Deux mois avant la guerre. Les deux camps se préparaient pour la bataille finale qui était imminente et inévitable. Harry Potter, Ron Wesley et Hermione Granger étaient introuvable, trop occupés à la recherche des horcuxes.
Arthur Weasley déprimait de part la situation du ministère et de Cornélius Fudge, toujours incapable de reconnaître le retour du Seigneur des Ténèbres.
Severus Snape passait son temps entre le QG Square Grimmaud et le repaire des mangemorts sans parler de son nouveau poste de directeur de Hogwarts.
Remus Lupin, lui, se noyait dans l'alcool, vautré dans un vieux canapé d'où s'échappait des moutons de poussières, pour oublier. Oublier la perte de son meilleur ami et accessoirement amant, tué par Bellatrix Lestrange et disparaissant au travers d'un voile.
Cela faisait trois ans. Trois ans que Sirius n'était plus là, n'éclairais plus le cœur de Remus pas son sourire et ses yeux bleus brillant d'un éclat de malice. Trois ans qu'il faisait le même cauchemar, revoyant l'éclair vert venant de la baguette de Lestrange et toucher Sirius puis son corps basculant lentement à travers le voile où des voix et des visages hurlaient.
Trois ans qu'il dormait seul, sans sa présence à ses côtés pour lui murmurer des mots qui le faisait sourire, sans son corps collé contre le sien, sans sa bouche frôlée la sienne et se poser tendrement sur celles de Remus.
Trois ans qu'il enchaînait les beuveries pour oublier sa présence, trois ans qu'il couchait à tout va pour oublier son manque de lui, trois ans qu'il était seul. Il n'avait plus ni Lily, ni James, ni Sirius et Harry était introuvable.
Remus termina sa bouteille de whisky pur feu d'une traite et regarda la pendule perchée au dessus de la cheminée. 22H17. Dans moins de deux heures, la pleine lune serait au plus haut dans la nuit. Moins de heures pour trouver un coup et aller s'enfermer dans la cave, seul endroit où il se sentait en sécurité sous sa forme de loup et pour la sûreté des autres. Il est dangereux pour un loup-garou de taire ses besoins sexuels pendant plus d'une semaine.. le manque se transformant en fureur et en violence. Il avait tuer, la première fois. Il ne voulait plus que sa arrive.
Il fit appel à toute sa volonté pour se lever et se diriger vers la penderie où il prit des vêtements moldus : un jean sombre et une chemise rouge. Rouge comme le sang. Et il s'enferma dans la salle de bain pour se raser, se coiffer, se jeta un sort annihilant l'haleine chargée d'alcool et sortit du 12 square grimmaud, se dirigeant vers l'avenue la moins fréquentée de Londres. Il ne voulait pas que, malgré l'heure tardive, une connaissance le voyait soit faire le trottoir ou scruter les moldus susceptible de le satisfaire pour une nuit. Qui aurait cru que lui, Remus Lupin, connu pour sa douceur et sa bonté, baisait avec ardeur un homme dont il ne veut pas connaître le nom et qu'il ne reverrait jamais ? Sûrement personne.
Il s'adossa à un mur dans un angle d'une ruelle sombre et attendit qu'une âme autant en manque que lui, viendrait se présenter à lui.
Des bruits de pas sourd se firent entendre et Remus sourit malgré lui. Au moins, il n'a pas eut à attendre deux heures avant qu'un « client » potentiel pointe le bout de son nez. Mais au fur et à mesure que les pas se rapprochaient, une odeur vint faire froncer son nez sensible. Une odeur semblable à la sienne. Une odeur de loup. Sauvage. Dangereux. Attirant malgré tout.
-Et bien, Lupin. Je ne m'attendais pas à te voir dans ce quartier mal famé.
Remus leva la tête vers le nouvel arrivant et croisa un regard gris.
-Venant de toi, Greyback, je ne m'étonne pas. Combien d'enfants as tu transformé ou tuer aujourd'hui ?
Greyback rigola sèchement en s'approchant de Remus qui se colla au mur, repoussant le loup-garou au service du seigneur des ténèbres. Seulement, l'odeur musqué de Greyback, malgré un arrière goût de danger et de violence sans nom, engourdissait Remus et il ne put s'empêcher de respirer cette odeur à plein poumons. Remus ne vit pas le sourire fier et mesquin qu'arbora Fenrir Greyback quand il comprit que, malgré toute la volonté que Remus emploierais, il ne pourrait pas le repousser, son odeur, le manque de sexe et le besoin de se sentir entier se faisant trop fort.
-Je n'ai encore tué ni transformé personne.. je suis ici car j'ai sentit une présence … intéressante.
-Un de tes futurs jouets, que tu vas torturer et tu vas prendre plaisir a le voir hurler en te suppliant d'arrêter ! Tu es un être vil, pourri jusqu'à la moelle. J'espère que ta victime a eut le temps de s'enfouir !
Greyback dévoila ses crocs pointus et se pencha sur le cou de Remus, qui essaya vainement de l'éloigner, afin de lécher et mordiller la carotide.
-Tu n'as jamais été aussi près de la vérité, Lupin. Chuchota t-il en s'attaquant à son oreille. A un point près : ma victime comme tu dis est en ce moment collé à moi, frottant inconsciemment son sexe dur contre ma cuisse et ses mains avec lesquelles il souhaite m'éloigner sont en train d'enlever ma veste.
Devinant le regard étonné de Remus et le sentant se raidir en se collant encore plus au mur, comme s'il voulait ne faire qu'un avec, il cru bon de rajouter en laissant ses mains calleuses se poser sur l'érection de Lupin.
-Et tu ne te rends pas même pas compte de ton état. Tu te sens tiraillé n'est ce pas. Entre l'envie de fuir et le besoin de sentir mon loup te dominer. Tu n'as jamais été dominé par un loup hein ? Seulement par un chien galeux, tu es passé à côté de tellement de choses...