Bonjour, je vous demande d'excuser cette longue attente. beaucoup de choses se sont passées dans ma vie dont notamment un changement de pays, de continent, de tout en fait. C'est un nouveau départ pour moi et pour mes histoires. Merci de me suivre et de me lire.

Disclaimer: le monde d'Harry Potter appartient a J.K R et à elle seule.

18. Des mûres et des pas vertes

Ils avançaient lentement comme des touristes, suivant le plan de Severus. Ils virent rapidement Severus et Ron qui discutait devant une maison à vendre située à trois maisons de celle des Crivey. La magie d'Harry commençait à se manifester, tellement sa hâte et sa rage était forte.

- Harry calme-toi, lui demanda Hermione. Ta magie devient oppressante. Garde tout ça pour les kidnappeurs.

- Je fais ce que je peux Hermione, grinça-t-il.

- Et bien fais mieux, on est presque arrivé. C'est la maison blanche juste en face.

- Je sais. Drago est au sous-sol. Je peux sentir sa présence.

- Bien nous allons nous diriger vers Severus et Ron pour leur demander notre chemin.

Ils sortirent du parc et traversèrent la rue pour rejoindre leurs amis.

- Bonjour messieurs, excusez-nous de vous déranger mais pouvez-vous nous indiquer Holy Trinity Church ? demanda-t-elle tout haut avant de continuer tout bas.

- C'est la maison blanche à colonne, troisième porte à droite.

- Très bien, annonça Severus après avoir fait un mouvement de baguette. Nous pouvons parler librement. Quels types de sorts protègent la maison ?

- Je ne sais pas mais je peux sentir Drago. Il est au sous-sol.

- Très bien concentre toi sur lui, demanda Severus. Tu devrais pouvoir sentir les sorts qui protègent la maison, comme s'ils empêchaient ta magie de toucher celle de Drago.

Harry ferma les yeux et se concentra sur son époux. Il pouvait sentir Drago mais sa magie était comme recouverte d'un film, d'une couche de gelée. C'était comme du silicone en couche fine, mou mais résistant.

- Je peux sentir la magie de Drago mais c'est comme si elle était recouverte de plusieurs couches de film plastique. C'est souple mais solide.

- Très bien, que ressens-tu d'autre ?

- Je peux sentir la magie du bébé par contre. Elle est très proche de la mienne, c'est plus facile. Je ne ressens pas cette sensation de gel avec la magie du bébé. C'est comme si un fil nous reliait.

- C'est encore mieux que je ne le pensais. La maison n'est protégée que par les sorts de protection basique d'une résidence moldu où vit un sorcier. Nous allons pouvoir transplaner directement à l'intérieur grâce à Harry.

- Et comment ? demanda Hermione qui était restée silencieuse depuis le début de l'échange entre Harry et Severus.

- Harry peut sentir la magie du bébé. Cela veut dire qu'il peut cibler très précisément où nous allons atterrir. La magie de Drago est en quelque sorte masquée par les sorts car elle est faible mais aussi parce que Drago est considéré comme un individu à part entière par la maison.

- Ce qui n'est pas le cas du bébé, fini Hermione à la place de Severus.

- Effectivement, Miss Granger.

- C'est Weasley, pour l'amour de Merlin, s'emporta Ron.

- Peu importe, les coupa Harry. Allons-y, dit-il en leur tendant ses bras.

- Hermione, passe derrière moi. Tu t'occupes de Drago et tu vérifies qu'il va bien. Severus tu lance un sort de protection dès que nous posons le pied à terre. Ron tu l'aide. Je m'occupe de régler leur compte à ces connards.

- Harry, tu ne les tues pas, ordonna Ron. Il nous faut savoir s'il y a d'autres personnes impliquées.

- Oui Ron. Ne t'inquiète pas, je ne ferais rien d'irréfléchi, le rassura Harry. On a besoin que de sa bouche pour parler, n'est-ce pas ? ajouta-t-il avec un éclat dangereux dans les yeux.

Hermione soupira alors que Severus levait les yeux au ciel.

- Allons-y, dit Ron en posant sa main sur l'épaule d'Harry tout en secouant la tête.

- Prêt ? demanda-t-il et trois oui lui répondirent.

Il se concentra sur la magie de son enfant et transplana.

Drago commençait à avoir faim. D'accord ce n'était pas le moment mais son estomac se fichait de la situation. Il grondait plus fort qu'un volcan en éruption. Et cette conversation par cheminette qui n'en finissait plus ! Drago se laissa aller contre le dossier de sa chaise. Il sentait de plus en plus le lien s'apaiser, ce qui voulait dire qu'Harry se rapprochait. Il en était heureux et inquiet en même temps. Heureux de bientôt sortir d'ici et inquiet parce qu'il connaissait Harry et qu'il était bien capable de venir seul. Pas que MacMillan soit à la hauteur face à Harry mais un accident était vite arrivé surtout quand les émotions s'en mêlaient. Et Drago ne voulait pas qu'Harry soit blessé.

MacMillan finit par se relever et un instant après quelqu'un sortit de la cheminée. Drago en avait vu des vertes et des pas mures pendant la guerre mais quand il vit la personne qui était sortie de la cheminée et qui époussetait tranquillement sa robe, il fut plus que surpris. Plus Gryffondor et fan d'Harry, il n'y avait pas ! Il avait grandi et perdu ses traits enfantins pour des traits durs et amers mais Draco l'aurait reconnu entre mille pour l'avoir vu dans le sillage de Potter pendant la majorité de leurs années d'études. Dennis Crivey, toujours aussi blond, se tenait maintenant près de MacMillan devant la cheminée et après un échange de regard celui-ci se concentra sur Draco.

- Bonjour Draco, commença-t-il du même ton qu'il aurait employé s'ils se rencontraient sur le chemin de traverse.

- Bonjour Crivey et ce sera Malefoy pour toi. On n'a pas élevé des scroutts à pétard ensemble que je sache.

- Toujours le même, hein Malefoy ! Alors tu vas m'expliquer ce que tu as fait à Harry : filtre, envoûtement, sortilège ? Comment tu t'y es pris pour faire tomber Harry dans tes filets, sale mangemort ?

- Ni potions, si sorts. Mon charme naturel et ma prestance on suffit. Que veux-tu ? On est un Malefoy ou on ne l'est pas.

- Eh bien, je vois que tu n'as pas changé malgré les années et la déchéance de ta famille.

- De quelle déchéance parles-tu ? Nous sommes toujours riches, titrés et connus de tous. Je ne pense pas que ce soit cela la déchéance.

- Et pourtant le ministère vous a pris vos biens et votre or. Vous n'êtes plus rien dans le monde sorcier. Pour des sangs purs, il n'y a rien de pire que de devoir se retirer chez les moldus.

- C'est là que tu fais fausse route Crivey. Nous avons toujours fait partie du monde moldus. Nous avons toujours été parmi les nobles de votre société, protégeant le monde sorcier en guidant les moldus. Mais il est normal que tu ne sache pas cela puisque tu es un moldu qui a été béni de pouvoirs qu'il ne mérite pas.

- Mon frère et moi avons combattu pour sauver le monde des sorciers. Mon frère est mort pour défendre le monde de la magie, s'emporta Dennis avant de reprendre calmement. Je mérite mes pouvoirs plus qu'un sang pur qui se cachait dans les jupes de sa mère pendant la bataille.

- Et pourtant cela n'enlève rien à qui je suis et le fait que je connaisse mieux que toi le monde sorcier et moldu

- Certes je l'admets, mais ces connaissances ne font pas de toi un meilleur humain. Et c'est d'humanité dont il est question ici. Tu es quelqu'un de mauvais et cela ne changeras pas. Harry mérite quelqu'un de bien meilleur que toi.

- Est-ce cela le fin mot de l'histoire ? Moi qui pensait qu'il s'agissait d'une histoire d'ex jaloux.

- Nous ne pouvons te laisser profiter d'Harry, intervint Ernie. Il est la lumière du monde sorcier. Il est le sauveur, celui-qui-a-vaincu. Tu n'es pas assez bien pour lui et tu ne le seras …

Un crack sonore interrompit la tirade de MacMillan. Les baguettes sortirent de leur fourreau avec rapidité et le premier sort parti de la baguette de Dennis. Il fut vite arrêté par le sort de protection de Severus.

- Tues le, ordonna Dennis à Ernie.

Ernie se déplaça alors vers la gauche la baguette levée pointée sur Drago. Les sorts commencèrent à voler, plus violents les uns que les autres. Hermione lança un sort rapide de diagnostic et constata que Drago n'avait rien. Cependant la magie d'Harry devenait instable et oppressante et il fallait agir rapidement. Elle posa alors la main sur l'épaule d'Harry puis commença à psalmodier. Elle canalisait doucement la magie crépitante d'Harry vers le sol, calmant les élancements provoqués par la colère du brun. Il lui fallait un peu de temps, ce que sembla comprendre Harry en lançant un sort de vent qui repoussa leurs assaillants. Il ne leur laissa pas le temps de ré-attaquer.

- Dennis, Ernie. Je ne pourrais pas dire que je sois heureux de vous revoir au vu de la situation. Cependant, je ne m'attendais pas à cela venant de vous, tout particulièrement de toi Dennis. Ce qui m'amène à me demander le pourquoi de tout ceci.

- Ce mangemort n'est pas digne de toi Harry, répondis Dennis agissant ainsi comme Harry l'espérait. Ernie ne l'était pas non plus et il a été assez intelligent pour le comprendre et te quitter. Mais Malefoy ? Cela ne servait à rien de vouloir lui expliquer et lui faire comprendre les choses. Ce mariage c'est la panacée pour lui et sa famille. Il épouse le meilleur parti du monde sorcier et redore son nom, réhabilite sa famille. Une petite cérémonie et pouf, il redevient le grand Drago Malefoy qui se pavanait dans les couloirs de Poudlard comme si le monde lui appartient.

- C'est étrange, tu sais Dennis. Cela va faire bientôt, quoi, un bon mois que Drago et moi sommes mariés. Cela veut dire que tout ce que tu viens d'énoncer aurait déjà dû se produire. Mais Drago est toujours le même que lorsque je l'ai épousé. Il n'est plus le prince des Serpentard depuis que la guerre a tout détruit sur son passage, ne laissant que des ruines. Nous avons reconstruit, nous nous sommes reconstruit. Ton frère a donné sa vie pour que ce nouveau monde puisse voir le jour et toi…

- Mon frère est mort pour toi ! Pas pour le monde sorcier, pas pour la liberté ! Pour TOI HARRY ! C'EST POUR TOI QUE COLLIN EST MORT !

- Non Dennis, intervint calmement Hermione. Collins savait pourquoi il se battait. Son amour pour Harry est toujours venu après sa volonté de te donner à toi et à vos parents un monde sûr. Il s'est battu et est mort pour sa famille, non pour Harry.

- NE T'AVISES PAS DE CROIRE QUE TU CONNAISSAIS MIEUX MON FRÈRE QUE MOI. TU NE SAIS RIEN, hurla Dennis.

- Bonne nuit Dennis, souris tristement Hermione. Liberate somnum.

Le sol s'illumina d'une lueur bleue et avant qu'ils ne puissent réagir. Dennis et Ernie étaient au sols, endormis.

- Bel enchantement Miss Granger, complimenta Severus.

- C'est Weasley et merci.

Harry qui s'était précipité sur Drago s'évertuait à vérifier que son mari n'avait rien, n'écoutant pas ce qui passait dans son dos.

- Harry, l'appela Drago mais Harry continuait à le palper à la recherche d'une éventuelle blessure. Harry, arrête. Je vais bien.

Drago fini par prendre le visage de son époux dans ses mains pour le forcer à le regarder, interrompant son examen. Il riva ses yeux aux siens et quand Harry le regarda vraiment il dit doucement mais fermement :

- Je vais bien, Harry. Je n'ai rien à part un petit creux.

- Par Merlin, Drago, j'étais mort de peur. J'ai cru t'avoir perdu. J'étais fou d'inquiétude jusqu'à ce que j'arrive à Londres et que je te sente plus proche.

- Je vais bien, vraiment. Et j'irais encore mieux lorsque tu m'auras détaché et ramené au manoir.

- Oh pardon, j'exclama Harry en se précipitant pour le détacher.

Hermione vérifiait les constantes des inconscients pendant que Severus et Ron les attachaient solidement. Drago se massa les poignets en grimaçant alors qu'Harry vérifiait encore son état a coup de sorts de diagnostic.

- Harry, finit par s'énerver Drago en lui prenant le poignet. Pour l'amour de Merlin, arrête ! Je. Vais. Bien. Ok ? Si tu veux faire quelque chose d'utile ramène moi au manoir.

Harry s'immobilisa, regarda Drago comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde puis soudainement le pris dans ses bras et le serra comme si ça vie en dépendait. L'étreinte dura longtemps. Draco compris alors à quel point Harry avait eu peur.

- Vous vous occupez de tout ce bordel ? demanda-t-il aux autres par-dessus l'épaule d'Harry

- Oui vous pouvez y aller, répondit Ron déjà en mode auror.

- Harry amour, ramène-nous chez nous, s'il te plait, murmura Drago à son oreille.

Une seconde plus tard, ils avaient disparu.

Drago fut surpris de se retrouver au manoir Potter et non au manoir Black.

- Harry tout va bien ? demanda doucement le blond.

Cela pris au brun au moins cinq minutes avant de relâcher Drago.

- Je vais bien mais je crois n'avoir jamais eu aussi peur de ma vie.

- Je vais bien. NOUS allons bien, affirma Drago en posant la main d'Harry sur son ventre. Et nous irons encore mieux quand nous aurons mangé. Vil ?

- Oui, maître Drago, dit une petite voix précédée d'un pop.

- J'aimerais un sandwich avec du beurre de cacahuète, de la confiture de groseille et grilled cheese avec du bacon.

- Oui, maître Drago. Ce sera tout, maître Drago ?

- Et un verre de jus de citrouille.

- Ajoute un verre de whisky pur feu pour moi, s'il te plait Vil, demanda Harry.

- Bien, mes maîtres, acquiesça l'elfe avant de disparaitre dans un pop.

Drago alla s'installer dans le confortable canapé. La cheminée était éteinte et il aurait voulu qu'elle soit allumée. Cela n'aurait pas été un problème avant, un coup de baguette est ça aurait été réglée. Il regrettait vraiment sa magie. Il regarda le foyer en soupirant et soudainement les bûches qui s'y trouvaient s'enflammèrent. Drago sourit en caressant son ventre. Finalement, il avait mieux que sa magie : il avait l'enfant de Potter dans son ventre.