Surprise !

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Je vous dois des explications.

Syndrome de la page blanche.

Fin des explications.

Non, sérieusement, c'est terrible. Je ne voulais vraiment pas abandonner cette fic, alors j'ai dû attendre que l'inspiration revienne...ce qui a pris son temps, hélas.

Plus qu'un chapitre et peut-être un épilogue. Je vous souhaite bonne lecture, mais ce chapitre est très sombre.

Le Bal de la Mort est de retour dans la place !

DIL.

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Fred et George se dirigèrent en courant vers les voix. Crabbe et Goyle Senior étaient occupés à torturer les Patil, quelque part dans ce donjon interminable...ils devaient les sauver.

-Là ! cria soudain George. Stupéfix !

Les jumeaux pénétrèrent dans une cellule, tandis que les deux Mangemorts se tournaient brusquement vers eux, le maléfice de George ayant raté Crabbe père de peu.

-Avada Kedavra, susurra ce dernier.

Les jumeaux se plaquèrent contre les barres de la cellule, mais s'aperçurent, dévastés, qu'ils n'étaient pas visés par le sortilège. Padma Patil expia dans un dernier râle. Sa sœur était déjà visiblement mourante : tous les sorts du monde n'y changeraient rien. Crabbe Senior éclata d'un rire gras et exalté, se délectant visiblement de la douleur crue se reflétant sur les visages des jumeaux.

-Ah, c'est comme cela ? demanda froidement Fred.

-Je propose, cher frère, que nous montrions à ces Mangemorts qui commande, ajouta George.

-Et que nous vengions les nôtres, acquiesça Fred.

-Tous les nôtres, conclut George en jetant un regard désolé aux cadavres des jumelles.

L'instant d'après, des sortilèges de toutes les couleurs rebondissaient contre les murs, les barreaux, le sol et le plafond, en une mêlée incompréhensible.

Minerva McGonagall souffla un mèche de cheveux grisonnants de devant ses yeux, sans cesser de reculer, parant avec difficultés les efforts combinés de Narcissa, Lucius et Dolohov. Ce dernier se montrait particulièrement vivace, pour une fois. C'était la fin, Minerva le sentait, le savait. Alors, pourquoi ne pas mourir avec style ?

-Avada Kedavra, hurla-t-elle entre deux sorts de protection.

Son bouclier tomba et un « Sectumsempra » de Lucius la toucha au moment où Dolohov s'écroulait, touché du Sortilège de la Mort. Minerva sentit ses chairs se taillader sous l'effet du maléfice, sentit le sang inonder ses robes de bal, sentit son cœur s'emballer et se serrer dans sa poitrine, victime d'un sort on ne peut plus naturel. Elle eut le temps de sourire en réalisant qu'elle ne mourrait pas de la main de l'ennemi, pas directement, mais d'une crise cardiaque. En face d'elle, les visages du couple Malefoy se déformèrent tandis que les larmes obscurcissaient sa vue, et elle parvint même à souffler un petit rire chevrotant, songeant qu'elle leur échappait bien.

Minerva ferma les yeux pour la dernière fois, avant de tomber avec grâce.

Lucius lança un regard dédaigneux au cadavre de Minerva, puis à celui de Dolohov, et fit demi-tour sur un talon pour aller se plonger à nouveau dans la bataille. Tout autour d'eux, la salle de bal ancestrale des Malefoy se remplissait des bruits atroces de ceux qui y vivaient et mourraient, des hurlements, des sorts, des prières, et il sentit une bouffée de fierté s'emparer de lui à l'idée que la bataille finale, celle qui débarrasserait définitivement le monde de leurs opposants, avait lieu en sa demeure. Oui, il avait réussi sa vie.

La main de Narcissa agrippa son épaule et il se tourna vers elle, léger sourire fleurissant sur ses lèvres, pour plonger dans le regard bleu de son épouse. Elle ne lui sourit pas. Il aperçut, du coin de l'oeil, un éclat argenté dans la main de sa femme, puis sentit soudainement une douleur incommensurable dans sa poitrine, juste en-dessous du cœur. Les yeux gris de Lucius s'écarquillèrent démesurément, une main s'appuyant sur l'épaule de Narcissa qui se déroba, l'autre venant agripper le poignard qu'elle venait de lui enfoncer pleinement dans le ventre. Lucius tenta de parler, sans succès, puis s'avachit contre le mur derrière lui, glissant jusqu'à s'asseoir, laissant une épaisse trace sanglante sur la pierre. Narcissa le dévisagea, visage fermé. Une bulle de sang éclata aux lèvres de Lucius tandis qu'il tentait de murmurer quelque chose. Elle comprit et expliqua d'une voix à glacer les banquises :

-Tu as passé ta vie à me trahir avec d'autres femmes, Lucius. Mais rit bien qui trahit le dernier.

Sur ce, elle fit demi-tour, allant se ranger aux côtés des Mangemorts pour poursuivre le combat, laissant son raté de mari mourir, seul et abandonné de tous.

Neville poussa un cri de guerre, baguette tendue devant lui, avant d'enchaîner les maléfices à une telle vitesse que Thorfinn Rowle, face à lui, écarquilla les yeux de terreur et tenta de dresser un bouclier le temps de s'échapper à la fureur du jeune homme.

-Reste ici, Mangemort, et bats-toi, hurla Neville en parvenant, d'un sort particulièrement puissant, à trouer la défense ennemie.

-Voyons, petit garçon, grogna Rowle.

Le Mangemort était à présent dos au mur, coincé. Pour parvenir à s'enfuir, il devrait passer devant le jeune Gryffondor déchaîné, et ce n'était pas une option.

-Nous pouvons discuter, n'est-ce pas ? tenta encore le Mangemort.

-Discuter ? répliqua Neville avec un sourire amer. Lorsque vous avez tué Luna, lorsque vous avez torturé mes parents, leur avez-vous proposé de discuter, vous autres ? Ce soir, j'en appelle au droit du sang et à la vengeance ! Avada Kedavra !

Rowle s'écroula, bouche bée, mort, alors que déjà, Neville se détournait sans l'ombre d'un regret. Il parcourut la salle de bal des yeux, ignorant les autres combattants, lorsqu'il vit, à quelques mètres seulement, une femme vêtue de noir, cheveux fous volant au gré de ses gestes, qui combattait deux ou trois membres de l'ordre en même temps. La mâchoire de Neville se serra tandis que la haine montait en lui.

Ce soir, ses parents seraient vengés de l'impitoyable Bellatrix Lestrange.

Astoria Greengrass n'était pas intéressée par les combats. Ses talons aiguille résonnaient dans le Manoir vide alors qu'elle avançait, baguette tendue en éclairage, pour trouver sa cible. Derrière elle, à la traîne, Daphné, sa sœur aînée, la suivait, ses beaux traits tordus par l'inquiétude.

-Tori, gémit-elle. S'il te plaît...laisse tomber ces idées de vengeance...

Astoria jeta un regard par-dessus son épaule, cachant mal son mépris. Daphné était trop féminine, trop sotte, trop faible pour comprendre. Astoria avait toujours haï Drago Malefoy avec une force inouïe, et en outre, si ce soir elle abattait le jeune Mangemort, si jamais l'Ordre gagnait, elles pourraient être amnistiées, sa sœur et elle. De quoi se plaignait encore cette idiote ?

-Ne sois pas ridicule, répondit-elle sèchement. Que veux-tu ? Que Drago se vautre dans son lit avec une autre, par exemple, la Sang-de-Bourbe ? Et peut-être préfères-tu retourner dans la salle de bal, pour te faire massacrer comme tous les autres, peu importe le camp ?

-Drago ne toucherait pas une Sang-de-Bourbe, j'en suis sûre, geignit Daphné. Et en plus, si le Maître sait que nous ne nous sommes pas battues avec les autres...

-Le Maître n'en saura rien si tu gardes ta bouche close, cracha Astoria en ouvrant une énième porte présentant une chambre vide. Tu es totalement dépourvue d'instinct de survie, à tel point que cela devient choquant, ma pauvre sœur.

Elle claqua la porte et poursuivit son chemin, lorsque soudain, Astoria entendit un faible cri dans l'obscurité. Sur ses gardes, elle s'arrêta et demanda froidement,

-Qui va là ?

Elle ne reçut pas de réponse, et avança précautionneusement, pour découvrir une petite forme blessée, recroquevillée contre le mur du couloir. Les lèvres parfaitement dessinées d'Astoria se fendirent d'un sourire.

-Tiens donc, qu'avons-nous là ?

Lavande Brown leva le nez vers la source du bruit, gémissant de douleur, et Daphné lâcha un cri de frayeur et de dégoût avant de se détourner avec horreur. Même Astoria grimaça. Lavande avait eu les deux yeux arrachés et un sourire de l'ange dessinés sur son autrefois joli minois. Elle s'était visiblement traînée là, loin des combats.

-C'est horrible, répétait Daphné d'une voix aiguë.

Astoria ne lui répondit pas, battant des cils avec irritation, puis pointa sa baguette sur la pauvre Gryffondor.

-Avada Kedavra.

Le corps de Lavande se teinta d'un vert qui illumina tout le couloir, puis retomba mollement contre le mur.

-Lavande, appela une voix au loin.

Astoria montra les dents, comme une chienne de combat, et adopta une position de duel, tandis que Lee Jordan et Cho Chang, main dans la main, apparaissaient au bout du couloir. Cho laissa échapper un hurlement en voyant le corps de Lavande, alors que déjà, Lee et Astoria échangeaient des maléfices. Poussant un feulement vengeur, Cho brandit sa baguette. Le souffle qui en résulta balaya Daphné, qui fut soulevée du sol par la puissance du sort, et alla s'écraser contre un mur derrière elle. Le bruit sordide de son crâne se brisant contre la pierre résonna dans tout le couloir.

La douleur d'Astoria éclata, vengeur, furieux. Astoria était peut-être Mangemort, mais elle était capable d'aimer. D'aimer sa sœur, sa meilleure amie et sa confidente. Folle de douleur, oubliant jusqu'au nom de Drago et de sa revanche, la jeune femme leva sa baguette vers le plafond.

-Bombarda Maxima !

La déflagration les jeta, elle, Lee et Cho, au sol. D'immenses pierres se détachèrent aussitôt du plafond millénaire, les ensevelissant tous, faisant trois petites victimes de plus pour la folie d'un dictateur et pour la peine d'une sœur.

Bellatrix éclata de rire, esquivant sans mal un sort jaunâtre venant en sa direction, tandis que sa septième victime de la soirée s'écroulait. La personne qui prit place en face d'elle était un jeune homme légèrement joufflu qu'elle reconnut bien.

-Mais c'est le petit bébé Londubat, ricana-t-elle. Aussi grosse que ta mère, mon garçon ? Ta folle de mère...mais tu ressembles beaucoup à ton père, n'est-ce pas ? Ton fou de père, chansonna-t-elle.

Les yeux brûlants de rage du jeune homme auraient creusé du béton, mais la sorcière y était insensible. Ils commencèrent à se lancer des maléfices, tandis que Bellatrix, sautillant sur place, se moquait de lui :

-Il paraît, d'après mon neveu, que tu as toujours été un gros benêt, mon garçon...ta, ta, maman et papa Foldingue n'ont pas dû être fiers de toi. Enfin, je ne sais pas vraiment...même s'ils n'étaient pas contents, ils auraient eu du mal à l'exprimer, n'est-ce pas ? Parce qu'ils sont zinzin...

Elle éclata de rire, presque belle dans sa folie, mais Neville se contenta de répliquer froidement :

-Certes, Lestrange, mais ce soir, ils seront vengés.

Le sourire de Bellatrix se fana quelque peu, et alors qu'elle ouvrait la bouche pour répondre, le Sortilège de la Mort de Neville vint la cueillir en pleine poitrine, figeant éternellement sa joie malsaine sur le visage meurtri par Azkaban.

-Dean !

Le cri désespéré de Seamus Finnegan s'éleva dans la salle de bal au milieu de la folie générale, et Seamus, désarmant son adversaire, Mrs Goyle, se jeta à genoux à côté du jeune homme. Dean Thomas avait été sévèrement touché. Le maléfice inconnu qu'un Mangemort lui avait lancé avait traversé son épaule gauche de part en part, laissant un trou béant. Dean lui décocha un dernier sourire, puis se raidit à jamais, fixant le plafond de ce beau regard sage et sombre que Seamus aimait tant, qu'il connaissait si bien...comme s'ils venaient de faire l'amour tous les deux et que Dean contemplait le ciel de lit en songeant à des choses paisibles. Sanglotant sans larmes, tremblant de tout son corps, Seamus déposa un dernier baiser sur les lèvres de son bien-aimé. Après cela, il se relèverait. Après cela, il vengerait son amour. Après cela...juste un baiser...et encore un autre...et encore un...parce qu'il est si difficile d'y croire. Si difficile de le laisser. Si difficile de s'avouer la vérité. Si difficile...Seamus sentit sa poitrine se serrer de douleur alors qu'il abattait une pluie de baisers sur les lèvres qui ne l'embrasseraient plus jamais en retour. Et lorsqu'un Mangemort quelconque, passant par là, le vit en vie, et embrasser un autre garçon, mort qui plus est, comble de l'horreur, Seamus ne sentit pas le Sortilège de la Mort l'amener à son tour auprès de celui qu'il chérissait plus que la vie même.

Et tout autour des cadavres de plus en plus nombreux, tout autour des blessés mourant peu à peu, la bataille continuait.

Tel le murmure du vent dans les branchages d'un arbre, un personnage redescendit silencieusement de son vol nocturne dans une petite banlieue calme de Londres. Posant un pied nu devant l'autre, avec lenteur, sans précipitation, le personnage approcha d'une maison ressemblant parfaitement aux autres, si ce n'est qu'un 12 ornait son portail. Les longs tissus composant les robes du personnage, aussi noirs que la nuit, semblaient soufflés autour de ses jambes par une brise invisible. Une main squelettique serra une baguette entre de longs doigts ressemblant à des os. Une chouette hulula quelque part au loin.

A l'intérieur du 12, Square Grimmaurd, Albus Dumbledore leva un regard fatigué du plateau d'échecs sorcier devant lui et frémit avant de sourire à son partenaire de jeu.

-Il arrive, murmura-t-il.

-C'est donc le moment.

-Oui.

Il y eut un silence, puis les deux sorciers se levèrent. Albus posa une main décharnée sur l'épaule de son compagnon.

-Je ne te souhaiterai pas bon courage, tu n'en as pas besoin. Mais n'oublie pas que ce soir marquera un tournant définitif dans l'avenir du monde sorcier. Je te fais confiance.

-Et vous dans tout cela ?

-Moi ?

Albus sourit, las.

-Moi, je suis là ce soir pour faire, si besoin, le même sacrifice que ta mère a fait pour toi, Harry.

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Voilà. Qu'en avez-vous pensé ? N'oubliez pas de laisser une petite review et à bientôt j'espère. Je vais essayer ! Promis ! Dans le prochain chapitre, du Dramione et du Blinny. Et enfin le secret qui lie Drago et Hermione. Non, ce ne sont pas des Veela, pour répondre à vos questions. Devinez un peu.

À bientôt pour Golden Boy et Piracy.

DIL.