Olympe.

« C'est ma fille, ma chair et mon sang ainsi que ma propriété. Elle est à moi et à moi seul. Je ne permettrais pas que l'on remette en question ma paternité. »

Lors de leur huitième année à Poudlard, Potter et Malfoy ont vécu une histoire qui résulte d'un savant mélange entre la haine et l'amour : une relation aussi passionnelle que destructrice. Tellement passionnelle et destructrice qu'elle les marqua à vie, laissant de douloureuses cicatrices et des bleus au cœur. Quelques années plus tard, Draco Malfoy se retrouve contraint de devoir faire appel à son ancien amant maintenant auror afin qu'il enquête sur le mystérieux mais néanmoins dangereux psychopathe qui en veut à la vie de sa fille.

Genres : Suspens – Romance - Famille.

Disclaimer : Les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ils sont la création de J.K Rowling. Sauf la petite Olympe et l'exquise Will.

Chapitre court, mais ce n'est qu'une mise en bouche ^^


Olympe.

Chapitre premier, Londres.

Le soleil avait disparu depuis quelques heures déjà. Ce soir il n'y avait aucune étoile visible, seul le croissant de lune éclairait le ciel noir de cette glaciale nuit d'hiver. La neige, d'un blanc immaculé, recouvrait la totalité des rues depuis plus de deux jours. Noël approchait à grand pas et la nouvelle année aussi. Au Sud de Londres, dans un quartier pavillonnaire, trois personnes (et demi) visitaient une maison. Draco arpentait les couloirs de cette demeure aux grandes barrières blanches et au vaste jardin individuel, l'air concentré. Elle semblait coquette, simple et surtout propice à ses projets.

« Il y a deux chambres à l'étage et autant au rez-de-chaussée, annonça une ravissante afro-japonaise en se matérialisant près du jeune homme. Quelle sera sa chambre ?

- Elle dormira avec moi dans un premier temps, marmonna-t-il en effleurant un mur lisse de ses doigts. Cette maison est parfaite, conclu-t-il avec un sourire. »

Il poussa les portes de la salle à manger vide de meubles et observa la pièce d'un regard circulaire, l'air immensément satisfait. Pas de doutes, il l'avait bien choisie. Il pivota ensuite vers son amie et la pressa d'aller chercher les deux autres. Quelques secondes plus tard, Blaise Zabini les rejoignait d'un pas lent, un cosy en main. Draco ne put réfréner son empressement en s'approchant de son ancien camarade à Serpentard pour s'abaisser au niveau de l'enfant profondément endormie. Il esquissa l'ombre d'un tendre sourire avant de baiser son petit front tiède. Ses lèvres restèrent un moment sur cette surface à la chaleur réconfortante, semblant totalement fasciné par la respiration lente et profonde qui se percutait dans son cou. Au bout d'un moment bien trop court à son goût il se recula doucement, ne quittant pas son trésor des yeux, puis soupira lourdement. Il guetta les longs cils blonds du bébé frémir et ses paupières tressauter légèrement avant qu'il ne se décide à se relever.

« Je vous la confie pour la nuit, déclara-t-il avec résignation en sortant un sac pour bébé miniaturisé de sa poche. J'ai quelques broutilles à régler. »

Will, la métisse aux yeux bridés, sautilla hystériquement sous les sourcils froncés de Blaise qui n'avait pas vraiment envie de faire à nouveau du baby-sitting. Mais il était trop tard, Draco s'était déjà enfuit.

« Je te le dit d'avance : je suis la prochaine qui lui donne son biberon, prévint la jeune femme en s'emparant du cosy.

- Et je suppose que tu seras la première à fuir le moment où sa couche sera pleine !

- Tu supposes bien chéri, ria doucement sa petite-amie en disparaissant dans le couloir. »

A partir du moment où elle ne me demande pas de lui faire un bébé, moi ça me va, pensa-t-il dans une moue. Puis le grand noir grimaça, redoutant d'avance l'enfer qui l'attendait lorsque que le fléau ambulant de son meilleur ami se réveillera pour répandre couches sales et pleurs incessants. Pourtant, malgré ce qu'il en disait et en pensait, il ne détestait pas sa filleule pour autant, au contraire, lorsque que cette terreur avait les yeux ouvert il lui était presque impossible de penser tellement elle les accaparait. Et justement, cela faisait du bien à Zabini de ne plus penser. Cela lui permettait de moins songer à une certaine brune cultivée et manipulatrice qu'il avait abandonnée à regret quelques années plus tôt. Ce fut après plus de cinq minutes de stoïcisme qu' il se décida à contacter les personnes chargées de faire venir les affaires de son ami blond du Manoir Malfoy.


Sur le toit d'un des plus hauts immeubles de Londres, Draco contemplait la ville endormie et enneigée d'un œil absent. Il laissait les lames de vent glacial lui mordre la peau du visage et se surprit à sincèrement espérer que ses projets aboutiraient à ce qu'il désirait et que sa fille se plairait loin de Wiltshire et du manoir qui la vue naître. Il ricana doucement. Qui l'aurait cru qu'un jour il serait père d'une blondinette turbulente et têtue ? Surement pas lui, il en aurait grassement ris, à coup sûr.

Il est clair qu'au début, cela n'avait pas été facile d'accepter sa condition de futur père, surtout après la façon dont il avait découvert la miraculeuse existence de ce bébé. Il se souvint avoir piqué la colère du siècle, d'abord parce qu'il ne se voyait absolument pas élever un enfant et qu'il détestait l'idée, particulièrement parce qu'il n'avait pas eu de modèle paternel digne de ce nom et craignait de reproduire les même erreurs que Lucius. Draco avait tenté de s'informer sur ce fait rare voir inédit, mais rien à faire : personne ne savait comment cela avait pu arriver et personne ne pouvait l'expliquer. Sa progéniture était bel et bien en gestation, déjà très avancée dans son développement et sa venue au monde semblait inévitable. Il avait donc maudit ce fœtus, répétant à longueur de journée que cette chose était une erreur de parcours, une anormalité répugnante et au fur et à mesure des mois sa haine ne fit qu'accroître.

Il avait planifié de supprimer cette immondice dès sa naissance car il ne pouvait faire autrement, le bébé se protégeant efficacement de lui et du monde extérieur par un étrange champ de force. Olympe, car ce fut comme cela qu'il la nommât, est devenue une bénédiction à l'instant même où il l'entendit pousser son premier hurlement et où il croisa son regard larmoyant. Il ne put que fondre devant cet être minuscule et adhérer à cette émouvante réalité : il était père et ne pouvait décemment pas se résoudre à tuer sa chair et son sang, même avec toute la haine qu'il avait emmagasiné depuis le commencement de son calvaire. Le prétentieux Draco Malfoy avait fléchi face à plus fort que lui. Il l'avait donc gardé auprès de lui, apprenant à la connaître et à l'aimer.

Ce n'est que très récemment qu'il a repris son poste à Sainte-Mangouste comme médicomage au service d'empoisonnement par potions et plantes et qu'il présenta son héritière à ses parrains : Blaise Zabini et sa copine Will Benson qui devinrent très vite gaga de sa fille. Il avait déménagé de la demeure familiale pour plus de liberté et surtout parce qu'elle regorgeait de mauvais souvenirs que seule la présence d'Olympe avait pu dissiper. Il y avait aussi un autre problème : il avait reçu deux lettres anonymes assez étranges qui clamaient savoir l'identité de la mère de sa fille. Pour la première fois de sa vie, Draco eut peur pour la vie de quelqu'un d'autre. Ce fut à cet instant précis qu'il s'était rendu compte qu'il aimait vraiment sa gamine et ferait tout pour la protéger. Absolument tout. Car si jamais son terrible secret venait à être découvert, un certain balafré lui en voudrait énormément et s'éclaterait à le lui faire payer pour le restant de ses jours. Et il voulait éviter cela à tout prix. A tout prix.


Au départ, cette histoire devait être un Mpreg, mais j'trouve que le plus intéressant dans ces fictions c'est le "après" et rares sont celles qui le traite. Alors moi j'commence la mienne bien après la grossesse masculine avec officiellement un Draco égal à lui-même et officieusement un Dray papa-poule ! En espérant que cela vous plaira :D ! Par contre, les publications seront très irrégulières. N'hésiter à faire part de vos impressions et de me signaler les fautes qui auraient échappés à mon radar.

Bises, xAzur.