Titre : L'instant présent

Auteur : Olivia-Severus

Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient comme vous vous en serez douté. Tous appartiennent à JK. Rowling

Paring : Slash Severus/Harry

Rating : M

Résumé : Lorsque Severus sombre et que Harry décide d'agir

Note de L'auteur : Oui alors comme suite, j'ai décidé que ce serait l'avis de Severus. Oui, oui je sais que vous auriez préféré voir s'ils survivent et autre. Mais mon but au début était de me limiter au 1er chapitre et sans le vouloir, j'ai mis que c'était incomplet. Après je me suis rendue compte de mon erreur (pas si erreur que ça d'ailleurs) et j'ai décidé de faire une suite. Le PROBLEME !, c'est que je ne me voyais vraiment pas faire une suite avec la fin du 1er que j'avais fait. Ça ne laisse pas de place à un ajout. En tout cas, de mon point de vue ! Alors j'ai fait comme ça. Un chapitre avec l'avis de Harry, un POV Harry et l'autre, le dernier, celui-ci, avec l'avis de Severus, un POV Severus. En espérant que cela vous plaira. Merci pour les reviews J

Bonne lecture.


_ Severus mon garçon, vous devriez manger.

Mon regard se dirigea vers Albus. Il avait l'air d'être inquiet. Je lui fis un geste de la main pour lui faire comprendre que je n'avais pas faim. Je n'avais pas faim… non, j'avais trop de chose en tête. Le vieux mage soupira puis recommença à manger ses haricots avec peu d'appétit. Comme tout le monde en fait. Comment pouvaient-ils tous manger, rire, plaisanter, alors que nous étions en période de guerre ? Moi, je me sentais malade devant de la nourriture, mon estomac se tordait littéralement. Je n'avais pas l'âme à me restaurer.

Je sentis un regard. Il m'épiait et « ses » yeux me fixaient avec tellement d'intensité que je préférais ne pas lever les miens. Il ne devait pas s'inquiéter… en tout cas, pas pour moi. Je ne le méritais pas.

_ Si tu ne manges pas, il s'inquiètera.

Encore une fois, Albus me fit sortir de mes songes. Je haussais le sourcil. Il ne me tutoyait que lorsqu'il était trop inquiet. Mais lui aussi ne devrait pas s'inquiéter. J'allais bien… enfin…

_ Il ne devrait pas.

Je me leva puis quitta la grande salle. Je n'avais plus rien à faire ici. Il ne m'a pas vu partir puisqu'il est sorti avant moi…


« Excuses Moi… »

« Non Severus ! J'en ai assez ! Je ne t'excuserai pas ! Tous mes amis me demandent pourquoi Est-ce que je continue encore à te parler ! Je commence à les comprendre ! »

« Lily… »

_ Non…

« Je t'aime Severus »

Ses yeux verts étaient son héritage… Je pouvais y lire chaque émotion. Comme un livre ouvert… leur éclat se modifiait, vert pur lorsqu'il était content et heureux, vert foncé lorsqu'il était triste, vert sombre lorsqu'il ressentait du plaisir, vert avec une touche de noir lorsqu'il était en colère… il me fixait avec tellement d'intensité, il attendait ma réponse…

« Potter …»

« Non ! Ne m'appelles pas ainsi ! »

Maintenant, ils étaient triste, leur éclat se perdait, passant au vert foncé… Une larme coula sur sa joue.

« Pas après ce qui s'est passé… pas après cette nuit Severus »

Les mots refusaient de sortir de ma bouche. Je déglutis. Puis quelque chose se brisa en moi… et sans comprendre le comment du pourquoi, nos lèvres étaient scellées tandis que je prenais son visage en coupe.

« Je t'aime aussi… »

_ Harry

« Severus »

« Oui Maitre »

Il y avait tellement de haine dans sa voix que j'en tressaillis. Je ne devais pas montrer ma faiblesse. Pas devant lui…

« Quelles sont les nouvelles mon petit Severus ? »

Son serpent siffla. Un sourire espiègle se dessina sur son visage. Il mijotait quelque chose. Je fis ce que Albus me demanda de faire.

« Il y a un espion dans nos rangs »

Ma voix était neutre… Il me scruta pendant un bon moment.

« Doloris »

La douleur me prenait de court. Mes membres tremblaient. Le sang coulait de mon nez, et son gout métallique envahissait ma bouche. Après un temps indéterminé, il arrêta…

« vas t-en ! Et trouves moi cet espion Severus ou tu en subiras les conséquences… »

Il s'en alla.

Un cri s'échappa de mes lèvres alors que je me réveillais en sursaut… Mes yeux cherchaient désespérément un individu dans la pièce mais il n'y avait rien. Rien… juste moi, dans mon salon, le front dégoulinant, assis sur une chaise, devant des parchemins qui devaient être corrigés… Rien…

Quelqu'un toqua à la porte.

_ Entrez.

Puis il apparut.

_ Harry

Il entra dans la pièce et une larme coula sur sa joue en me voyant. Pouvait-il apercevoir la folie dans mes yeux ? Cette folie qui me prenait mon âme petit-à-petit ? Pouvait-il voir cette fatigue, cause des cernes qui avaient élu domicile sur mon visage ? Le pouvait-il ?

Sans rien ajouter, il arriva à ma hauteur puis prit ma main. Je haussa un sourcil, signe de mon incompréhension…

_ Viens… Me dit-il.

Je me laissais faire et il me conduisit dans la chambre. De toute manière, je n'avais plus la force de faire quoi que ce soit. Il me fit m'assoir et m'embrassa. D'abord surpris par cette initiative, je finis par y répondre. Ses deux mains sur chacune de mes joues, il approfondit le baiser, sa langue cherchant la sienne, la trouvant, pour une dance sensuelle. Mon moment de sérénité. Des fois, j'ai l'impression que lorsque ses lèvres touchent les miennes, mes blessures sont soignées, mon âme est guérie. Une sorte de bénédiction qui n'est accordé qu'à moi et à moi seul. Et c'est tellement beau, tellement merveilleux… tellement parfait, que les larmes menacent de couler à chaque fois. Et c'est ça qui me fait peur, j'ai beau être capable de maitriser mes émotions, je n'y arrive pas lorsqu'il s'agit de lui. C'est honteux… mais j'ai aussi peur. D'ailleurs, viendra le moment où il se rendra compte qu'il n'a rien à faire avec moi… L'on se sépara pour manque d'air et mes yeux ne lâchaient plus les siens. Sa main caressa ma joue et je ferma les yeux pour ressentir ces frissons qui traversaient mon corps. L'on resta ainsi pendant un temps indéterminé puis il me prit dans ses bras et là, à ce moment là, ce fut trop pour mon cœur. Je pris sa taille et me mit à pleurer. Sa douce main passa dans mes cheveux alors que ma prise se resserrait autour de sa taille. Je savais que je ne devais pas me montrer faible. De toute manière, un jour il partira. Mais par Merlin, j'en avais tellement besoin en cet instant, juste se relâcher pour une fois, vivre l'instant présent. Tout juste.

_ Severus…

Sa manière de prononcer mon prénom avec douceur avait presqu'un coté religieux à mes oreilles. Il s'éloigna de moi puis prit mon menton entre son pouce et son index. Peut-être arrivait-il à voir de nouveau ces émotions qui défilaient, je suis sûr, dans mes yeux. Cette tristesse qui m'envahissait à cause de cette situation. Situation qui était d'ailleurs de ma faute. N'eut été ce moment où j'avais révélé la prophétie au Seigneur des Ténèbres, les choses auraient été différentes, non ? C'était de ma faute. Mais ses yeux ne montraient jamais une once de haine envers moi… Comment un geste si simple pouvait-il me désarmer à ce point ? Comment faisait-il pour faire battre mon cœur de cette manière ? Comment faisait-il pour me donner cette paix ? Mais la plus importante des questions pour moi était surement, combien de temps cela durerait-il ? À quel moment se lassera-t-il de moi ? Quand se rendra-t-il compte de son erreur et quand me tournera-t-il le dos ? Le problème, c'est que j'ai beau savoir tout ça, j'ai besoin de lui comme jamais je n'ai eu besoin de qui que ce soit. Je crois que j'ai fini par être dépendant de sa personne. Il est mon ancre dans la réalité et sans lui, je sombrerai surement dans la folie. Ses lèvres trouvèrent les miennes de nouveau tandis que ses mains déboutonnaient ma chemise. Non. Ma main arrêta la sienne. On ne pouvait pas… Je bougea ma tête de gauche à droite pour le lui faire comprendre. On ne l'a jamais fait et on ne le fera jamais. Je ne le mérite pas… absolument pas, pas après tout ça. Pas après toutes ces erreurs qui m'ont rendu plus que pathétique aux yeux du monde et même, à mes propres yeux… Et même avec tout l'amour que je peux lui porter… d'ailleurs, c'est justement au nom de cet amour que je ne le toucherai pas… Je ne peux juste pas lui faire ça. Il trouvera quelqu'un de bien, quelqu'un qui le mérite, quelqu'un qui décrochera la lune pour lui et qui lui montrera tous les bons cotés de la vie, qui lui montrera la lumière. Pas quelqu'un comme lui, enraciné dans les ténèbres, l'âme souillé, brisée, une vie sans aucun but… Et puis même s'il ne le fait pas, le Lord aura vite fait de me tuer, car je ne suis rien au fond, n'est-ce pas ?

Sa main recommença sa besogne, essayant de me déboutonner, mais je l'arrêta une nouvelle fois.

_ Harry… je. Ma voix n'était pas assurée.

Mais ses lèvres m'empêchèrent de terminer ma phrase. Il était vrai que j'en avais autant envie que lui. C'était vrai… Mais je ne le pouvais pas ! Il était trop jeune. Il a 16 ans, nom de Merlin. Et moi j'en ai 38. Je ne peux pas ! Mais son baiser eut vite fait de m'engourdir l'esprit, car sans même me contrôler, mes mains prenaient en coupe son visage et je me laissais aller à cette drogue qu'il était. Lui et ses baisers mielleux. Et après cet échange qui me laissait à chaque fois stupéfait, l'on se sépara. Je fus obligé de détourner mon visage pour ne pas lui montrer de nouveau mes sentiments. Mon dieu, je virais au Poufsouffle. Quoi qu'il en soit, je devais le lui expliquer.

_ Nous ne pouvons pas faire ça. Dis-je d'un ton qui se voulait assuré. Penses à…

Penser à quoi ? Au moment où je mourrai d'une mort lente et douloureuse ? Car il est sur que le seigneur des ténèbres ne me tuera pas vite, il me le fera payer. Mais non, ce n'était pas à dire… Non la vérité, c'est que je ne pouvais tout simplement pas faire ça. J'avais l'image de sa mère en tête. Et en cet instant même, lorsque ses yeux croisent les miens, elle m'apparait encore, avec de la haine dans son regard, ce vert qui sombra si vite à cause de moi. Elle me regarde encore. Arrêtes… Arrêtes… Arrêtes. Je me retiens. Je me retiens comme je peux. Je ne le toucherai pas. Je n'ai pas ce droit je le sais, alors arrêtes de me regarder ainsi. Elle ne semblait pas convaincu.

_ Je ne peux PAS faire ça. Lui criais-je

Je fermais les yeux. Je ne voulais plus la voir. Mais je savais qu'elle m'observait toujours. Que devait-elle penser de moi ? Que je n'étais qu'un misérable. Elle aurait bien raison de le croire…

_ Severus.

Elle disait mon prénom avec tant de hargne… je sentis des lèvres se poser sur mon front et sur le bout de mon nez, et là j'ouvris les yeux. Elle était partie, et il était là, avec tout cet amour dans les yeux.

_ Personne ne t'en veut pour quoi que ce soit Severus… Je t'aime et tu le sais. Et c'est tout ce qui compte. Nous, seulement nous. Pas les autres. Je m'en fiche pas mal que les autres n'approuvent pas mon amour pour toi. J'irai même jusqu'à dire que je me fiche de mes parents car, je ne les ai pas connu, mais je TE connais Sev… et c'est suffisant pour moi. Je suis d'accord avec toi. Nous sommes en guerre et à chaque instant nous risquons de mourir. Mais nous ne le sommes pas en ce moment. Pas encore… Alors profitons de l'instant présent… Toi et moi.

Les larmes se mirent à couler de nouveau sur mes joues. J'essayais de les retenir mais elles continuaient de couler. Au fond, il m'avait tout simplement dit ce que je voulais entendre. Il avait, sans s'en rendre compte, allégé ma conscience. Alors je fis ce que je m'étais promis de ne jamais faire. Je l'attirais brusquement à moi, le heurtant à mon torse. Je m'accaparais ses lèvres, alors que mes mains se placèrent sur sa taille, caressant son dos, le faisant frissonner par de si simples caresses. Ma respiration était déjà saccadé. Par Merlin, sa simple odeur me faisait haleter comme une jeune Poufsouffle… Ses mains se perdaient dans mes cheveux alors qu'il embrassait chaque parcelle de ma peau possible à toucher. Et sa bouche me donnait l'impression, qu'il suivait une route bien précise. Il m'embrassait puis suivait la ligne de ma mâchoire pour attendre mon cou. Je grogna à cause des marques qu'il me faisait. J'enleva ma chemise aussi vite que possible et il descendit honorer mon torse de ses lèvres. Il m'allongea sur le lit. Je me laissais faire. Avec lui, je me laissais toujours faire, je cédais tellement facilement à ses désirs. Même si je ne voulais pas le faire au début, il a réussi à me convaincre… Plus il m'embrassait, plus je soupirais. Il me rendait fou. Je gémis plus fort lorsqu'il tortura mes tétons. S'il continuait ainsi, c'était sur que je perdrai la tête. Après plusieurs minutes à me faire subir ce traitement, sa langue glissa jusqu'à mon nombril d'où il faisait des va-et-vient. Des frissons traversaient mon corps de toute part. Puis là, ce fut le summum ! Sa main qui massait ma virilité à travers mon boxer. À quel moment avait-il enlevé mon pantalon ? Peut-importe. Je me cambrais involontairement.

_ Harry… Ai-je gémis.

Par Merlin. J'étais perdu dans toutes ces sensations. À se demander pourquoi j'avais refusé. Peut-être parce que… Je sentis un courant d'air frôler mes bourses. Mon boxer avait disparu. Son souffle se percuta sur ma verge et je crus définitivement perdre la tête alors j'haletais. Son doigt glissa le long de hampe et je souleva mes hanches involontairement de nouveau.

_ Ah !

Sa bouche venait de m'engloutir totalement. Et il commença avec une lenteur qui me rendait fou. Une torture, oui. Mais une douce torture. Il éveillait mes sens comme jamais. Mais bientôt je n'en pus plus et mes hanches bougeaient pour le lui faire comprendre. Alors ses va-et-vient se firent plus rapide, m'envoyant directement au 7ème ciel. Sa langue taquinait mon gland et s'enroulait sur ma hampe tout en descendant, alternant succions et baisées papillons…

_ Ha-Harry je…

Sa main taquina mes bourses m'empêchant de terminer ma phrase. Sa langue glissa sur la fente de mon gland et je finis par jouir en un cri rauque. C'était… foudroyant. Aucun autre mot. Je posa ma main sur mon front, essayant de calmer ma respiration saccadée. Encore une fois je me posais la question. Comment faisait-il pour me faire autant perdre mes moyens ? Je n'eus pas vraiment le temps de trouver une réponse, il avait déjà repris possession de mes lèvres, m'entrainant dans un doux baiser. Ceux qui vous apaisaient en toute circonstance, chaste et débordant de sentiments. Je ne pouvais plus revenir en arrière. Je me mis à le déshabiller, T-shirt, pantalon, boxer, le laissant aussi habillé que moi. Mes yeux scrutèrent les siens à la recherche d'un quelconque doute, mais il n'y en avait aucun. À la place, il me fit un tendre sourire balayant ce qu'il me restait de self-control. Ah il le savait… Il savait qu'il pouvait me faire faire tout ce qu'il voulait n'est-ce pas ? Oui, il devait le savoir, sinon comment expliquer cette confiance qu'il avait en moi ? Ma main fit le parcours de son torse jusqu'à sa verge, le regardant haleter à se simple geste. Tranquillement assis sur mon ventre, il suivait des yeux le chemin pris par ma main. Je le saisis et il gémit. Je fis de longs va-et-vient et ses gémissements se perdaient dans la chambre. Il observait mes mouvements, des sons mélodieux sortant de sa bouche entrouverte. Ses gémissements se transformèrent en cris, et je sus qu'il allait venir. Encore, juste un peu, il suintait déjà. Mon pouce exerçant une pression le long de sa verge. Un pur râle de plaisir sortit de sa bouche. Encore un va-et-vient et il jouirait, mais sa main m'arrêta. Il essayait de calmer son souffle. Ses yeux mi-clos me fixaient, chargés de désir. Ma respiration était aussi saccadée. Je le vis se déplacer, ne comprenant pas trop ses actes. Mais quand je compris enfin, un cri rauque s'échappa de mes lèvres, alors qu'il rejetait la tête en arrière. S'empaler sur moi… Merlin, il voulait ma perdition et c'était sur qu'il aurait. Il était tellement serré à l'intérieur. Mes reins étaient en feu. Mon front dégoulinait de sueur tant son étroitesse me mettait à supplice. Je me força à ne pas bouger. Lui non plus, Il ne bougea plus, voulant surement s'adapter à la douleur. Je l'observais, lui et son air concentré, ses lèvres rougis et enflées à cause des baisées, son corps en sueur, ses tétons dressés, sa verge gonflé et au bout violacée. Il était l'image même de la luxure, d'ailleurs il l'a toujours été, c'est un fait. Qu'Est-ce qu'il faisait avec moi ? Il sembla avoir dépassé le stade de la douleur, car il se retira lentement, me faisant sortir jusqu'à ce qu'il ne reste en lui, que mon gland, je sentis un courant d'air…. Un râle de plaisir s'échappa de mes lèvres lorsqu'il revint brusquement. À en juger par le cri qu'il avait lui aussi laissé échappé, j'avais touché sa prostate. Il fallait que je bouge, il fallait que je bouge car je ne pouvais plus rester ainsi en lui, sans rien faire. Il était tellement étroit. J'avais atteint ma limite de retenue. Mes mains se placèrent sur ses hanches et je me redressa. Assis sur le lit, le fixant avec intensité, comme jamais je n'avais fixé quelqu'un. Puis mes hanches se mirent à bouger, lentement, prenant de l'assurance, me fiant à ses gémissements, à la manière dont il ahanait, dont il s'abandonnait à ce traitement. Mes coups de butoir se firent plus violents, plus brutaux. Ma respiration était coupé. Il gémissait à n'en plus finir. Ses gémissements étaient l'essence même de la luxure. Comment arrivait-il à m'exciter encore plus dans cette situation ? Je posais ma tête dans son cou, voulant étouffer mes gémissements, en profitant pour me droguer à son odeur, l'odeur de cette peau laiteuse qui me faisait perdre la tête, cette douce flagrance. Sa main se perdait dans mes cheveux mouillés à cause de tous ces efforts. J'allais jouir… J'accéléra encore la cadence, ses gémissements se transformant en des cris de luxure. Je commençais à imprimer des va-et-vient en rythme avec mes coups de reins.

_ Harry, Harry, Harry, Harry, Harry…

Je récitais son prénom en douce litanie, ne pouvant me lasser de son odeur. Des « je t'aime » m'échappaient sans le vouloir. À quoi bon m'en empêcher ? Frappant sa prostate malmenée une dernière fois, il finit par jouir, m'entrainant dans sa chute. Je suis resté en lui pendant un petit moment, essayant de reprendre mon souffle, restant dans cette position et appréciant sa manière de me serrer dans ses bras. Puis Je me suis retiré de lui, le couchant sur le lit et le prit dans mes bras.

_ Je t'aime.

Il s'endormit sans demander son reste.


Je faisais bouger mes doigts sur son dos. Je m'étais réveillé en premier et je l'avais observé, tout simplement. Il était magnifique, je ne pouvais plus douter de ses sentiments. Sa manière de me demander inconsciemment de le serrer un peu plus dans mes bras était vraiment adorable… je virai Poufsouffle et le pire, c'est que je m'en fichais. Ses iris vert croisèrent les miens et il resserra sa prise autour de ma taille. Je soupirai de bien-être et caressa ses cheveux. Il fallait que je lui parle.

_ Harry

Je fus désolé de constater que ma voix était un peu brisé. Il mit un doigt sur ma bouche et je haussais mon sourcil, attendant l'explication à ce geste.

_ Je veux profiter de ce silence réconfortant.

Je hochais la tête me contentant de fermer les yeux et de profiter aussi de ce moment. Je resserra ma prise. Les minutes passèrent dans un silence fort agréable. J'étais vraiment reposé.

_ Je t'aime Severus.

J'ouvris les yeux de nouveau. Oui, moi aussi je l'aimais. Je l'aimais tellement que cela me faisait peur, que j'avais réussi à oublier tout, en l'espace d'un moment, et ce moment, je l'avais fait mien. Il me fit une bise sur la joue.

_ Et quoi qu'en pensent mes parents dans leur tombe, rien d'autre n'a d'importance que cet amour. Eux, ils font parti du passé, alors arrêtes de te torturer. Me dit il avec douceur.

Mon cœur se mit à battre vite. Je le scrutais comme si c'était la première fois que je le voyais. Effectivement, c'était la première fois que je le voyais vraiment. Là, devant moi, dans toute sa splendeur et sa magnificence. Il était tout simplement magnifique. Et je comprenais enfin pourquoi je l'aimais en fait. C'est parce que c'était lui. Tout simplement. Pas Potter, pas Harry Potter, juste Harry…

Mon ventre se mit à grogner pour la première fois depuis bien longtemps et je lui souris… Mes lèvres étant attirées par les siennes. Je me suis perdu dans ce baiser si sensuel. J'ai senti mon cœur battre comme jamais. Je me suis senti vivre…

_ J'ai faim, pas toi ?

Et il me fit ce sourire dont lui seul avait le secret et qui n'était réservé qu'à moi et à moi seul… Je l'aimais.