Titre : L'instant présent

Auteur : Olivia-Severus

Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient comme vous vous en serez douté. Tous appartiennent à JK. Rowling

Paring : Slash Severus/Harry

Rating : M

Résumé : Lorsque Severus sombre et que Harry décide d'agir

Note de L'auteur : J'étais particulièrement inspirée pour cet O.S Severus/Harry. Ça a été un véritable plaisir de l'écrire. J'espère qu'il vous plaira. J

Bonne lecture.


Ses yeux d'habitude froids et distants étaient aujourd'hui plus expressifs que jamais. Ses traits montraient une grande fatigue. Il était encore plus pâle que les autres jours. Je l'observais souvent et je puis assurer qu'il ne prenait même plus le temps de manger… Dumbledore semblait soucieux de son état. Et je l'étais aussi… Depuis combien de temps ne s'était-il plus reposé ? Ne serait-ce qu'assoupit ? Pourtant les autres élèves, eux, ne remarquaient rien… Pourquoi ?

Il fixait son assiette avec si peu de motivation que j'en eu pitié. Par Merlin, il devait faire un effort… Dumbledore pointait du doigt sa nourriture, toujours avec ce regard soucieux et il fit un geste de la main, surement pour lui dire qu'il n'avait pas faim… Le vieux mage détourna son regard et croisa le mien. Il était sur que je n'étais pas non plus dans un super état. En ces temps de guerre, chacun se devait d'être vigilent et au plus haut point. J'en étais donc fatigué… mais pas plus que Severus. Il me faisait tellement de peine… Albus m'observait toujours. Je hochais la tête pour lui montrer que j'ai saisi le message. Je devais passer le voir après le repas.


_ Sucrerie

Le passage menant vers le bureau du Directeur s'ouvrit et je pus passer. Dumbledore était là, assis à sa place, ses doigts passaient sur sa longue barbe machinalement. Les yeux ailleurs, il m'invita à m'assoir et à prendre un bonbon au citron que j'ai refusé tant de fois que je ne pouvais compter… Lui aussi était fatigué, et ses yeux, ne pétillaient plus. Trop de gravité pour ça. Je m'assis et attendis qu'il me parle enfin.

_ Harry… je crois que tu as, toi aussi, remarqué l'état soucieux de Severus

_ Oui Professeur.

Il soupira. Un soupire à un fendre l'âme.

_ Je ne vais pas y aller par 4 chemins Harry. Severus ne mange plus, ne dort plus, ne se repose plus, ne prend même plus la peine de penser à sa santé depuis que la guerre a pris une telle intensité. Il passe son temps à penser à comment agir, comment te défendre, comment te protéger et ça… peut importe si sa vie doit être le prix à payer.

J'avais mal. Il se sacrifiait pour moi, sans jamais penser à lui, comme à chaque fois… depuis ma première année, il ne fait que ça. Pourtant, je n'ai jamais pris le temps de le remercier pour tout ça. Je l'ai même haï comme les autres élèves pendant tant d'année. Je me sentis honteux. J'étais un idiot. Pourtant…

_ Je lui parlerai Professeur, je lui parlerai

Il hocha la tête en signe d'accord.

_ Faites-donc mon garçon. Faites.

Je suis sorti de son bureau, la tête tourmentée. Bientôt, le couvre feu. Je pris la direction des cachots et vis la porte de ses appartements. Regardant de gauche à droite pour vérifier qu'aucun élève ne pouvait me voir, je toqua à la porte et attendit la permission d'y entrer. Sa voix était tellement lasse, détachée, fatiguée… il était fatigué. J'entrais alors et refermais la porte. Une larme coula en voyant son visage.

_ Harry…

Il ne parlait pas. Se contentant de m'observer. Je m'approcha de son bureau et pris sa main. Lui, me regardant toujours avec une certaine incompréhension dans les yeux.

_ Viens… lui dis-je

Il se laissa faire, et je le conduisis dans sa chambre. Je le fis s'assoir et je l'embrassa. D'abord surpris par cette initiative, il finit par y répondre. Mes deux mains sur chacune de ses joues, j'approfondis le baisée, ma langue cherchant la sienne, la trouvant, pour une dance sensuelle. Un moment d'intimité qui n'appartenait qu'à nous. Quand on était seul, il se laissait aller entre mes doigts. Il arrêtait de jouer ce rôle, de mettre ce masque qu'il détestait tant. Pourtant, il avait encore certaines réticences face à cette intimité, étant de nature méfiante. L'on se sépara pour manque d'air. Ses yeux me scrutaient avec tellement d'intensité que je me sentis fondre, ou bruler sur place, c'était au choix. Ma main gauche caressa sa joue et il ferma les yeux, s'appuyant sur celle-ci. Une douce chaleur s'immisça dans mon cœur à l'idée d'être la seule personne qui lui permettait de se sentir un peu détendu. Je finis par le prendre dans mes bras. Les siens se refermèrent sur ma taille. Par là, j'essayais de lui faire comprendre qu'il n'était pas seul. Je sentis quelque chose de mouillé dans mon cou et je compris qu'il pleurait. Une de mes mains passa dans ses cheveux noirs. Pas graisseux, juste noir et brillant. Sa prise se resserra. Il était à bout, ses nerfs à fleur de peau. Je le savais… je le savais.

_ Severus…

Je m'éloignais de lui et pris son menton entre mon pouce et mon index. Ses yeux exprimaient tellement d'émotions. Allant de la tristesse à la culpabilité, de l'amour pour finalement atteindre l'incertitude. Il n'avait jamais été sur pour nous, je le sais mais il a accepté, parce qu'il a besoin de moi et que j'ai besoin de lui. Je l'embrassa de nouveau et mes mains s'occupaient en déboutonnant sa chemise. Quand il était dans son bureau, il enlevait souvent ses longues robes noirs. Plus que tout, il les exécrait. Mais les portait pour être dans son rôle. Severus n'était pas quelqu'un de mauvais. Il était même trop Bon. Et c'est cette bonté qui l'a perdu. Il arrêta ma main et me fixa de nouveau dans les yeux. Sa tête pivota de gauche à droite pour me faire comprendre qu'il ne voulait pas le faire. Effectivement, nous ne l'avions jamais fait et il ne tenait pas à ce qu'on le fasse. Il me disait souvent qu'il ne le méritait pas. Que je méritais quelqu'un de bien, sans jamais pour autant penser à tout ce qu'il faisait pour moi. Il ne se rendait pas compte qu'il était de bien. Il ne se considérait pas dans ma vie. Il pensait que j'étais de passage, où du moins, qu'il allait mourir bientôt et donc qu'il n'avait pas ce droit. Une larme coula de nouveau sur ma joue. Et je repris mes actes comme si de rien n'était, je continuais de le déboutonner et encore une fois sa main m'arrêta.

_ Harry… je.

Je le coupais dans son élan. Mes lèves l'empêchant de me sortir ses éternelles absurdités. J'avais besoin de sa chaleur et il avait besoin de la mienne. Il le savait… il refusait. Pour lui , c'était le plus grave des péchés. Il délaissa mes mains et les siennes vinrent prendre mon visage en coupe. Toujours la même dance, et toujours le même réconfort. Il se sépara de moi et détourna le visage.

_ Nous ne pouvons pas faire ça. Penses à…

Il semblait manquer de mots.

_ Je.. Tes parents m'en voudraient dans leur tombe, déjà que je me suis donné la liberté de…

Il semblait torturé.

_ Je ne peux PAS faire ça.

Il ferma les yeux et je pus voir à quel point il était torturé. Il y avait tellement de souffrance sur son visage que mon souffle se coupa. Si les autres pouvaient voir son expression, ils arrêteraient à coup sur de le haïr pour rien. Il était vrai qu'il était impartiale en cours mais c'était encore une autre couverture. Il n'était pas comme ça. Ma main retourna sur sa joue.

_ Severus…

Il ne répondit pas.

_ Severus, regardes-moi.

Ses yeux restaient obstinément fermés. Je lui fis une bise sur son front puis sur le bout de son nez. Et il ouvrit les yeux, les fixant aux miens.

_ Personne ne t'en veut pour quoi que ce soit Severus… Je t'aime et tu le sais. Et c'est tout ce qui compte. Nous, seulement nous. Pas les autres. Je m'en fiche pas mal que les autres n'approuvent pas mon amour pour toi. J'irai même jusqu'à dire que je me fiche de mes parents car, je ne les ai pas connu, mais je TE connais Sev… et c'est suffisant pour moi. Je suis d'accord avec toi. Nous sommes en guerre et à chaque instant nous risquons de mourir. Mais nous ne le sommes pas en ce moment. Pas encore… Alors profitons de l'instant présent… Toi et moi.

Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, mouillant par la même occasion ma main. Puis, tout se passa vite. Il me tira brusquement vers lui, me heurtant à son torse. Ses lèvres sur les miennes, ses mains sur ma taille, caressant mon dos, me donnant des frissons, me faisant soupirer contre ses lèvres. Son souffle chaotique qui indiquait clairement qu'il cédait. Mes mains se perdant dans ses cheveux, tandis que j'embrassais chaque parcelle de peau à découvert. Allant de sa bouche à sa mâchoire pour finir à son cou où je laissais des marques violacées, preuve de mon passage certes, mais aussi preuve que je ne le laisserai pas… Jamais. Sa chemise finit par céder le passage et je descendis encore plus, l'allongeant sur le lit. Il devait se laisser aller. Je déposais une lignée de baisées sur son torse. Bientôt ses soupires se firent entendre dans la pièce. Je le sentis se détendre. Je remonta puis tortura ses boutons de chair. Ses soupires se transformèrent en gémissements. Une fois, las de cette activité, ma langue glissa jusqu'à son nombril où je mimais l'acte pendant que je déboutonnais son pantalon. Il se cambra, poussant un gémissement un peu plus fort que les autres quand ma main massa sa virilité encore recouverte par son boxer.

_ Harry…

Il balbutiait mon nom, perdu dans les limbes du plaisir et j'étais fier de moi. Fier de lui offrir un tel plaisir. Bientôt son boxer suivit le même chemin que ses autres habits et je pus enfin admirer son érection. Mon souffle se percutant là-dessus étant moi-même dans un état d'excitation assez avancé. Il haletait. Je fis glisser mon doigt le long de sa verge gorgé et il souleva ses hanches inconsciemment, à la recherche de plus de sensations. Je le pris totalement en bouche alors qu'un cri rauque s'échappa de ses fines lèvres roses. Mes va-et-vient se firent lent au début puis rapide, ses gémissements se perdaient dans la pièce, m'excitant encore plus.

_ Ha-Harry je…

Je me mis à taquiner ses bourses, ma langue glissa sur la fente de son gland violacé, et il se libéra dans un cri rauque. Sa main droite sur son front , les yeux fermés et la respiration saccadée. Je remontais puis l'embrassais chastement. Ses mains se mirent alors à me déshabiller. À faire disparaitre mon T-shirt puis mon pantalon et enfin le dernier tissu, dévoilant ainsi ma virilité. Ses yeux se fixèrent aux miens et je lui fis un sourire tendre. Sa main glissa de mon torse jusqu'à ma verge, me faisant haleter. Puis lorsqu'il me saisit, je crus que j'allais me liquéfier. J'étais assis sur son ventre et je pouvais voir sa main s'activer tandis que mes gémissements s'amplifièrent dans la chambre. Je voulais jouir. Seulement, pas de cette manière. J'arrêta sa main avant ma libération. Notre respiration était saccadée. Je voulais lui faire comprendre que j'avais confiance en lui. Totalement. Qu'il était tout pour moi. Mon seul pilier… que je l'aimais… Alors je fis ce que je pensais être juste. Je m'empalais sur sa verge, rejetant violemment la tête en arrière alors qu'il laissa échapper un cri rauque, ses yeux étant grand ouvert. Il y avait bien cette douleur, mais elle n'était rien face à mon bien-être. Le plaisir de l'avoir profondément en moi. Le plaisir de le sentir en moi. Je me retira lentement puis revins brutalement, criant de plaisir alors qu'il touchait ce point sensible en moi. Puis je sentis ses mains se positionner sur mes hanches et il se releva, les yeux dans les yeux. Il s'appliqua à me faire ressentir autant de plaisir que possible. Je n'étais plus que gémissements. Sa tête posée dans mon cou alors que ma main se perdait dans ses cheveux. Il gémissait et son souffle se percutait sur ma peau, me faisant frissonner encore plus. Notre sueur se mélangeait, et sa main faisait des va-et-vient sur ma verge, me conduisant lentement mais surement vers la folie. J'entendais ses mots dans mon cou, il chuchotait des « Harry », des « je t'aime ». J'étais arrivé au point de non-retour. J'éjaculais en même temps que lui et j'entendis un dernier « Je t'aime » avant de sombrer dans ses bras…


Sa main se baladait sur mon dos, ses doigts traçaient de longs chemins. Une sensation de bien-être m'envahit. J'étais bien là, dans ses bras, dans sa chambre, oubliant tout ce qu'il y avait hors de cet endroit. Mes iris croisèrent ses abysses et je souris en refermant ma prise sur sa taille. Il poussa un soupire et caressa mes cheveux.

_ Harry…

Sa voix était rauque et un peu brisée. Je mis un doigt sur sa bouche et il haussa un sourcil, signe de son incompréhension.

_ Je veux profiter de ce silence réconfortant.

Il hocha la tête et ferma les yeux, se reposant pour la première depuis tout ce temps. Il resserra aussi sa prise. Nous sommes restés ainsi pendant un bon bout de temps. Puis je mis fin en faisant le premier pas.

_ Je t'aime Severus.

Une vague de culpabilité passa dans ses yeux, encore, et je me fis violence pour ne pas lever les miens au plafond. À la place, je lui fis une bise sur la joue.

_ Et quoi qu'en pensent mes parents dans leur tombe, rien d'autre n'a d'importance que cet amour. Eux, ils font partis du passé, alors arrêtes de te torturer.

Il me scruta pendant un long moment et finit par sourire. Ses lèvres capturèrent les miennes pour un baisée sensuel. Puis il y mit fin.

_ J'ai faim, pas toi ?

Je lui fis un grand sourire.