Salut lecteur !

Déjà, je dois vous avertir que cette fiction est dans le cadre d'un concours sur une romance entre Severus Snape et la jolie Hermione Granger. Donc, si vous n'aimez pas ce couple pas la peine de descendre plus bas, à moins que vous adoriez ma façon d'écrire x')

Pour ce concours, les demandes sont très précises, demandes faites par notre bien aimée Aësalys.

Au début de la fiction, Hermione a déjà 16-17 ans. Cela veut donc dire que tout commence lors des cours redoutés de potions. Le rated n'est pas encore décidé, je verrais. La fiction ne doit pas dépasser les dix milles mots. La mienne sera en plusieurs parties.

Breffons, voici la bête:


La main dérapa, la potion gicla. La louche tinta et le silence se brisa. Tous frémirent. Et attendirent.

"Miss Granger... Trop d'ailes de papillons dans votre potion. Où avez vous la tête ?"

La voix suave et douce, le souffle chaud et la présence dans son dos. Elle déglutit. Se raccrocha à sa raison. Tout mais pas Snape. S'il vous plaît.

Finalement, son professeur se tu. Il s'éloigna et la délivra. Finalement, elle put recommencer à le haïr.


"Le véritasérum est un puissant filtre de vérité. Il est fait d'un concentré de..."

Severus Snape n'aimait pas son travail. Il détestait même enseigner. Il n'aimait pas les enfants, et encore moins les adolescents. Pour lui, ce n'était même plus des êtres humains. Juste des animaux cruels et bestiaux, aux hormones en furie, un cocktail explosif.

Ce qu'aimait Severus en réalité c'était les potions. Les voir frémir et bouillonner le rendait euphorique. Mais ce n'était pas ça qui le poussait à en inventer, encore et toujours. Ce qu'il adorait c'était le savoir qu'elles lui procuraient. Savoir qu'il était capable d'enfermer la mort en bouteille. Savoir qu'il pouvait torturer et soigner. Savoir que d'une simple goûte dans un verre, il pouvait lier la folie et la raison. Savoir qu'il pouvait jouer au Dieu.

Il voulait être le seul à pouvoir réaliser telles prouesses. Les autres n'étaient que des incapables. C'est pourquoi il détestait ses élèves et ne ratait pas une occasion de les humilier, Miss Granger en particulier. Oh, si vous lui posiez jamais la question, il répondra qu'il n'a jamais aimé les Je-Sais-Tout. Que l'arrogance de cette gamine est une insulte pour les autres. Qu'elle est suffisamment suffisante pour être détestable.

Mais la vérité était que cette gamine était douée. Très douée. Qu'elle savait jouer avec les éléments, que les potions chantaient avec elle comme elles chantaient autrefois pour lui. Mais la passion ? Où était elle ? Elle était comme morte.

Et c'était sans doute ce qui énervait tant son professeur. Là où lui avait été passionné, elle restait morne et fade. Là où ses yeux avaient brillé, les siens n'avaient qu'ennui. Là où il avait travaillé, elle avait réussi sans efforts.

Alors il la haïssait. Il la détestait. Mais pourtant ce jour là, quand leurs regards se croisèrent, il avait chancelé. Et pour la première fois, il bafouilla. Oh, ç'avait été bref. Presque imperceptible. Mais c'en avait été pas moins réel.

Parce qu'ils brillaient. Pour la première fois, ils étaient vivants et l'avaient harponnés sans effort. Et ils brûlaient. Dévoraient son âme, réveillaient son corps. Tourmentaient sa raison. Arrête. Je t'en supplie.

Qu'il puisse continuer à te détester.


C'était fou cette façon qu'il avait de montrer son mépris par tous les moyens. Que ce soit la voix, les gestes, le rire, aucun ne pouvait s'y tromper. Il n'aimait personne et n'envisageait même pas de changer cet état des choses. Voulait il femmes ou hommes ? Les mauvaises langues auraient pu en tirer la conclusion la plus hâtive. Mais Hermione en était convaincue: Il n'avait jamais éprouvé un quelconque sentiment amoureux et ça ne l'étonnerait même pas qu'il ne le sache pas lui même.

N'avait-il jamais senti son corps pressé contre celui d'un autre ? N'avait-il jamais caressé, embrassé une peau qui n'était pas la sienne ? Avait il connu baisers de miels et larmes de fiel avant de se pétrifier pour l'éternité ?* Son âme rabougrie n'avait-elle jamais connu l'excitation de sentir deux coeurs battre à l'unisson ?

À voir son regard sombre, sa bouche éternellement crispée dans une moue revancharde, sa seule passion ne devait être que les potions. Triste vie. Et pourtant... Souvent Hermione rêvait. Elle rêvait en le voyant fier et hautain, glacial. Quelle femme pourrait réchauffer son coeur ? Quel esprit pourrait lui résister, ne pas se faire broyer ?

Sa présence consumait comme une braise. Ses piques tapaient là où ça faisait mal. La plupart des gens se taisaient et se tassaient sur leurs chaises. Mais pas elle. Sa fibre gryffondorienne l'en empêchait. Son courage, son idiotie téméraire lui faisait lever les yeux et affronter son professeur.

Elle finissait toujours par détourner le regard, confuse. Elle ignorait alors le sourire goguenard de son professeur, tendue dans l'attente du rire cruel. Mais pas ce jour là. Ce jour là, elle refusa tout simplement de se soumettre. Son coeur battait trop vite, trop follement. Qu'importe. Pour une fois, ce serait elle qui gagnerait. Pour une fois, le rictus vainqueur ne s'afficherait pas sur les lèvres du professeur.

Severus fronça les sourcils. Comment osait-elle le défier ? Il la ferait pleurer s'il le fallait mais elle devra en ramper devant lui. C'était lui le maître. Il était supérieur à elle ! Et il le lui montrerait.

Le sorcier se redressa donc, les capes noires, les cheveux noirs et les yeux noirs. Les yeux noirs étincelants, haineux, cruels.

"Miss Granger !"

La voix claqua dans l'atmosphère électrique.

"Quand j'ajoute une écaille de basilique à un filtre d'amour, j'obtiens ?

- Une explosion.

- Qu'elle est la réaction la plus courante à l'ajout de griffe de dragon à une nourriture, quelle qu'elle soit ?

- La mort.

- La plus courante, Miss Granger !

- L'allergie !"

L'homme serra les mâchoires. Elle n'était pas censée le savoir.

"Miss Granger ! Quel est l'ingrédient le plus difficile à obtenir lors de la confection du polynectar ?

- La peau de serpent du Gap !"

Elle avait répondu trop vite. Elle répondait toujours trop vite. Et elle réfléchissait après.

"Comment le savez vous ?"

La jeune femme déglutit. Son professeur passa sur son visage un regard presque vexé. S'approchant un poil trop près pour sa propre santé mentale, il jeta :

"Vous resterez après la classe."

À ce moment là, la sonnerie déchira l'air. Les élèves se précipitèrent hors de la salle, curieusement soulagés. Harry Potter et Ron Weasley hésitèrent cependant sur le pas de la porte. Mais, au vu du regard que leur lança Severus, ils déguerpirent comme des lapins.

L'homme se redressa et jaugea son élève.

"Granger."

La dénommée se raidit en attente du jugement.

"Miss Granger. Le polynectar n'est pas une potion des plus simples à préparer. Elle est même l'une des plus ardues. Bien au dessus de vos capacités. Que vous vous croyez suffisamment douée pour la réaliser, ne m'étonne qu'à moitié. Cependant cette potion est très peu connue. Et, excusez moi, vos origines ne vous permettent pas l'accès à de telles informations. À une exception près. La réserve de Poudlard. Et j'avoue être très curieux de savoir comment vous avez pu y accéder.

- ...

- Très bien. Peut être que deux mois d'heures de colle vous délieront la langue."


Deux heures. Deux heures qu'elle récurait chaudron sur chaudron, plongeant les mains dans une pâte visqueuse censée la protéger des résidus de potions. Et sans magie. Oh, bien sûr il a balancé une explication oisive pour s'expliquer mais elle était certaine que ça faisait partie de la punition. Elle le haïssait. Comme elle le haïssait ! Pauvre con. Pauvre con qui signait des grands T sur les copies en soupirant devant la bêtise de ses élèves. Pauvre con trop sévère. Pauvre con qui l'ignorait. Pauvre con qui l'oubliait.

...

Mais ça, ça n'allait pas durer. Pas vraiment consciente de ce qu'elle faisait, Hermione posa le chaudron au sol et se leva.

"Miss Granger, vous n'avez pas fini il me semble..."

Il n'avait même pas levé les yeux. Il ne lui avait pas accordé une once de son attention. Rien. Nada. Hermione faillit se dégonfler. Elle faillit se rassoir, enduire ses mains de pommade et se remettre au travail. Faillit seulement.

Il lui sembla d'un coup que ses jambes ne lui obéirent plus. Au lieu de se liquéfier sur place et d'obéir à son professeur, elles s'avancèrent et ne s'arrêtèrent que lorsqu'elles furent en face du bureau.

"Miss granger ?"

Severus leva les yeux, interdit. Que voulait donc cette idiote ?

"Embrassez moi."

Hermione ouvrit grand les yeux. Par tous les Dieux... ? Son professeur lui balança un regard noir.

"Pardon ?!"

La sorcière aurait pu faire marche arrière. Elle aurait dû s'excuser, ramper devant lui. Encore une fois. Et ça, c'était hors de question.

"Embrassez moi."

Severus faillit s'étrangler de colère. Il se leva violemment, rejetant sa chaise qui cogna brutalement le mur.

"Vous vous trouvez drôle ?!" cracha l'homme.

En deux pas, il se retrouva à coté d'elle. Ecrasant de fureur, il l'attrapa par le bras.

"Le professeur Dumbledore sera au fait de... De cette farce !"

Sans doute aurait il continué si son élève, totalement paniquée, n'avait pas fait la seule chose qui lui paraissait censée : Elle écrasa ses lèvres contre les siennes. Ce n'était pas un baiser. Pas vraiment. C'était calculé, froid.

Severus le sut dès le début. Et il ne réagit pas, immobile. Ses bras n'écrasèrent pas la sorcière contre son torse. Ses lèvres ne s'ouvrirent pas. Son coeur ne s'emballa pas et ne papillonna pas contre ses côtes. Son souffle ne heurta pas sa bouche. Sa peau, son parfum... Ne faillirent pas lui faire perdre pied. Il ne faillit pas perdre toute raison et se laisser porter par la douceur enivrante d'Hermione. Il ne faillit pas la serrer contre lui, partager sa chaleur, partager son souffle.

Et lorsqu'enfin son bourreau se détacha de lui, lorsqu'enfin son supplice prit fin il ne put qu'en être soulagé.

"Professeur, je...

- Sortez."

La voix avait claquée, glaciale.

"Je...

- De. Hors."

Hermione déglutit. Qu'avait elle fait ? Elle faillit insister mais devant le regard brûlant de haine de Severus elle se tut. Mortifiée, elle s'en alla. Enfin.

*Référence à Sambre :D


Très bien. Alors, c'est une fiction pour un concours avec des demandes très précises ! Essayant de les respecter le plus, c'est pas simple. Sachant que ce sont les lecteurs qui votent pour la fiction préférée, en laissant review etc, je vous prierais de laisser un petit mot, m'expliquant pourquoi vous avez ou non apprécié la fiction.

Amicalement.

Bouyachaka