Merci mille fois à tous ceux qui suivent cette fiction, ça me fait vraiment très plaisir !

En ce qui concerne ce chapitre, j'avoue m'être bien amusée, alors j'espère que ça va vous plaire !

Bonne lecture !


Mardi 14 juin 2012,
Washington D.C, ascenseur des quartiers du NCIS,
17h32

Lorsque Tony entra enfin dans l'ascenseur, ce qui était pour lui synonyme de la fin d'une dure journée de labeur, il pensait en avoir fini avec les désagréments du jour. Mais c'était sans compter sur la présence d'un certain blondinet dans l'ascenseur qui lui avait valu de piquer des crises de jalousie un peu trop visibles à son goût, et qui était bien évidemment à la base de sa mauvaise humeur massacrante. Se plaçant tout de même à côté du jeune homme le temps d'un court voyage, DiNozzo le détailla aussitôt par pure curiosité tout en faisant en sorte que son regard soit le plus noir et hautain possible pour garder un côté antipathique. Ses yeux se posèrent presque automatiquement sur le torse du jeune homme, si parfaitement musclé et à peine caché par une légère chemise blanche que l'agent très spécial frémit de jalousie, lui qui avait écopé de quelques kilos en trop dernièrement.

Et Tony voulait soudainement maudire la planète entière. Pourquoi fallait-il qu'un homme aussi ignoblement parfait travaille dans les locaux du NCIS ? Pourquoi fallait-il que ce même homme ait passé sa journée à reluquer Ziva ? Et pourquoi avait-elle passé sa journée à parler de ce nouvel agent ? L'italien trouvait cet ensemble d'éléments particulièrement insupportables mis ensemble, mais ce qui le mettait le plus hors de lui, c'était que l'israélienne avait trouvé amusant de lui faire remarquer que le jeune homme avait une excellente réputation auprès de la gente féminine au bureau, que c'était un garçon très charmant et poli, qu'il était sensible et doux, sans parler de sa plastique de rêve. L'apologie de l'homme parfait en somme. Elle avait même ajouté, sous la persistance des regards de ce bel apollon, qu'elle lui proposerait bien de prendre un verre un jour, mais Tony n'avait pas su si cette proposition était sérieuse ou si elle avait tout simplement dit ça pour le narguer. En tout cas une chose était sure, blague ou pas, DiNozzo supportait de moins en moins entendre sa collègue parler d'un autre homme que lui, et donc ne supportait pas vraiment la vue de ce beau blond.

Perdu quelque part entre sa jalousie, ses sentiments, et une forte envie de coller son poing à la figure au jeune agent à côté de lui, il ne remarqua pas que ce dernier s'était tourné vers lui, le détaillant avec la plus grande discrétion. Mais lorsqu'il se sentit enfin observé par son voisin, DiNozzo décida de tourner vivement la tête vers le coupable et ainsi le forcer à croiser son regard comme pour le briser et le faire regretter d'avoir osé poser les yeux sur sa collègue.

- Désolé, s'empressa de s'excuser le grand blond pris sur le fait.

- Ben voyons, répliqua froidement Tony.

- Je me présente, Aaron Eriksen. Je travaille ici depuis deux semaines, tenta le jeune agent en tendant la main à DiNozzo.

- Anthony DiNozzo, répondit-il simplement en ignorant la main amicale de son voisin.

Ce dernier marqua un court temps de pause, visiblement déconcerté par tant de froideur venant de l'agent très spécial.

- J'ai fais quelque chose ?

- Oui, enchaîna immédiatement Tony dont la jalousie le brûlait de l'intérieur. Alors comme ça elle vous plaît ma collègue ?

- Pardon ?

- Vous m'avez très bien compris. J'ai des yeux, tout autant que vous qui les utilisez pour la reluquer.

- Ah ça !, s'exclama Aaron en riant. Vous n'y êtes pas du tout !

Par un effort dont il ignorait la provenance, Tony se contenta de lancer un regard noir à son interlocuteur, l'incitant à s'expliquer.

- Je me dis qu'elle a de la chance. Depuis que je suis là, je vois bien que vous n'avez d'yeux que pour elle.

- Je ne suis pas sûr d'avoir saisi, répondit l'agent très spécial qui se sentait de plus en plus déconcerté par la situation présente.

- Je sais que c'est idiot, et j'espère que vous ne le prendrez pas mal, mais vous êtes carrément mon type. Je suis gay, ajouta t-il pour éclaircir ses propos.

Tony failli éclater de rire à cet aveu si inattendu, mais se ravisa, respectant tout de même son interlocuteur. Celui-ci n'eut l'air nullement embarrassé par sa déclaration au vu du sourire détendu affiché sur son visage et maintenant qu'il savait que ce jeune homme ne s'intéressait nullement à sa Ziva, DiNozzo lui trouva soudainement un côté sympathique.

- Désolée Aaron, mais comme vous l'avez remarqué, je n'ai d'yeux que pour ma collègue. Mais ça me flatte, vraiment !, finit-il par répondre, lui rendant un sourire.

- Je m'en doutais, ne vous en faites pas !, assura Aaron visiblement ravi de voir que DiNozzo ne lui en veuille plus.

- Enfin, que ça reste entre nous pour ce que vous avez remarqué avec ma collègue !, précisa l'italien en se rendant compte qu'il venait ouvertement de déclarer qu'il avait des sentiments pour Ziva.

- Si ma déclaration reste entre nous, cela va s'en dire !

- Ça sera notre petit secret, promis !, fit DiNozzo pour clore cet échange qui avait décidément été plein de surprises, bien plus qu'il ne l'aurait pensé et espéré.