Bonjour à tous :)

Voici ma première fiction, qui sera du POV Hermione.

Evidemment, tous les personnages appartiennent à JKR et je ne tire aucun profit de cette passion.

J'espère qu'elle vous plaira, j'ai mis 2 chapitres pour que vous puissiez vous situer plus facilement.

Généralement, mes chapitres ne seront pas excessivement longs et j'en posterai en moyenne un à deux par semaine. Je préviens d'emblée qu'il y aura 26 chapitres ^^.

En espérant que cette histoire vous plaira, n'hésitez surtout pas à commenter, je ne demande qu'à m'améliorer :P

Bonne lecture à vous.

Chapitre 1. Chaos d'après-guerre.

Hermione parcourait les allées du London's Wizard Cimetery avec une lenteur qui ne lui était pas commune. Elle avait été dépassée par les évènements ces derniers temps, et elle était passablement déprimée. Son esprit divaguait dangereusement vers des pensées moroses dûes aux souvenirs malheureux qui ne la quittaient pas. Mais l'actualité du monde sorcier ne l'aidait pas à oublier assaillie sans arrêt par les journalistes qui lui sollicitaient maintes et maintes interviews, elle n'avait aucun moyen d'échapper à son passé. La guerre avait peut-être été gagnée, mais les sorciers avaient perdu de la famille, des amis, des conjoints ou même la tête…

Cela faisait deux mois que le calme était revenu. Dans les ménages, les couples heureux profitaient de chaque instant depuis la mort de Voldemort. Le ministère de la magie avait détruit la statue du Grand Hall qui avait dénigré Moldus et Nés-Moldus pendant plusieurs mois d'incertitude et de persécution. De nouvelles lois avaient été instaurées, votées par chaque sorcier du Magenmagot, qui ne voulaient absolument pas que l'expérience Voldemort ne se reproduise. Mais malgré tous ces changements, malgré la victoire du bien, Hermione repensait à chaque personne qui était tombée : Lavande Brown, sauvagement assassinée par Fenrir Greyback sous ses yeux. Fred Weasley, mort dans les bras de son frère Percy. Nymphadora Tonks, injustement torturée par sa cousine Bellatrix et morte de ses blessures. Severus Rogue, héros de l'ombre au double visage, assassiné par Nagini…

Hermione secoura hâtivement la tête pour chasser ces pensées nocives de son esprit. Elle s'était instinctivement assise devant trois tombes décorées des plus belles fleurs imaginables. Elle soupira, désemparée. Habituellement, elle avait une sainte horreur des cimetières, mais depuis deux mois, elle passait le plus clair de son temps ici. Elle avait pourtant Ron et Harry, mais elle ressentait le besoin de parler à ses défunts amis, de leur montrer qu'elle ne les oubliait pas.

- Bonjour Fred. Bonjour Tonks. Bonjour Lavande… Je suis juste passée vous voir rapidement, je dois préparer ma valise. Après l'enfer que vous avez vécu, j'espère que vous passez du bon temps là-haut. Vous méritez le paradis pour l'éternité…

Hermione soupira à nouveau.

- Une nouvelle loi est passée, vous savez. « Article L-1737 A : Il est dorénavant strictement interdit d'utiliser des termes diffamatoires à l'encontre des Moldus et nés-Moldus, sous peine d'enfermement à la prison d'Azkaban. », « Article L-1737 B : Toute personne susceptible de nuire à la paix durement obtenue le 17 juin 1998 se verra confisquer sa baguette magique et sera enfermé à la prison d'Azkaban. »

Le silence lui répondit. Elle se sentait idiote, face à ces tombes à qui elle racontait l'actualité. Mais elle s'y sentait obligée, et avait besoin de ces moments. Ils s'étaient battus pour la paix et auraient voulu connaitre cette nouvelle époque sans mage noir. Jugeant qu'elle avait passé assez de temps ici, elle prit congé de ses amis muets –qui malheureusement ne parleraient plus jamais- et transplana au Square Grimmauld.

- Hermione ! On te cherchait partout, Harry, Ginny et moi ! Tu étais où, bon sang ?

- J'ai 18 ans, Ronald, je suis capable de sortir seule, il me semble ! déclara-t-elle sarcastiquement.

- Tu aurais au moins pu nous prévenir !

Hermione passa son chemin et se rendit dans la cuisine, au sous-sol, où elle trouva une Ginny très concentrée par la Gazette du Sorcier.

- Salut Ginny, comment vas-tu ? demanda Hermione à sa grande amie aux cheveux flamboyants.

Elle, au moins, avait eu le tact de ne pas la harceler de questions idiotes et déplacées. Elle leva la tête de son journal et lui adressa un grand sourire.

- Bonjour Hermione. Je vais bien, et toi ? Je suppose, rien qu'en voyant ton expression, que mon frère a encore fait des siennes…

- Il n'arrête pas de me traquer. Dès que je disparais, il devient paranoïaque ! Et je suis un peu fatiguée, je n'ai pas beaucoup dormi…

Ginny grimaça.

- Toi aussi, tu appréhendes ton retour à Poudlard ?

Hermione hocha la tête en signe d'affirmation. Pourlard avait beau être cette école spectaculaire où elle avait étudié pendant six ans, la guerre qui y avait eu lieu la bloquait, lui donnant une nouvelle dimension plutôt effrayante.

- Je ne verrais plus jamais Poudlard de la même manière. A chaque endroit du château, il y a eu des batailles…

- Il faut relativiser, Hermione. On a gagné… Cette victoire a peut-être coûté cher, mais aujourd'hui, nous sommes en paix. Au fait, j'ai complètement oublié de t'annoncer que j'ai été nommée préfete-en-chef ! J'ai reçu un hibou de McGonagall la semaine dernière

Hermione esquissa un brave sourire et sursauta au son de l'horloge murale.

- Merlin ! s'exclama Ginny. Il est déjà 10h ! Harry n'a toujours pas fait sa valise, et on part dans une heure… Je vais le voir !

Ginny se volatilisa, et Hermione l'entendit crier à l'étage qu'Harry n'était « qu'un idiot incapable d'être prêt à l'heure ». Elle sourit et décida d'aller, elle aussi, faire sa valise. En un coup de baguette, elle fut prête et ce fut avec appréhension qu'elle traversa le mur de la voie 9 ¾ avec ses trois amis, une demi-heure plus tard. Elle ressentit une certaine fierté lorsqu'elle vit les futurs première année embrasser hâtivement leurs parents et se précipiter dans le Poudlard Express : grâce à tous ceux qui s'étaient battus pour la paix, ils vivraient une scolarité parfaitement normale.

- Ils sont de plus en plus petits, vous ne trouvez pas ? ricana Ron en les regardant se presser pour entrer dans le train.

- Ron… soupira Ginny, exaspérée.

- Bon, on va dans le…

Harry ne termina pas sa phrase ses yeux étaient fixés quelque part à la gauche d'Hermione, qui suivit son regard, curieuse. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle aperçut Drago Malefoy, une malle à la main, avançant à pas pressés pour atteindre le train !

Elle avait entendu parler du procès de ses parents. Ils avaient tous deux été convoqués à plusieurs reprises au Magenmagot. Le verdict avait été sans appel : Condamnation à perpétuité à la prison d'Azkaban pour Lucius Malefoy, accusé de meurtres prémédités et d'avoir été un mangemort, et condamnation de cinq ans à Azkaban pour Narcissa, accusée de non-assistance à personnes en danger. Hermione avait également cru entendre dire que Drago était en liberté conditionnelle.

- Ca va encore être une super année… marmonna Ginny.

- Cette saleté de véracrasse ose revenir à Poudlard après tout ce qu'il a fait ? s'indigna Ron, dont les oreilles avaient viré au rouge qui lui était si caractéristique.

Hermione, qui ne supportait plus les tensions, leur proposa de se rendre dans un compartiment avant qu'ils ne soient tous pris. Ils eurent l'heureuse surprise de rencontrer Neville et Luna, qui, comme Ginny, avaient décidé de refaire leur septième année (qui avait été on ne peut plus chaotique) afin d'avoir des cours dignes de ce nom. Ils firent un très bon voyage, se racontant leurs « vacances » plutôt agitées (Neville leur annonca qu'il avait été nommé préfet en chef, il serait donc l'homologue masculin de Ginny , tandis que Luna avait elle aussi hérité de l'insigne). Puis, comme à son habitude (et bien malgré-elle), Luna provoqua l'hilarité générale lorsqu'elle hurla à Harry qu'il avait une horde de nargoles autour de la tête.