CHAPITRE 9 : comprendre et accepter
Je pensais pourtant avoir accepté mon… viol. En fait, je l'avais seulement mis à l'écart, me réfugiant derrière l'idée rassurante que Zoro était prêt à me protéger vis-à-vis de moi-même. Oui, je l'acceptais devant lui mais entendre Nami envisager la chose avait suffi à faire renaître le spectre douloureux de cet incident, à faire rejaillir toute la peine et la peur que j'avais refoulées jusqu'ici. Je sentis Zoro me mettre délicatement à l'écart, s'interposant entre la navigatrice et moi-même, et répondre, intransigeant :
« C'est plus compliqué. Nous ne sommes pas prêts à en parler. »
La raideur de sa voix et mon trouble avaient suffi à surmonter la curiosité qu'avait fait naître en elle le comportement protecteur de mon coéquipier. Elle ne dit plus un mot et laissa Zoro nous emmener à l'extérieur, à l'opposé du reste du groupe, à l'abri des regards.
« Sanji… »
Il avait posé sa main sur mon épaule, réconfortant. A son contact, je sentis mon cœur rater un battement, ce n'était pourtant pas vraiment le moment… Sur l'île, il m'aurait ouvert ses bras mais nous l'avions quittée et la distance que nous avions toujours connue se réimposait doucement entre nous. Cette pensée me fit mal et, dépassé par ma douleur réminiscente, je lâchai un sanglot retenu qui acheva de fissurer la carapace que Zoro tentait vainement de reconstruire. Je sentis sa main s'agripper davantage à mon épaule et son corps hésitant se rapprocher doucement du mien sans trop savoir ce qui lui était encore autorisé. Je lui répondis en me blottissant contre sa chaleur. Ses bras enserrèrent tendrement mon corps.
… J'étais bien… … Trop tendrement… … Zoro… … J'oubliais ma peine… … Doux… … Zoro était là… … Il m'étreignait… … Chaud… … J'aimais ça…
Mes pensées s'affolaient mais je leur refusais l'accès à ma lucidité pour profiter encore de ce moment, sans réfléchir à ses conséquences. Une dernière fois. Notre dernière fois.
Après de longues minutes, à regret, nos corps se séparèrent, plus douloureusement que je n'osais l'accepter et il me tira délicatement par la main pour rejoindre à nouveau nos camarades. Cette main, soucieusement ferme, me lâcha quelques mètres plus loin, me poussant vers mon nouveau combat, mettant un terme à notre véritable rencontre, un point final à notre histoire. Ici, nos sentiments laisseraient place à nos souvenirs.
Nami avait du briefer le reste de l'équipage car pas un ne fit une remarque lorsque nous les rejoignîmes. Je n'arrivai pas encore à soutenir leurs regards mais une triste résolution me forçait à prendre sur moi et nous regagnâmes tous ensembles le Merry, repartant vers une nouvelle aventure.
L'incident fût bien vite oublié, ou tout du moins ignoré ; les transformations se firent plus rares jusqu'à disparaître ; Zoro et moi retrouvâmes finalement nos vieilles querelles. Un seul « détail » témoignait encore de notre petite expédition : cette longue chevelure blonde se soulevant à chaque souffle, peut-être murmuré au loin par The Island.
Je m'accoudai au bastingage, soupirant au vent. Depuis notre départ de Discoveryland, rien ne portait à croire que mon corps retrouverait ses attributs d'homme. J'avais eu la bêtise de penser que ma transformation s'achèverait bien vite et j'avais ignoré les boutiques de vêtements. J'aimais le shopping mais choisir pour moi-même des robes affriolantes et des sous-vêtements sexy avait été au dessus de mes forces. Actuellement, je le regrettais amèrement, importunant les deux sirènes à leur emprunter à droite à gauche ce qu'elles avaient à me prêter : des tenues toujours adorables, certes, mais jamais à ma taille. Nami n'avait pas été si négligente et m'avait tendu, moqueuse, un sac d'achats (à rembourser au plus vite). Mais elle non plus ne pensait pas que la blague chocolatée durerait encore et encore. J'enfilais dès que possible la tenue qu'elle m'avait choisie, profitant de cette aise rare mais la journée s'achevait et je regagnai bien vite l'inconfort d'un autre vêtement. Le temps commençait à être long et me rappelait bien trop de choses. Si ce corps ne me permettait plus d'être proche de Zoro, alors je n'en voulais plus. Je voulais redevenir celui que j'avais toujours été, je voulais en finir. The Island, s'il-te-plaît, mets fin à ma peine. Dire adieu à cette taille fine qu'il avait enserrée, à ces yeux profonds dans lesquels il s'était noyé, à cette voix douce qui l'avait dérouté. The Island. The Island… Je fermai les yeux me laissant bercer par ces précieux souvenirs qui ne m'effrayaient plus et que je savourais amèrement…
Je sentis des pas s'approcher doucement en même temps que la nuit. Je ne pris pas la peine d'y jeter un regard, c'était lui, je le savais déjà. Il s'installa près de moi, à une distance respectable. Depuis notre départ, il n'avait plus eu de geste tendre envers moi. C'était douloureux mais nécessaire. Nous n'en avions pas besoin, nous savions l'un comme l'autre ce que notre distance renfermait réellement. A la place, nous nous retrouvions là, chaque soir. J'attendis patiemment qu'il commence à parler, espérant percevoir cette douceur fantomatique qui le trahissait parfois lorsque j'entendais sa voix.
« Elle te manque ? »
Je cherchais malgré moi cette chaleur vibrer dans ses paroles et aujourd'hui, elle y était, comme toujours quand nous abordions à demi-mot notre expérience.
« The Island ?
- Ouais… »
En un mot, il brisait mes défenses, je n'étais plus sur le qui vive comme avant. Quand c'était lui, je me confiais plus que je ne répondais, sans plus de contrôle sur mes pensées.
« Je ne crois pas… C'est ce qu'il y a eu là-bas… qui me manque… »
Encore une fois, j'avais perdu pied. J'avais même carrément bu la tasse et un silence accueillit ma déclaration. J'avais rompu notre accord tacite mais il ne sembla pas plus s'en soucier lorsqu'il renchérit posément.
« Sanji… »
Je savourai le son de mon prénom sur ses lèvres. Il y avait des jours que je ne l'avais plus entendu.
« Sanji, reprit-il, il faut qu'on parle. »
Je souris. On aurait dit un gamin prêt à annoncer une rupture alors que la nôtre avait déjà eût lieu. Enfin, façon de parler. On n'avait jamais… On… Je le laissai continuer, repoussant de toutes mes forces ces idées qui venaient parfois trotter dans ma tête sans que je n'arrive à en tirer quoique ce soit. Une nouvelle fois, on avait l'air bien cons et quelque part, j'aimais assez, nostalgique.
« Laisse-moi aller jusqu'au bout, s'il-te-plaît. Après, tu fais c'que tu veux mais il faut que tu m'écoutes d'abord pour… comprendre. »
Il chercha mon approbation du regard. Il croisa le mien et cela sembla lui suffire.
« Je pense que tu n'en as plus pour longtemps avec ton corps de femme. Après, tu ne pourras plus revenir en arrière et je pense qu'il garde encore une peur en lui. Je… ne veux pas que… tu en souffres. A cause de moi. »
Je tiquai sur ses derniers mots. Nous avions déjà abordé ce sujet et nous savions que ni l'un ni l'autre ne pouvait être tenu pour responsable. Pourtant, il n'arrivait pas à se défaire de cette impression. Je me tus malgré tout, respectant sa demande. Il fit une pause comme s'il se concentrait avant de se jeter dans le vide, ce qu'il finit par faire.
« Je crois qu'il faut qu'on recommence. »
Je réprimai le tremblement de mes mains, serrant plus fort le bastingage. Je n'étais pas sur de bien comprendre…
« La dernière fois, on a fait ça comme des bêtes, pas comme des hommes… Il faut qu'on recommence. »
Je ne sus comment réagir. Lui non plus. Il ne semblait pas embarrassé, comme si l'idée lui paraissait naturelle, et pourtant il évitait de regarder dans ma direction. De mon côté, je n'en menais pas large. Je m'attendais à tout de sa part, sauf à ça : il avait été tendre avec moi, plus que quiconque, lors de nos mésaventures ; nous avions évité tout contact depuis notre appareillage et là il me demandait de but en blanc de coucher avec moi… Pour mon bien ? Il voulait que je comprenne, je n'y arrivais pas. Ne me laissant pas le temps de remettre de l'ordre dans mes pensées, il acheva avant de s'enfuir :
« Je sais que ma proposition est bizarre et que c'est pas non plus évident pour toi d'y répondre comme ça. Alors je recommencerai tous les jours jusqu'à ce que tu redeviennes un homme. Réfléchis bien. »
J'en étais incapable. Une fois seul, mes jambes me lâchèrent et je m'affalais sur le pont. Je me rendis compte que mon cœur battait à tout rompre. Mon esprit n'était plus très clair et je ne savais que penser. Il voulait qu'on recommence ? Pourquoi ? En avait-il envie ? Pourquoi maintenant ? S'imaginait-il vraiment que cela pourrait m'aider ? Je ruminai ces questions jusqu'à ma couchette, jusqu'à sombrer dans un sommeil agité par l'indécision.
Hum… Zoro… En… Encore…
Le réveil fut brutal. C'était la première fois que je me levai sur un fantasme au féminin et l'objet de ce désir n'était autre que celui qui m'avait proposé de le réaliser la veille. Pourtant, cela ne m'avança pas le moins du monde dans mes réflexions.
Le soir même, j'étais au rendez-vous, bien avant l'heure. Je ne sais pourquoi je fus rassuré de l'entendre s'approcher à nouveau et me glisser à l'oreille en passant :
« Tu veux qu'on recommence ? »
Je repensai immédiatement à mes inventions nocturnes et rougis violement. Il fit mine de ne rien voir. Je ne pouvais pas dire oui, il n'en était pas question. Il y avait un grand pas entre un rêve et la réalité mais pour une mystérieuse raison, je n'arrivais pas à dire non. Peut-être que je ne voulais pas le blesser ? Ou bien…
Le lendemain, le même manège recommença mais cette fois, mes cogitations avaient fait surgir tant d'interrogations qui restaient toutes sans réponse. Lorsqu'il se glissa derrière moi, après m'être remis de sa proposition, toujours la même, soufflée discrètement à l'oreille, je demandai :
« Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? »
Cela sembla lui plaire. En un sens, je venais d'avouer comprendre son but, même si ses motivations me restaient encore floues. Il répondit à ma question par une autre.
« Si ce n'était pas moi, qui le ferait ? »
Et il partit à nouveau. Les jours suivants, je continuai à répondre d'un silence, n'osant ni le rejeter ni l'accepter. Je ne vivais que pour cet instant qui enivrait mes journées comme mes nuits, surtout mes nuits. « Jusqu'à ce que tu redeviennes un homme… » Cette pensée douloureuse s'insinuait parfois dans mon esprit, me laissant aller à des réflexions bien peu raisonnables. Après tout, si j'avais vraiment envie d'essayer juste une fois ? Je pouvais toujours l'arrêter, je savais qu'il le ferait. Mais le problème était là : était-ce le tromper si j'acceptais son marché pour des raisons différentes que celles qui l'animaient ? Il voulait m'aider à surmonter mon viol quand, chaque jour, mon désir grandissait.
Puis il y eût cette fois, avec toujours la même question :
« Tu veux qu'on recommence ? »
Mais il accompagna sa parole d'un geste. Un unique geste, très doux : il posa délicatement sa main sur la mienne. Ce contact ardemment désiré depuis plusieurs jours éveilla en moi un brasier. Pourtant je restai encore interdit, n'osant souffler du bout des lèvres ce mot qui scellerait notre sort. Je jurai qu'il sentait mon trouble, pourtant il s'en alla comme chaque fois. S'il avait tenté quoique ce soit, jamais je n'aurais pu lui résister.
Le lendemain, il arriva affichant un sourire malicieux. Glissant derrière moi, sa main brûlante se posa délicatement sur ma taille. Son torse musclé se colla contre mon dos et sa voix, plus grave qu'à l'accoutumée, me susurra une demande… tout à fait différente.
« Tu as envie qu'on recommence ? »
Attendant ma réponse d'une toute autre manière, il commença à mordiller mon oreille avant d'y glisser sa langue. Une bouffé de chaleur m'envahit au contact de ses lèvres et je murmurai d'une voix rauque, ce simple mot qu'il espérait :
« Oui »
Ne se laissant pas prier, il me retourna vers lui et m'attira à nouveau dans une étreinte à la fois douce et ardente avant de m'entraîner à sa suite vers la chambre des deux sirènes. J'aurais du réagir, je n'en fis rien, je n'en étais plus capable, depuis bien longtemps. Là, tendrement, il nous déshabilla jouant de sa langue et de ses mains pour faire grandir ce brasier qui nous unissait. Il m'allongea sur le lit puis ces dernières glissèrent lentement, toujours plus bas à mesure que mes gémissements, que je ne parvenais plus à retenir, s'accentuaient. Enfin, il caressa du bout des doigts mon engin, avec une délicatesse infinie avant de le saisir tendrement, lui imprimant un léger mouvement de va-et-v… Mon… Mon engin ? J'émergeai de ma torpeur, partagé entre la fièvre de nos corps et une angoisse s'éveillant lentement en moi.
« Zoro, soufflai-je, je… suis un homme.
- J'avais remarqué. Ricana-t-il gentiment. Et ça fait pas loin de vingt ans maintenant. »
Il glissa sa tête dans mon cou et me supplia doucement à l'oreille :
« Pour une fois, rien qu'une fois… ne réfléchis pas et laisse-moi faire. Ne t'inquiète pas, ça ira. Fais-moi confiance. »
Et il me guida sur les chemins du plaisir charnel.
« Et maintenant, tu réfléchis juste assez pour me sortir trois mots.
- C'était bien ?
- Nan, pour ça, t'avais pas besoin de réfléchir… »
Je refermai les yeux et me blottis encore plus fort contre lui. Il glissa tendrement sa main dans mes cheveux, bien plus courts qu'auparavant. J'étais bien. J'aurais aimé rester ainsi pour toujours et je comprenais enfin ce qu'il attendait de moi. Il ne tenait qu'à ces trois mots que tout continue… Je n'hésitai plus.
« Je t'aime. »
Ce n'était pas une déclaration. Nous nous aimions depuis assez longtemps pour qu'elle nous soit inutile. Non, c'était une permission. Enfin, j'acceptai nos sentiments et les lui autorisait. Décidément, les mots jouaient bien trop souvent avec nous, c'est pourquoi ils nous étaient devenus rarement nécessaires afin de nous comprendre. Il ne répondit pas, se contentant de resserrer son étreinte et d'embrasser mon front.
Cependant, je n'obéis pas à sa demande et continuai de réfléchir, me remémorant ce qui s'était passé, pas seulement notre union mais tout, depuis le début… Sa gaieté timide lorsque nous partagions un combat, sa sollicitude discrète quand je ne me sentais pas bien, son agacement perpétuel à mes mièvreries, sa colère immuable face à mes rejets irréfléchis. Depuis combien de temps avait-il des sentiments pour moi ? N'avait-il pas toujours eu ce regard profond et troublant, autrefois inexplicable ? Pourquoi n'avais-je rien vu, rien voulu voir ? Je ne pouvais même pas imaginer toutes ces petites choses qui avaient du lui faire du mal…
« Zoro ? »
Il émergea d'un demi-sommeil.
« Pardon. »
Il y eut un silence.
« C'est rien. Je m'en fous maintenant. »
Il avait voulu rester neutre mais sa voix le trahissait et j'aperçus un maigre reflet de toutes les peines que je lui avais fait endurer. Je me jurai de lui rendre tout ce qu'il avait tant et toujours voulu.
« Zoro ?
- Mais tu vas me laisser pioncer ? »
Il n'aimait pas ce genre de discussion, il était bien plus habitué à une souffrance silencieuse. Cependant, j'en avais besoin, pour lui montrer que je me rendais compte de tout cela et que j'étais prêt à me rattraper.
« Merci… d'avoir pris le temps… d'attendre. »
Et de continuer d'espérer sans jamais renoncer.
D'attendre et d'espérer.
« Par ici la monnaie !
- Sorcière, t'as pas honte de te faire du fric sur les sentiments des autres ?
- Et toi, t'as pas honte de faire tes cochonneries dans le lit de quelqu'un d'autre ?
- Des draps, ça se change…
- Dis, depuis le temps, comment as-tu su qu'il céderait aujourd'hui… et qu'il se retransformerait ?
- J'aurais pu le faire céder hier déjà mais je voulais qu'il fasse ses propres choix… et puis, j'avais pas réservé ta chambre… La transformation, ça c'est un coup de chance…
- Et il a changé quand exactement ?
- Ta gueule. »
Je rejoignis Zoro à la vigie et me laissai étreindre avec bonheur. Cela faisait une semaine que nous vivions notre amour au grand jour et l'équipage avait fini par l'accepter. Au départ, Usopp avait été sidéré, Luffy amusé et Chopper n'avait pas compris. Seules les sirènes avaient semblé enchantées, à mon grand désespoir.
Après un moment, je ne pus m'empêcher de rompre notre quiétude.
« En fait, jm'en doutais.
- Hum ?
- Bah tu sais… une blonde à forte poitrine et un tas de muscles perdus sur une île déserte… »
Il ricana.
« Si tu t'en doutais, pourquoi tu m'as pas sauté dessus plus tôt ?
- J'avais pas envie.
- Tu savais pas que t'avais envie, ça n'a rien à voir. T'en crevais d'envie. »
Et il avait raison.
Une blonde à forte poitrine et un tas de muscles perdus sur une île déserte. Décidément, le scénario avait pris quelques libertés avec nous. Un piaf. Des chocolats. Un archipel. Un choix déplorable. Des champignons. Un rapport. Un festin manqué et un radeau pourri. Heureusement que cette île nous avait donné quelques coups de pouce. Oui, elle avait une âme, c'était sûr. Un souffle chaud balaya mes cheveux, comme en écho à mes pensées.
Merci, The Island.
Voilà ! C'est la deuxième fois que je termine une fic mais il s'agit de la toute première que j'ai commencée ! Comme c'est émouvant ! Je la quitte à regrets, j'y ai passé de bons moments ! Et c'est aussi grâce à vous ! J'espère qu'à sa lecture, vous vous êtes aussi fait plaisir !
En commençant à l'écrire, j'avais déjà une idée bien précise en tête et s'il m'est difficile de juger par moi-même la qualité du rendu final, j'ai au moins la satisfaction d'être arrivée là où je le voulais sans trop de détours inattendus !
Merci à tous pour votre fidélité et vos encouragements ! A bientôt sur une prochaine fic !
