Bonjour lecteurs !

Bon, il faut que je m'y remette à cette fiction. C'est sans doute la dernière ou avant dernière partie de ma fiction. Me tapez pas, j'ai dit que je n'aimais pas cette fiction ! Et que je ne la continuais que pour mes lecteurs. Et donc, vous avez la suite, vous aurez la fin et personne ne sera sur sa faim. (Non Aë. Personne. u.u)

D'abord, je tiens à vous remercier tous ! Vos reviews sont adorables et vraiment encourageantes ! Je vous aime tous, nah :D J'espère que la lecture de cette fiction vous fait plaisir. Je n'ai pas grand chose à dire d'autre sinon que vous êtes géniaux et que, que... Qu'il faut bien l'écrire cette fic, donc je vais reprendre ^^


Sept ans. Sept ans que Snape s'était moquée d'elle et de son amour d'adolescente. Sept ans qu'il l'avait éconduite. Sept ans et pourtant elle se souviendrait encore longtemps de l'éclat glacial de ses yeux ce jour là. "Vous êtes pathétique..." "Vous n'avez aucun intérêt..." Des mots qui font mal. Et qui sonnent comme vérité.

Sept ans et elle y pensait toujours. Mariée, mère, elle y pensait encore à son maître de potions. Ce n'était pas raisonnable, ce n'était pas bien. Mais elle ne s'en empêchait pas, ce serait trop dur. Enfin, pas tant qu'oublier les mots méchants qu'il lui avait lancé à la face, la froideur de l'écrin qui lui avait maculé le cœur.

Mais elle devrait aussi tout oublier de cette nuit là. Elle devrait s'oublier alors qu'elle pressait le torse de Snape, les doigts tâchés de sang. Elle devrait oublier la voix froide lui demandant ce qu'elle foutait là. Si elle était idiote ou quoi, il allait revenir. Laissez le mourir, vous l'entendez ? Il n'y a plus aucun intérêt à ce qu'il survive. Elle avait embrassé pour le faire taire. Il y avait violemment répondu. Il l'avait rejetée, s'était débattu, comme atteint dans son honneur. Il ne pouvait plus que laisser un chuchotement pitoyable jaillir de ses lèvres, assourdi par le sang. Vous êtes idiote. Vous êtes pathétique. N'avaient ils pas tiré ça au clair il y a longtemps ? Pourquoi continuer ? Imbécile. Il bégayait, le maître des potions. Il bégayait et il toussait, celui qui avait été si maître de lui même. Il était livide sous son masque, le maître des potions. Il avait peur.

Peur de la mort, pas de cette tarée qui tentait de le sauver. Peur de l'oubli, du grand saut. Il comprend bien l'obsession de son maître à défier le temps, à ce moment précis. Parce qu'il a peur. Il va partir comme il a vécu. Avec la peur. Peur de mourir, peur de vivre. Peur. Mais il y a une main chaude qui est plaquée contre sa joue.

Hermione Granger. C'était sans doute une des personnes qu'il haïssait le plus. Et pourtant, il était content qu'elle soit là, qu'une personne assiste à sa fin. Après tout, il avait tant vécu et ce seulement dans l'attente de cet instant. Et même s'il s'imaginait mourir de différentes façons, il avait toujours imaginé qu'il serait seul. Personne pour lui serrer la main et jouer au témoin éploré d'une scène morbide. C'était peut être le seul cadeau qu'il n'aurait jamais pu espérer. Et c'était le seul qu'elle lui offrirait jamais. Il devrait la remercier, il sait. Il devrait la remercier ou la repousser. Il ouvre la bouche. Il inspire difficilement.

"Granger. J'ai froid."

Elle sourit. Tristement, doucement.

"Monsieur. Vous avez froid."

que puis-je y faire ? Il se vide de son sang dans ses bras et elle ne fait rien. Il y a sa main sur sa joue. Une main chaude, rassurante. Il y a ses lèvres sur son front. Il y a ses larmes sur sa peau. Pourquoi elle pleure ? Pleure pas. C'est pas grave. La mort, ça n'a rien de grave. Ca, elle le chuchote entre ses larmes.

La mort, c'est pas grave. La mort, faut pas en avoir peur. Elle en parle sans rien savoir mais ça lui fait plaisir. Parce que c'est réconfortant. C'est idiot, pas vrai ? Il a 38 ans, il se meurt et c'est une gamine de dix sept ans qui le rassure. C'est une gamine de dix sept ans qui embrasse son front et lui dit que tout va bien se passer. Que la mort c'est comme la vie, ça fait mal mais après, c'est passé. Qu'il faut pas lutter, parce que ça fait encore plus mal. C'est une gamine de dix sept ans qui déboutonne sa robe et libère sa gorge. Il se laisse aller, c'est pas bien. Non, c'est pas bien. Il faut pas. Mais il y a cette main, il y a ce souffle. Un éclat noir dans la chevelure brune. Maman ? Idiot. Maman est morte, ça fait longtemps. T'as pu voir sa tombe. Maman, elle sera plus jamais là.

Pourtant, elle faisait pareil, ta maman. Elle dégageait ton front de tes mèches et elle chantonnait une chanson douce. Une chanson douce que te chantait ta maman... Par quel coup du sort, Granger te la chantonne aussi.

Oh le joli conte que voilà, Severus. Tu sais plus très bien ce qui se passe. Tu as de nouveau six ans. Tu as six ans et tu as peur, toujours. Tu es dans ton lit et ta maman chante. Tu as fait un cauchemar, tu trembles encore un peu mais ta maman, elle est là, tu es rassuré. Tu sais qu'elle va devoir bientôt partir, papa va s'énerver sinon. Mais tu veux pas parce que ça fait mal. Ca fait mal parce que tu veux pas qu'elle parte.

Avec un peu de chance, tu vas t'endormir avant la fin de la chanson. Ferme tes yeux, elle est là. En suçant ton pouce, tu écoutes en t'endormant. Ferme tes yeux, elle restera là. Ne t'inquiète pas. Dors. Une chanson douce que me chantait ma maman... Dors. Chuuut... Maman est là. Granger est là...

...

Elle était restée longtemps, serrant son cadavre dans ses bras. Elle chantait encore. Parce que c'était trop horrible d'effrayer d'avantage ce gosse. Dors, dors, dors, elle est là. Meurs, meurs, meurs, elle veillera sur toi.

Et il aurait fallu qu'elle oublie cette nuit ? Impossible. Elle ne pourra jamais. Parce que Severus s'est accroché à elle et qu'il est mort parce qu'elle était là.

Ron ne comprend pas. Harry non plus. Ils ne voient pas pourquoi ça la chamboule autant. Allons, elle allait devenir maman, ça fait bien longtemps que ça s'est passé, il faut vivre avec son temps. Mais ils ne comprendront jamais que maman, elle l'a été il y a sept ans et que son enfant est mort entre ses bras.

Fin.

Je dois bien avouer que cette fin m'a tiré des larmes. Alors que c'est moi qui l'écrit. Je me comprendrais jamais. C'est bien la fin de cette histoire, ce petit moment de douceur dans la guerre.

...

D'ailleurs, je crois bien que j'ai désobéis aux règles d'Aë. C'est pas une fin amoureuse mais je vois plus Severus à la recherche d'une maman que d'un grand amour. J'ai un instinct maternel trèèès développé envers Severus. Alors Melfique, tu m'as demandé de me glisser dans la peau de Hermione, c'est fait. Je suis une maman poule, en fait.

Bon, n'oubliez pas que c'est pour un concours ! Reviews ? :D

Amicalement,

Bouya'