veut le garder.

Kenneth regarda par une fenêtre en soupirant. Il ne connaissait pas beaucoup Astéria, mais s'il y avait bien une chose qu'il savait sur elle, c'était qu'elle était têtue. Il avait bien connu sa soeur, Daphné, et savait désormais que le caractère têtue était une marque de fabrique chez les Greengrass.

"_Elle va mourir, Kenneth. Dans trois mois, le bébé… Il la tuera… Murmura Emma, en sentant des larmes pointé dans ses yeux. Kenneth savait que son amie pleurait, mais il ne pouvait pas la voir dans cet état. Il se pencha donc à la fenêtre, sans rien dire, attendant en silence que son amie se calme.

Oui, Astéria allait mourir. Et aucun d'eux, sans magie, sans potion, ne pouvait quoi que se soit pour l'aider, si ce n'était prendre soin d'elle pour le peu de temps qu'il lui restait.

Kenneth ne supportait pas cette position d'attente, il ne supportait pas de devoir attendre, dans le silence, qu'une des personne de sa tribu rende l'âme. Il ne supportait pas de la voir si frêle, si fragile et si pâle, allongé dans ce grand lit blanc sans jamais pouvoir en bouger. Il ne supportait pas, ou plus exactement ne comprenait pas, pourquoi les autres ne forçait pas Astéria à avorter plutôt que de la laisser dépérir.

Quand Drago sortit de la chambre d'Astéria, des heures plus tard, il croisa Hermione dans un couloir. Elle était à une des fenêtres du chateau, pensive, magnifique. Ses cheveux flottait légèrement dans le vent du soir, et des traces de larmes marquaient ses joues rosie par le froid de la nuit. Elle portait cette robe simple qu'elle avait acheté le matin même, d'un joli bordeaux, sans aucun motifs ou froufrou farfelu. Elle tombait sur ses hanches délicatement, avant de s'évaser vers le sol. Le col en forme de coeur en dévoilait peu sans être vulgaire, et le dos était a nu, mais presque entièrement caché par ses boucles brunes et caramels. Les manche courtes entourait délicieusement ses épaules.

Drago la trouvait lunaire, magnifique, comme un ange descendu du ciel pour le seul plaisir de ses yeux.

Il s'approcha doucement, et posa une main sur son épaule. Elle ne le repoussa pas, comme si tout était normal.

"_Comment va t-elle ? Murmura Hermione, en fermant les yeux, posant sa tête sur la main de Drago.

"_Comme depuis un mois. Elle se meurt, et elle refuse toujours de dire qui est le père.

Hermione soupira et laissa une nouvelle larme rouler sur ses joues.

"_Tu pleurs. Déclara le blond en se rapprochant de la brunette. Il passa son autre main dans les cheveux de la jeune femme, entre ses boucles brunes,s'arrêtant sur sa nuque.

"_Oui. Répondit elle dans un souffle. Elle refusait d'ouvrir les yeux, de peur que se doux moment ne s'évapore.

Drago approcha sa main de la joue d'Hermione, et attrapa une de ses larmes.

"_Ouvres les yeux. Lui demanda t-il. Elle leva la tête vers lui, ouvrant délicatement ses paupières. Deux grands puits noires se fixèrent au regards bleu gris du blond. Il sourit a la jeune fille, et elle lui rendit tristement son sourire. Il sentait sur lui le poids de son regard, il sentait qu'elle le dévisageait, comme si elle voulait à jamais graver ses traits dans sa mémoire, comme s'il allait disparaitre d'un instant à l'autre.

Il approcha doucement son visage du sien, et posa délicatement ses lèvres sur celles carmins d'Hermione. Elle répondit à son baiser, y mettant tout les sentiments qu'elle avait dans son coeur, sa peur, sa détresse, sa honte aussi, mais surtout la résignation face à son destin.

Ils se détachèrent doucement et Hermione posa une main sur le visage pâle du blond.

"_Malefoy, je suis désolée…

Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, il avait compris de quoi elle voulait s'excuser. Pourtant il ne bougea pas. Il ne voulait pas bouger.

"_Je… C'est trop tard pour nous… J'ai un devoir à remplir, le Gouverneur veut que j'épouse Sirius pour gouverner le royaume… Nous deux, ça ne pourra jamais exister…

Elle pleurait vraiment maintenant, comme si chaque mots lui coutait une partie de sa vie.

"_Hermione… La coupa t-il en l'enlaçant. Il la serra contre lui, la plaquant contre son torse pour étouffer ses pleures, pour la retenir alors qu'elle lui échappait à chaque instant.

Elle se serra contre lui, sans retenir ses pleures désormais. Une partie d'elle même voulait rester ainsi pour toujours, son coeur lui disait de ne jamais partir, mais sa tête, cette partie d'elle qui finissait toujours pas gagner lui ordonna de quitter sur le champ les bras du blond, de suivre son devoir jusqu'au bout.

Hermione se dégagea alors violemment des bras de Drago, et vit ses larmes. Elle recula, et essuya ses propres larmes.

"_Pardonnes-moi…

Et elle s'enfuit en courant, loin de lui, loin de ses bras, loin de cette passion qu'elle sentait vibrer dans tout son corps, loin de ce sentiment si étrange, ce sentiment que certain appel amour, ce sentiment qui l'effrayait, qui l'éloignait de son devoir. Elle devait fuir tout cela. Elle devait oublier ce qu'elle pensait ressentir envers son ennemis de toujours, elle devait juste l'oublier, et ne se concentrer que sur son devoir, que sur la tache qu'on lui imposait : Se marier, avoir des enfants, diriger un royaume.

Rien d'autre ne devait avoir d'importance pour elle désormais.

Hermione arriva dans sa chambre et claqua la porte. Elle plaqua son dos contre, et se laissa choir sur le sol, ses larmes roulant sur ses joues, ses sanglots l'étouffant presque. Elle prit son visage entre ses mains, et tenta de reprendre sa respiration, mais rien ni faisait. Ses sanglots devenait de plus en plus violent, la secouant tout entière.

Pour la première fois de sa vie, Hermione Granger avait la sensation d'un trou dans la poitrine, et pour la première fois, elle ressentit cette douleur lacinante dans le coeur, cette douleur qui nous rappel à tout moment que nous avons le coeur brisé.


Voilà, une review ? :3